Publié : 10 janv. 2012 16:01
Bonjour à tous
Il suffit de parcourir le net ou de discuter entre chasseurs pour mesurer combien nous sommes majoritairement et régulièrement ulcérés par le comportement d’une minorité de chasseurs. Je ne listerai pas tous les faits, nous pouvons tous en donner quelques exemples comme les abus des prélèvements sur bécasses ou autres gibiers, attitudes vis-à-vis des non chasseurs, amas de douilles vides, tirs dangereux etc….
Chaque chasseur est titulaire d’une partie de l’image de la chasse, et il suffit du mauvais comportement d’un seul chasseur pour dégrader sérieusement l’image de la chasse, parfois à l’échelle nationale si le fait est médiatisé. Une partie des faits relèvent de la justice, d’autres relèvent d’écarts à ce que nous nommons « l’éthique », notion qui n’est pas vraiment normée, mélange de règles de bon sens auxquelles se mêle la sensibilité propre à chacun. Ainsi, certains actes peuvent être jugés par un tribunal avec les aléas que l’on connait (peines plus ou moins dissuasives, délais), d’autres ne le seront jamais (absence de loi, faute jugée insuffisamment grave) à moins d’une initiative locale comme l’exclusion ou un amende décidée par une société.
Or ce n’est pas parce qu’un fait n’est pas un écart à la loi qu’il ne peut pas nuire à l’image de la chasse, et révolter la majorité des chasseurs. Nous condamnons tous ces comportements, nous regrettons l’absence de sanction, et nous assistons avec fatalisme à la persistance de mauvais comportements au sein de nos rangs.
Le paradoxe est bien que nous, chasseurs responsables, par nos fédérations, renouvelons les permis à des gens dont le comportement n’est pas acceptable.
Dès lors, il me semble que l’on peut s’étonner, au niveau de l’organisation du monde de la chasse, de l’absence de structure disciplinaire nationale chargée en interne de garantir le respect de règles essentielles et de sanctionner de manière proportionnée tout acte contraire à l'éthique et susceptible de porter atteinte à l’image de la chasse. Certes la chasse n’est pas une profession, mais remarquons que ce genre d’organisation existe au sein de diverses professions (avocats, médecins etc…) au travers du Conseil de l’Ordre pour justement, parmi d’autres rôles, maintenir l’éthique professionnelle.
La chasse moderne peut-elle se passer d’une telle évolution, je crois que non, en tout cas ce serait un message envoyé à chaque titulaire d’un permis et plus fortement surtout à nos détracteurs pour leur montrer que nous n’attendons pas d’une autre autorité le contrôle de nos agissements, et que nous savons prendre nos responsabilités. Ainsi l’auteur d’un abus saurait qu’il risque possiblement une double sanction, de la justice et de celle infligée par les instances de la chasse ; cette dernière pourrait être la plus sévère voire définitive par la suppression du permis, en raison d’une atteinte grave à son image.
Nous voyons donc que si nous en avions la volonté nous pourrions par nous-mêmes limiter fortement ou mettre un terme à certains abus.
Cette idée d’un « comité d’éthique », peu importe le nom, parait finalement assez simple et mériterait d’être réfléchie par nos représentants, car les bénéfices attendus pourraient être déterminants sur tous les plans. Cela pourrait même être un acte fondateur, et certainement une arme de communication très efficace.
Bien sûr ce sujet en soulève d’autres comme le fonctionnement d’un tel comité, la possibilité ou non d’être saisi par un non chasseur, l’éventuelle élaboration d’un code de bonne conduite, l’étendue du pouvoir disciplinaire…mais le principe est clair : la mise en place par les chasseurs d’une organisation chargée de définir, promouvoir et défendre l’éthique de la chasse. Il s’agit au final de notre capacité à maîtriser notre image et donc notre avenir.
Le monde de la chasse évolue lentement mais ceci dépend finalement de chacun de ses membres. Partant du principe que la majorité a souvent raison, et qu’une idée peut se concrétiser si elle est demandée par tous, il appartient à toute personne favorable d’en parler autour d’elle et ainsi de suite. Cette idée peut se diffuser jusqu’à d’éventuels décideurs des structures dirigeantes de la chasse. Rien n’empêche d’ailleurs de leur en parler directement. Personnellement, à l’occasion du renvoi de mon carnet de prélèvements bécasse - bon sujet d’éthique-, je vais joindre un courrier sur ce sujet à l’attention du président de ma fédération.
Libre à chacun de faire de même, mais si vous le voulez, parlons d’abord dans ce forum de cette idée et du principe d’autodiscipline.
Il suffit de parcourir le net ou de discuter entre chasseurs pour mesurer combien nous sommes majoritairement et régulièrement ulcérés par le comportement d’une minorité de chasseurs. Je ne listerai pas tous les faits, nous pouvons tous en donner quelques exemples comme les abus des prélèvements sur bécasses ou autres gibiers, attitudes vis-à-vis des non chasseurs, amas de douilles vides, tirs dangereux etc….
Chaque chasseur est titulaire d’une partie de l’image de la chasse, et il suffit du mauvais comportement d’un seul chasseur pour dégrader sérieusement l’image de la chasse, parfois à l’échelle nationale si le fait est médiatisé. Une partie des faits relèvent de la justice, d’autres relèvent d’écarts à ce que nous nommons « l’éthique », notion qui n’est pas vraiment normée, mélange de règles de bon sens auxquelles se mêle la sensibilité propre à chacun. Ainsi, certains actes peuvent être jugés par un tribunal avec les aléas que l’on connait (peines plus ou moins dissuasives, délais), d’autres ne le seront jamais (absence de loi, faute jugée insuffisamment grave) à moins d’une initiative locale comme l’exclusion ou un amende décidée par une société.
Or ce n’est pas parce qu’un fait n’est pas un écart à la loi qu’il ne peut pas nuire à l’image de la chasse, et révolter la majorité des chasseurs. Nous condamnons tous ces comportements, nous regrettons l’absence de sanction, et nous assistons avec fatalisme à la persistance de mauvais comportements au sein de nos rangs.
Le paradoxe est bien que nous, chasseurs responsables, par nos fédérations, renouvelons les permis à des gens dont le comportement n’est pas acceptable.
Dès lors, il me semble que l’on peut s’étonner, au niveau de l’organisation du monde de la chasse, de l’absence de structure disciplinaire nationale chargée en interne de garantir le respect de règles essentielles et de sanctionner de manière proportionnée tout acte contraire à l'éthique et susceptible de porter atteinte à l’image de la chasse. Certes la chasse n’est pas une profession, mais remarquons que ce genre d’organisation existe au sein de diverses professions (avocats, médecins etc…) au travers du Conseil de l’Ordre pour justement, parmi d’autres rôles, maintenir l’éthique professionnelle.
La chasse moderne peut-elle se passer d’une telle évolution, je crois que non, en tout cas ce serait un message envoyé à chaque titulaire d’un permis et plus fortement surtout à nos détracteurs pour leur montrer que nous n’attendons pas d’une autre autorité le contrôle de nos agissements, et que nous savons prendre nos responsabilités. Ainsi l’auteur d’un abus saurait qu’il risque possiblement une double sanction, de la justice et de celle infligée par les instances de la chasse ; cette dernière pourrait être la plus sévère voire définitive par la suppression du permis, en raison d’une atteinte grave à son image.
Nous voyons donc que si nous en avions la volonté nous pourrions par nous-mêmes limiter fortement ou mettre un terme à certains abus.
Cette idée d’un « comité d’éthique », peu importe le nom, parait finalement assez simple et mériterait d’être réfléchie par nos représentants, car les bénéfices attendus pourraient être déterminants sur tous les plans. Cela pourrait même être un acte fondateur, et certainement une arme de communication très efficace.
Bien sûr ce sujet en soulève d’autres comme le fonctionnement d’un tel comité, la possibilité ou non d’être saisi par un non chasseur, l’éventuelle élaboration d’un code de bonne conduite, l’étendue du pouvoir disciplinaire…mais le principe est clair : la mise en place par les chasseurs d’une organisation chargée de définir, promouvoir et défendre l’éthique de la chasse. Il s’agit au final de notre capacité à maîtriser notre image et donc notre avenir.
Le monde de la chasse évolue lentement mais ceci dépend finalement de chacun de ses membres. Partant du principe que la majorité a souvent raison, et qu’une idée peut se concrétiser si elle est demandée par tous, il appartient à toute personne favorable d’en parler autour d’elle et ainsi de suite. Cette idée peut se diffuser jusqu’à d’éventuels décideurs des structures dirigeantes de la chasse. Rien n’empêche d’ailleurs de leur en parler directement. Personnellement, à l’occasion du renvoi de mon carnet de prélèvements bécasse - bon sujet d’éthique-, je vais joindre un courrier sur ce sujet à l’attention du président de ma fédération.
Libre à chacun de faire de même, mais si vous le voulez, parlons d’abord dans ce forum de cette idée et du principe d’autodiscipline.