Publié : 23 déc. 2012 17:20
Bon, j’étais d’astreinte de battue aujourd’hui. C’est pas rigolo toujours avec les routes, le risque et le stress. Je suis parti de chez moi bien avant que l’équipe de nuit ne soit rentrée. D’ailleurs elle est repartie dormir, et l’étape ski semblait compromise.
..
Mais les objectifs de la battue ont été atteints. J’espère que grâce à notre productivité, on ne va pas être délocalisé, du coup, où alors au Boukistan, les maral à 500 mètres c’est fastoche tellement c’est gros. Mais le taf ici est pas facile du tout. J’étais content avec un beau tir à 200 mètres en octembre (novobre ?), mais aujourd’hui c’était 299 m … A force on finira par rater ou se crever les yeux à regarder si loin. C’était un djeune à la machine. Nicolas15 qu’y s’appelle. Et comme ça mégotte sur tous les postes du budget, c’est 110 ou 120 grains qu’il a propulsé dans le paysage alors qu’on aime bien 250, 300 … On rêve de 400, 500.
Ca reviendra pas, pareille époque ! La fumée de la poudre noire par exemple, elle augmenterait l’effet de serre. Imagine que tu tires un cerf qui rote et qui pète en même temps à la poudre noire. Hop, retour au 21 décembre.
Des cerfs tout petiots, à côté d’un maral en tout cas. Bon il était content, même si la balle a un peu déconné, à cause du vent. Il est tombé sur place. Pas Nicolas, lui il tirait, le petiot cerf. 9 cors et pas un au pied. Il avait corrigé de 20 cm, mais le vent a déporté de 40 cm au moins.
J’ai vu passer un premier groupe de bestiaux sans savoir même juger de l’espèce, à 4-500 mètres dans le bois de feuillus. Attention on est en hiver, du coup je voyais un peu dans les feuillus. C’est caduc, mais pas tant que ça, à cause des troncs et des petites branches. Elles tombent pas. Le deuxième groupe, j’ai mieux vu et alors j’ai appelé Nicolas sur la radio. Enfin j’ai appelé tout le monde sur le canal 8, mais c’était pour causer à Nicolas, et on est les deux seuls à avoir une radio. J’essaie toujours, comme cela est courant en montagne, de ne pas entrer directement dans le sujet. C’est impoli.
Nicolas ?
Ouais j’écoute,
Régis
...
Tu vas bien ??
…
Tu m’entends ?
Ouais !
Je ne voudrais pas t’importuner par mon bavardage de manière inutile, et si tu n’y vois pas d’inconvénient majeur, je viendrai droit au fait dont auquel je voudrais te faire part : ainsi, deux groupes d’animaux sont passés entre 400 et 450 mètres de moi, et il y a un cerf dans le second groupe. Comme nous sommes en battue et qu’ils se dirigent dans ta direction il m’a paru opportun de profiter des bienfaits de la technique pour t’avert …
Ouaip !
..
Suffisamment enrichi de ma conversation, il brisera une dizaine de minutes plus tard le silence montagnard d’un petit bang du pauvre. p****n, c’est pas ça qui va tuer un cerf ! Ben si, surement déjà malade, il était… 299 mètres.
Il a fallu le descendre un peu pendant que d’autres allaient chercher une remorque. 160 kg vif (moins 110 ou 120 grains).
C’est pas le tout, y’a chamois demain, faut que je prépare le barda. Bon j’ai posé avec le cerf, car il avait raté sa couleur, le nicolas, je crois. Et c'est bien normal, je l'ai vu passer, aussi.
..
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Mais les objectifs de la battue ont été atteints. J’espère que grâce à notre productivité, on ne va pas être délocalisé, du coup, où alors au Boukistan, les maral à 500 mètres c’est fastoche tellement c’est gros. Mais le taf ici est pas facile du tout. J’étais content avec un beau tir à 200 mètres en octembre (novobre ?), mais aujourd’hui c’était 299 m … A force on finira par rater ou se crever les yeux à regarder si loin. C’était un djeune à la machine. Nicolas15 qu’y s’appelle. Et comme ça mégotte sur tous les postes du budget, c’est 110 ou 120 grains qu’il a propulsé dans le paysage alors qu’on aime bien 250, 300 … On rêve de 400, 500.
Ca reviendra pas, pareille époque ! La fumée de la poudre noire par exemple, elle augmenterait l’effet de serre. Imagine que tu tires un cerf qui rote et qui pète en même temps à la poudre noire. Hop, retour au 21 décembre.
Des cerfs tout petiots, à côté d’un maral en tout cas. Bon il était content, même si la balle a un peu déconné, à cause du vent. Il est tombé sur place. Pas Nicolas, lui il tirait, le petiot cerf. 9 cors et pas un au pied. Il avait corrigé de 20 cm, mais le vent a déporté de 40 cm au moins.
J’ai vu passer un premier groupe de bestiaux sans savoir même juger de l’espèce, à 4-500 mètres dans le bois de feuillus. Attention on est en hiver, du coup je voyais un peu dans les feuillus. C’est caduc, mais pas tant que ça, à cause des troncs et des petites branches. Elles tombent pas. Le deuxième groupe, j’ai mieux vu et alors j’ai appelé Nicolas sur la radio. Enfin j’ai appelé tout le monde sur le canal 8, mais c’était pour causer à Nicolas, et on est les deux seuls à avoir une radio. J’essaie toujours, comme cela est courant en montagne, de ne pas entrer directement dans le sujet. C’est impoli.
Nicolas ?
Ouais j’écoute,
Régis
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Tu vas bien ??
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Tu m’entends ?
Ouais !
Je ne voudrais pas t’importuner par mon bavardage de manière inutile, et si tu n’y vois pas d’inconvénient majeur, je viendrai droit au fait dont auquel je voudrais te faire part : ainsi, deux groupes d’animaux sont passés entre 400 et 450 mètres de moi, et il y a un cerf dans le second groupe. Comme nous sommes en battue et qu’ils se dirigent dans ta direction il m’a paru opportun de profiter des bienfaits de la technique pour t’avert …
Ouaip !
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Suffisamment enrichi de ma conversation, il brisera une dizaine de minutes plus tard le silence montagnard d’un petit bang du pauvre. p****n, c’est pas ça qui va tuer un cerf ! Ben si, surement déjà malade, il était… 299 mètres.
Il a fallu le descendre un peu pendant que d’autres allaient chercher une remorque. 160 kg vif (moins 110 ou 120 grains).
C’est pas le tout, y’a chamois demain, faut que je prépare le barda. Bon j’ai posé avec le cerf, car il avait raté sa couleur, le nicolas, je crois. Et c'est bien normal, je l'ai vu passer, aussi.
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