Publié : 29 sept. 2013 08:44
Dans mes rêves de chasse au mouflon, je trouve très loin, dans mes jumelles, un bélier commak, et bien sur j’ai le bracelet pour ça …
Arrivé dans la vallée de la Santoire, je prends le temps de jumeler, de longevoir*, de re-jumeler et d’un coup mon cœur s’envole. Un mouflon et une mouflonne comme inquiets. Deux fois que j’ai le bélier au tirage, et celui que je trouve à un petit km n’est pas terrible, mais il fera l’affaire. Je photographie, agrandis. Bon, la fille n’est plus sur la photo, le garçon n’est pas comme dans mes rêves, mais la vie, c’est comme ça ... et ça ne dure pas. Le vent, la direction de fuite préférentielle de l’animal sont contradictoires. Je choisis mauvais vent, en contournant largement, car s’ils fuient, je serai là, comme une étape sur la route.
..
zoom 24 et bien plus pour l'incrustation
Je bats mon record de montée en apnée, au moins deux à l’heure. Bon, 1.5 km/h ... Le Ruisseau du Mal (Malriou) est maintenant sous moi. Je ne veux pas aller jusqu’à sa source, je ne voulais pas le passer plus bas à cause du vent. Ce sera une expérience à ne pas renouveler, ce passage au mitan ... Un ruisseau de 10 mètres de profondeur, de tourbe, de fougères, de drailles qui se perdent … Beurk !
Et j’émerge au soleil d’Austerlitz. Une bosse, une autre bosse. Tendu comme un ressort à Boudin (du nom du célèbre inventeur), grimé et ganté, j’avance telle la faucheuse. Mais la bête que je découvre en lieu et place du bélier, montant doucement vers Seycheuse ne correspond pas à la classe III. Plutôt un cadre de la fonction publique, ou un grossiste en bonbons passionné par son job. Je ne tire pas le randonneur.
que va dévoiler l'arrondi ... couleurs
Je m’allonge à demi pour faire un sort à un sandwich, confiant; avec une vue parfaite. Je suis à très bon vent pour le retour, il y a un bélier, et d’autres peut-être. Une heure ou deux plus tard, je vois une forme noire … sanglier ? Oups ! clebs. Deux. Ils filent comme des chiens pressés, qui ne cherchent plus. Je me ramasse en urgence et fais une ou deux photos. Ils accèlérent. Je suis à 350 m d’eux et plus haut, j’allonge le pas. Ils ressortent d’un ruisseau au cul d’une dizaine de mouflons à fond. Un agneau incurve sa course et le plus petit des chiens le choisit pour casse-croûte. Je lâche l’apn pour la Sauer et je lâche une prune dans sa direction. Ce chien et le pauvre agneau disparaissent dans un ruisseau, tandis que je recharge pour un message au plus grand chien, mais lui et la troupe ont disparu derrière la bosse. Le premier chien ressort seul et file -assez lentement- vers la ferme. 10 minutes après je vois revenir le plus grand. Même vitesse tranquille. Leur maître les appelle et il file vers la ferme.
J’observe un cerf, le brâme bat son plein. Je suis tristounet et j'oublie de faire des photos. La troupe de mouflons est montée très haut et Eric un chasseur ne chassant pas les a repérés de son œil d'aigle. Selon lui, il n’y a qu’un agneau. Est-ce cette petite troupe qui en comptait quatre … il y a trois jours, selon Nicolas ?
les chiens
Une de ces journées qui font mal, qui dégoûtent de la chasse et des hommes.
* observer à la longue-vue, selon Ttc (termes tordus de la chasse / WH éditions)[/quote]
Arrivé dans la vallée de la Santoire, je prends le temps de jumeler, de longevoir*, de re-jumeler et d’un coup mon cœur s’envole. Un mouflon et une mouflonne comme inquiets. Deux fois que j’ai le bélier au tirage, et celui que je trouve à un petit km n’est pas terrible, mais il fera l’affaire. Je photographie, agrandis. Bon, la fille n’est plus sur la photo, le garçon n’est pas comme dans mes rêves, mais la vie, c’est comme ça ... et ça ne dure pas. Le vent, la direction de fuite préférentielle de l’animal sont contradictoires. Je choisis mauvais vent, en contournant largement, car s’ils fuient, je serai là, comme une étape sur la route.
..
zoom 24 et bien plus pour l'incrustation
Je bats mon record de montée en apnée, au moins deux à l’heure. Bon, 1.5 km/h ... Le Ruisseau du Mal (Malriou) est maintenant sous moi. Je ne veux pas aller jusqu’à sa source, je ne voulais pas le passer plus bas à cause du vent. Ce sera une expérience à ne pas renouveler, ce passage au mitan ... Un ruisseau de 10 mètres de profondeur, de tourbe, de fougères, de drailles qui se perdent … Beurk !
Et j’émerge au soleil d’Austerlitz. Une bosse, une autre bosse. Tendu comme un ressort à Boudin (du nom du célèbre inventeur), grimé et ganté, j’avance telle la faucheuse. Mais la bête que je découvre en lieu et place du bélier, montant doucement vers Seycheuse ne correspond pas à la classe III. Plutôt un cadre de la fonction publique, ou un grossiste en bonbons passionné par son job. Je ne tire pas le randonneur.
que va dévoiler l'arrondi ... couleurs
Je m’allonge à demi pour faire un sort à un sandwich, confiant; avec une vue parfaite. Je suis à très bon vent pour le retour, il y a un bélier, et d’autres peut-être. Une heure ou deux plus tard, je vois une forme noire … sanglier ? Oups ! clebs. Deux. Ils filent comme des chiens pressés, qui ne cherchent plus. Je me ramasse en urgence et fais une ou deux photos. Ils accèlérent. Je suis à 350 m d’eux et plus haut, j’allonge le pas. Ils ressortent d’un ruisseau au cul d’une dizaine de mouflons à fond. Un agneau incurve sa course et le plus petit des chiens le choisit pour casse-croûte. Je lâche l’apn pour la Sauer et je lâche une prune dans sa direction. Ce chien et le pauvre agneau disparaissent dans un ruisseau, tandis que je recharge pour un message au plus grand chien, mais lui et la troupe ont disparu derrière la bosse. Le premier chien ressort seul et file -assez lentement- vers la ferme. 10 minutes après je vois revenir le plus grand. Même vitesse tranquille. Leur maître les appelle et il file vers la ferme.
J’observe un cerf, le brâme bat son plein. Je suis tristounet et j'oublie de faire des photos. La troupe de mouflons est montée très haut et Eric un chasseur ne chassant pas les a repérés de son œil d'aigle. Selon lui, il n’y a qu’un agneau. Est-ce cette petite troupe qui en comptait quatre … il y a trois jours, selon Nicolas ?
les chiens
Une de ces journées qui font mal, qui dégoûtent de la chasse et des hommes.
* observer à la longue-vue, selon Ttc (termes tordus de la chasse / WH éditions)[/quote]