Publié : 30 juil. 2012 20:28
Pour la première fois, je me suis offert un bracelet d'été, mais j'ai fait chou blanc jeudi et vendredi …
j'ai dormi à la belle étoile, il faisait très beau, dîné avec ma lampe frontale. Le pied !
..
Premier renard manqué aussi. Mais non, je n’essaie pas de faire croire que c’est le premier renard que je manque, seulement, que j’ai manqué le premier tiré en chasse d’été.
Deux ou trois chevreuils vus, loin, peut-être des chevrettes ou des jeunes, mon œil est vierge et inconséquent. On reviendra deux jours plus tard.
Les températures sont plus normales ce dimanche soir, et même normale basse. Après un galop d’une heure et des poussières, et un demi dans l’estaminet local, j’attaque comme un mort de faim un premier secteur repéré sur la carte d’état major : un long chemin qui finit au fond d’un vallon, Vielcanet (ou peu s’en faut). J’y trouve juste un tracteur agricole, et je me rends alors sur un lieu indiqué par le chauffeur dudit engin. Je contemple hélas une chevrette, fais un vaste tour. Négatif.
Vais-je rencontrer des chasseurs à l’approche blanchis et hirsutes, aux orbites vides, armés d’escopettes ou de Kentucky rouillés, à la recherche du Chevreuil Volant.
Mon doigt se pose alors sur un autre hameau Compendu, et, approchant du hameau suivant mes cheveux se dressent sur ma tête, perforant presque le toit ouvrant mais fermé. Un biquet, un beau biquet pour le White … En sifflotant je conduis encore 500 mètres avec la mine du gars qui a un problème de prostate, mais qui ne pisse jamais désarmé. Je reviens sur mes pas, enfile un chemin ad’hoc. Pas tant que ça. Ca craque, putainggg … Dix minutes de plus, et le brocard, un beau et puissant bestiau me fait face. Avec mille précautions, car il est fort proche, je place le réticule sur l’épaule de l’animal. La balle devrait ressortir à l’opposé, donc pas loin du trou du cul. Il regarde dans ma direction, et je vois ses grands yeux comme si j’y étais. Pffff … Attendre, donc, qu’il soit de profil et qu’il prenne un air bovin. Vachement attendre. Tant et si bien qu’à la fin il se retourne de façon idoine, mais part d’un dynamique galop et s’arr… et s’arr … Non, s’arrête pas. Je suis blême, un si bel animal, que j’aurais pu tuer, certes assez mal, mais vingt fois. Le prochain, je le pulvérise, je l’atomise, je …
Je me repite * et vais les chemins sur mon destrier à moteur. Et comme la malchance me poursuit, la nuit se met à tomber lourdement du ciel. Ca fait des étincelles, même.
Je n’ai pas retenu de chambre, connaissant les délices que la nature sait réserver à ceux qui ont les poches un peu vides, mais pas trop. Je grimpe par un chemin chaotique, un grand chaume apparaît au clair de lune naissant. Je sens que je vais bien dormir. Je me gare assez mal, car il n’y a que moi, le silence, la nuit, les étoiles, et le joli dôme que fait la parcelle. Que je gravis dans l’idée de marquer mon territoire en ce sommet de plus de 600 mètres. Je vois dans la pénombre bien avancée une forme qui s’avère être un sanglier, puis dix et même 22 de tailles diverses, grognant, jouant, et glanant des grains de céréales au sol. Je les observe une dizaine de minutes, après quoi ils ont disparu de ma vue dans leur progression sympathique. Ils sont passés à moins de 50 mètres pour les plus proches. Ca fait 57 ans que je n’en ai vu telle troupe, braillarde et rigolote.
Après un repas riz-moules vinaigre, assez bonne nuit dans la voiture, avec deux étoiles filantes observées. Quelques gorgées d’eau au réveil et je commence par un tour du chaume. Quatre sangliers encore, assez gros et à bonne portée. J’imagine qu’il ne faut pas chercher de brocard en ce lieu et je descends voir le gros garçon plus bas. Il n’y est pas. Et je file vers le Roc, ou un truc comme ça. Un chevreuil que je connais, dans une pâture... Je poursuis, trouve un chemin adjacent avec vent perpendiculaire. Je bourre mon mixte de balles jusqu’à la gueule, sors la canne à quatre coups, et j’ai quelque mal à retrouver mon coco, assez petiot, me semble- t’il. Mais bon, moi-même des fois … Nous suivons, lui et moi un chemin parallèle et je rattrape le décalage. Dans la lunette il me semble qu’il porte peut-être six cors, mais s’il n’en n’avait que deux ce serait le même tarif. Un piquet tout décati me sert de bipied handicapé ou de monopied ++. Le brocard est jeté au sol si sèchement que je n’ai rien vu malgré le recul léger, mais, beau joueur, il me fait signe d’une patte qu’il est bien là.
..
Photo, toilette approfondie, et nous repartons ensemble après que je lui aie offert un joli bracelet rouge, afin d’être quittes. Et tout finit par un banquet.
*après un dépit.
j'ai dormi à la belle étoile, il faisait très beau, dîné avec ma lampe frontale. Le pied !
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Premier renard manqué aussi. Mais non, je n’essaie pas de faire croire que c’est le premier renard que je manque, seulement, que j’ai manqué le premier tiré en chasse d’été.
Deux ou trois chevreuils vus, loin, peut-être des chevrettes ou des jeunes, mon œil est vierge et inconséquent. On reviendra deux jours plus tard.
Les températures sont plus normales ce dimanche soir, et même normale basse. Après un galop d’une heure et des poussières, et un demi dans l’estaminet local, j’attaque comme un mort de faim un premier secteur repéré sur la carte d’état major : un long chemin qui finit au fond d’un vallon, Vielcanet (ou peu s’en faut). J’y trouve juste un tracteur agricole, et je me rends alors sur un lieu indiqué par le chauffeur dudit engin. Je contemple hélas une chevrette, fais un vaste tour. Négatif.
Vais-je rencontrer des chasseurs à l’approche blanchis et hirsutes, aux orbites vides, armés d’escopettes ou de Kentucky rouillés, à la recherche du Chevreuil Volant.
Mon doigt se pose alors sur un autre hameau Compendu, et, approchant du hameau suivant mes cheveux se dressent sur ma tête, perforant presque le toit ouvrant mais fermé. Un biquet, un beau biquet pour le White … En sifflotant je conduis encore 500 mètres avec la mine du gars qui a un problème de prostate, mais qui ne pisse jamais désarmé. Je reviens sur mes pas, enfile un chemin ad’hoc. Pas tant que ça. Ca craque, putainggg … Dix minutes de plus, et le brocard, un beau et puissant bestiau me fait face. Avec mille précautions, car il est fort proche, je place le réticule sur l’épaule de l’animal. La balle devrait ressortir à l’opposé, donc pas loin du trou du cul. Il regarde dans ma direction, et je vois ses grands yeux comme si j’y étais. Pffff … Attendre, donc, qu’il soit de profil et qu’il prenne un air bovin. Vachement attendre. Tant et si bien qu’à la fin il se retourne de façon idoine, mais part d’un dynamique galop et s’arr… et s’arr … Non, s’arrête pas. Je suis blême, un si bel animal, que j’aurais pu tuer, certes assez mal, mais vingt fois. Le prochain, je le pulvérise, je l’atomise, je …
Je me repite * et vais les chemins sur mon destrier à moteur. Et comme la malchance me poursuit, la nuit se met à tomber lourdement du ciel. Ca fait des étincelles, même.
Je n’ai pas retenu de chambre, connaissant les délices que la nature sait réserver à ceux qui ont les poches un peu vides, mais pas trop. Je grimpe par un chemin chaotique, un grand chaume apparaît au clair de lune naissant. Je sens que je vais bien dormir. Je me gare assez mal, car il n’y a que moi, le silence, la nuit, les étoiles, et le joli dôme que fait la parcelle. Que je gravis dans l’idée de marquer mon territoire en ce sommet de plus de 600 mètres. Je vois dans la pénombre bien avancée une forme qui s’avère être un sanglier, puis dix et même 22 de tailles diverses, grognant, jouant, et glanant des grains de céréales au sol. Je les observe une dizaine de minutes, après quoi ils ont disparu de ma vue dans leur progression sympathique. Ils sont passés à moins de 50 mètres pour les plus proches. Ca fait 57 ans que je n’en ai vu telle troupe, braillarde et rigolote.
Après un repas riz-moules vinaigre, assez bonne nuit dans la voiture, avec deux étoiles filantes observées. Quelques gorgées d’eau au réveil et je commence par un tour du chaume. Quatre sangliers encore, assez gros et à bonne portée. J’imagine qu’il ne faut pas chercher de brocard en ce lieu et je descends voir le gros garçon plus bas. Il n’y est pas. Et je file vers le Roc, ou un truc comme ça. Un chevreuil que je connais, dans une pâture... Je poursuis, trouve un chemin adjacent avec vent perpendiculaire. Je bourre mon mixte de balles jusqu’à la gueule, sors la canne à quatre coups, et j’ai quelque mal à retrouver mon coco, assez petiot, me semble- t’il. Mais bon, moi-même des fois … Nous suivons, lui et moi un chemin parallèle et je rattrape le décalage. Dans la lunette il me semble qu’il porte peut-être six cors, mais s’il n’en n’avait que deux ce serait le même tarif. Un piquet tout décati me sert de bipied handicapé ou de monopied ++. Le brocard est jeté au sol si sèchement que je n’ai rien vu malgré le recul léger, mais, beau joueur, il me fait signe d’une patte qu’il est bien là.
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Photo, toilette approfondie, et nous repartons ensemble après que je lui aie offert un joli bracelet rouge, afin d’être quittes. Et tout finit par un banquet.
*après un dépit.