Un petit récit de chasse de ce week end.
-10° au compteur de la voiture au moment de me mettre en route !!
Le doute m’habite encore ; dois je me mettre en route par cette température ? Et cette neige qui est tombée hier soir ?Au moins dix centimètres !! Les routes ne sont pas très bien dégagées et de ce temps là , j’en ai au moins pour 2 heures pour faire les 90 bornes qui me séparent du lieu de chasse et tout ça pour une matinée de chasse !!
Mais pas n’importe quelle matinée de chasse !! Ce matin , on furète dans la société de chasse !! On en a tellement été privé depuis 10 ans , que ça me rend malade de manquer cela . Dernier coup de fil , la chasse de ce matin est maintenue ; je décide de me mettre en route.
Au bout de près de 2 heures de route galère à cause des routes verglacées
, j’arrive chez mes parents et suis accueilli par ma mère qui me lance «chuque teu fous ichi ,faut ti vraimin été arragé des 4 pattes pour vénir al cache de ch’temps là » (traduction : « que fais tu là ? Il faut vraiment être enragé pour venir chasser de ce temps là ?).
Je m’habille en quatrième vitesse , prépare les cartouches et fusil et me rends au siège de la société où mon père et mon frère m’attendent. Tout aussi surpris que ma mère de me voir là !!
1ER constat ,pas beaucoup de courageux ce matin , à peine vingt fusils sur la soixantaine de sociétaire et en plus pas les plus jeunes !!. Tant mieux , pour fureter , pas besoin d’être nombreux.Les absents ont toujours tort . Le principal , on a 3 furets par groupe , le gars qui vient avec nous a de bons furets et ça devrait aller.
Le secteur où l’on va est l’un des meilleurs coins du territoire , des fossés et des talus boisés avec de nombreux trous. Les soucis de ce secteur , c’est que les lapins y ont été malades de la myxo jusqu’en octobre et que la neige y est tombé en abondance la nuit dernière ; pas top pour fureter.
On se mets en route , il nous faut bien quinze minutes en voiture par ce temps là pour arriver au parking. Température -6° degrés quand on se met en route avec un bon petit vent glacial qui nous glace d’entrée. :
On est à 6 fusils dans le groupe , des gars sympas avec qui on a l’habitude de chasser ; ça devrait bien se passer.
On attaque les premiers trous et très vite les premiers lapins commencent à sortir , le 1er qui sort du trou est séché net par mon voisin !
Mais après ça se complique , force de constater que les lapins sortiront peu des talus , au vu de la forte présence de neige dans les champs , ils préférent aller d’un trou à l’autre sans laisser beaucoup de temps au tireur. Il faudra faire vite pour tirer et en plus ce froid qui me donne l’onglée aux mains.
Au bout d’une demi heure et 2 lapins tués ,on décide de changer de talus , celui par lequel on avait commencé est trop compliqué pour les furets ; on y reviendra avec les bourses pour les reprises en fin de saison.
On attaque alors un long talus de 500 mètres environ où là , le tir sera plus facile et en plus , on sera à l’abri du vent glacial qui nous congèle.
Très vite , on comprend qu’on a pris la bonne décision en changeant de secteur et du même trou , ceux sont 4 lapins qui sortent mais 1 seul est tué. Moi ,j’ai l’impression que ça n’est pas ma journée , rien ne me sort ; il est bientôt midi et n’ai pas encore tiré !!
Je vois un trou qui sort dans les champs et avec la neige fraiche , je vois que le trou est fréquenté ; j’appelle notre fureteur qui introduit le furet et là le BONHEUR !!! yah:ou yah:ou
Un silence complet s’installe dans les champs tout blancs , plus un bruit de la part des chasseurs ; tout le monde semble retenir sa respiration.Exactement ce genre de sensation que j’étais venue chercher en venant ce matin. Quel pied !
Imperceptiblement , on entend les bruits de bagarre dans les trous entre lapins et furets , le cœur s’emballe , le fusil remonte presque instinctivement à l’épaule et puis se passent 4 ,5 minutes et la pression retombe . Mince , ça traine !!, que se passe t il ?le furet collerait il ? et ......
.....à ce momentoù on s’y attend le moins pfff , une boule marron sort du trou et part devant moi , à une quinzaine de mètres , je laisse sur place le Jeannot . Le furet sort du trou à son tour tout fier
Pendant une heure , ils en feront sortir une quinzaine , j’en ferait deux autres et au total dans le groupe on en fait 13 pour les 6 fusils . C’est une belle matinée , d’autant plus que l’on a fait à peine la moitié du secteur que l’on devait faire par manque de temps. A 13 heures , on arrête et de toute façon les furets commencent à fatiguer.
Au total, dans la société ,on en fait 28 pour 19 fusils ; ce qui est pas mal même si on avait pas eu cette saleté de myxo cette année , ça aurait dû être la plus belle année depuis longtemps.
Bonne nouvelle pour en finir , on remet ça début janvier.
On espérant avoir pu vous faire ressentir mes émotions de cette super journée de chasse aux lapins avec une petite pensée pour "un passionné du lapin du 13"
A+