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Publié : 06 avr. 2013 20:29
par djomo
On entend ici et là qu'il n'y a plus de petit gibiers. Plus de grives plus de lapins plus de lièvres, les faisans sont d'élevages......
Cette chasse est elle devenu le coté salutaire pour l'homme (et pour le gibier) car comme il doit faire de l'exercice 30 minutes par jours, en en faisant toute une matinée c'est parfait. Plus sérieusement, quelle est son avenir?
Publié : 06 avr. 2013 21:13
par Jeannot33
Salut à tous,
Pour mon département , la Gironde je vais donner quelques éléments de réponse, mais l'avenir du petit gibier n'est pas brillant à mon avis.
Les chasseurs de palombes perpétuent la tradition d'une belle chasse, et les oiseaux bleus sont au rendez vous chaque année.
Les chasseurs aux pantes aussi (l'alouette) même si cette chasse est très réglementée, elle compte toujours des adeptes de début octobre jusqu'au 11 ou 15 novembre.C'est court.
Les sauvaginiers, avec les 'tonnes ' pour la chasse aux canards et autres gibiers d'eau,participent à la pérénité d'une chasse au petit gibier.Notre département étant bien placé sur les trajectoires des oiseaux migrateurs, notamment entre l'océan et l'estuaire de la Gironde.
Les chasseurs de bécasses spécialistes ou occasionnels car ce bel oiseau affectionne passer l'hiver dans le sud ouest, même si ce n'est pas la région ou il y a la plus grande densité de bécasse c'est chez nous qu'il s'en tue le plus.
Il y a de plus en plus de gros gibier chevreuils, sangliers, cerfs, mais cela n'appartient pas au petit gibier, qui est ta question.
Autrefois on avait les grives mais depuis quelques années elles se font de plus en plus rare.
Il y a aussi quelques lièvres
Pour le reste faisan et perdreau c'est en majorité du gibier d'élevage , il y a bien des lachets de printemps ,pour avoir quelques faisans sauvages, mais c'est a peu près tout.
Le biotope girondin c'est les vignes et les forets de pins, et en quelques espaces du maïs.
Je pense avoir tout écrit ,mais mon propos n'est surement pas exhaustif ,je continuerai de chasser la saison prochaine en espérant voir plus de bécasse que cette année(une aperçue).
A+
Publié : 07 avr. 2013 06:54
par djomo
Bonjour et merci.
J'ai bien peur que les réponses à ce post soient un quasi copier coller de cette réponse. On constate, effectivement d'après les témoignages, que le gros gibier prolifère. Se pose alors la question de l'accessibilité "à la chasse" pour les budgets limités. J'ai plusieurs amis qui ont, ou vont arrêter la chasse car cela devient très, trop onéreux, puisque celle qui l'est moins (onéreuse) n'a plus d’intérêt en raison de la raréfaction du petit gibier.
Publié : 07 avr. 2013 07:33
par Promeneur de fusil81
Sur mon territoire de chasse dans le Tarn seuls les lièvres et les palombes sont sauvages !
Bon ... sans compter les quelques grives qui sont chez nous en fin de saison.
Notre société organise 6 lachés de faisans à l'année.
Avec mes collègues nous allons essayé de faire des lachés de perdreaux et de faisans reproducteurs pour voir si il y a des couvesons ...
L'an dernier nous avons essayé de mettre des lapins mais la myxo est passée par là ...
Beaucoup de raisons à la rarefaction du gibier par chez nous.
Nous sommes peu à réguler les nuisibles ( renard, pies, geais, corbeaux, corneiles ).
Certains produits utilisés par des agriculteurs cherhant le rendement ( Pas tous heureusement !!! ) font des dégats sur le petit gibier.
Mais bon c'est pas entièrement de leur faute ... vu ce qu'ils gagnent depuis l'Europe ...
Chacun doit prendre sa part de responsabilité et faire le max pour sauvegarder ce que l'on a.
En clair ça peut devenir plus vite pire que meilleur ...
Publié : 07 avr. 2013 08:34
par Red cloud
Quand on parle de raréfaction du petit gibier il s'agit essentiellement des perdrix et lapins, les causes échappent aux chasseurs en général.
Pour le reste, là où il y a gestion et biotope, il y a du petit gibier. Qui dit gestion, dit chasseurs donc il y aura un avenir pour le petit gibier s'il y a des chasseurs, et des chasseurs qui gèrent.
Par conséquent, avant de poser la question de l'avenir du petit gibier, il faut poser celle de l'avenir de la chasse, de sa capacité à attirer de nouveaux passionnés, et à mettre en place une nouvelle manière de chasser (=gérer).
Il faudrait aussi que certaines fédérations arrêtent de considérer que désormais quand on chasse c'est, avec une carabine, des gros machins avec des gros budgets. Le petit gibier est le socle d'une chasse populaire, individuelle ou entre amis, la plus accessible, donc les efforts des fédés devraient aller dans ce sens.
Publié : 07 avr. 2013 10:06
par henri X
L'avenir de la chasse au petit gibier, selon moi...ultra pessimiste.
Déjà, tant qu'on n'aura pas rétablit partout des populations stables de lapins de garennes, c'est voué à l'echec. En effet, le lapin de garenne est le maillon capital de la chaine alimentaire de la faune sauvage, sans compter qu'il procure de jolies chasses.
Sans lapins de garennes, on pourra s'épuisser à lacher du volatile (faisans, perdrix, etc.), leur vulnérabilité et leur faible reproduction (deux couvées maxi par an) en feront forcément tôt ou tard de la viande à prédateur.
Concernant les prédateurs, ils sont encore beaucoup trop nombreux, comme le renard, et le nombre de piégeurs / chasseurs de renards est en chute libre. Sans compter les piégeurs officiels mais inactifs.
Encore, on doit composer avec l'explosion de super-predateurs protégés, je ne relance pas le débat ici (aller lire le sujet verrouillé pour ça), mais je pense aux chats harets. Ceux-ci, avec les zones péri-urbaines, ou les néo-ruraux, se sont considérablement dévelloppé, et n'importe quel gestionnaire de chasse petit gibier ou amménageur pourra témoigner de son terrible impact.
Je répète, je ne lance pas le débat, je donne un constat, pour le débat, retournz sur le sujet concerné.
Enfin, je liste encore d'autres joyeusetés:
- destruction des habitats (haies, bandes herbées, etc.) par les "exploitants agricoles" (et non plus paysans malheureusement), mais aussi par multiples autres acteurs (expansion urbaine, etc.).
- pollution diverse: les pesticides, radical sur le petit gibier, si ça ne le tue pas par maladie, ça le rends stérile...
- mécanisation agricole trop prédatrice: une étude ONCFS avait été faite dans un champs de luzerne fauché par un engin travaillant à 30km/h... je n'ai plus l'étude en tête, une demi-douzaine de lièvres et levrauts retrouvés broyé derrière...
- l'absence totale de tolérance des gens sur les dégâts de gibier, du lapin et du lièvre en l'occurence pour le petit gibier: on ne tolère plus quelques fleurs du jardin grignotés, ni quelques denrées agricoles (normal, quand on vire les haies, les bosquets, les chemins, les talus et la moindre touffe d'herbe, la faune à besoin de manger...)...
- je ne parle même pas des maladies introduite par des co**ards comme la myxo, VHD etc. et leurs mutations...
- le vieillissement des chasseurs: ce ne sont pas les vieux empatés qui vont retourner marcher derrière le chien pour le petit gibier (et raporter à peine 500gr de viande).
Et pour finir, au sujet de la chasse au petit gibier via les migrateurs (bécasse, palombe, gibier d'eau...), je suis aussi très inquiet. Car si les chasseurs de petit gibier sédentaire (faisan, lapin, perdrix...) se tourne vers eux à cause de la dispartition de leur gibier, ça fera une pression de chasse trop forte sur les migrateurs.
Bref, tableaux noir.
On n'a pas seulement tué la chasse, les traditions et la faune, mais nos paysages et notre terre, notre environnement (au sens santaire).
Ca me donne envie de jouer du lance flamme et de couler une bonne dalle en béton sur la france. Comme ça on pourra y mettre des fleurs avec un épitaphe.
Publié : 07 avr. 2013 11:39
par lemon
henri X wrote:
Déjà, tant qu'on n'aura pas rétablit partout des populations stables de lapins de garennes, c'est voué à l'echec. En effet, le lapin de garenne est le maillon capital de la chaine alimentaire de la faune sauvage, sans compter qu'il procure de jolies chasses.
Quote:
..................................
Comment explique tu, que dans certains endroits le lapin est très abondant, Henri ?
Publié : 07 avr. 2013 11:50
par henri X
Plusieurs raisons:
- pas de braconnages ni autres actes malveillants, bonne gestion des chasseurs
- de la nourriture, saine de surcroit
- une énigme biologique sur les maladies
- il s'agit souvent des biotopes particuliers, offrant un habitat exceptionnel ou du moins adapté au lapin
- souvent, il y a ou il y a eu une bonne politique de régulation des nuisibles
Et ces cas particuliers, sont malheureusement très rares, et très limités géographiquement.
Le cas des lapins de St Médard en Charente est emblématique: bon habitat, bonne nourriture, gestion raisonnée des chasseurs, et il y a du lapins. Pas des milliers, mais assez pour permettre le viticulteurs (terme non noble de vigneron) d'ester en justice et obtenir gain de cause.
Ailleurs, dès que le lapin repointe son nez, grignote quelques bandes de blé et trois parterre de fleurs, bizzarement arrive une maladie, ou ses effectifs chutent drastiquement.
Publié : 07 avr. 2013 12:07
par lemon
@henri X wrote:Plusieurs raisons:
- pas de braconnages ni autres actes malveillants, bonne gestion des chasseurs
- de la nourriture, saine de surcroit
- une énigme biologique sur les maladies
- il s'agit souvent des biotopes particuliers, offrant un habitat exceptionnel ou du moins adapté au lapin
- souvent, il y a ou il y a eu une bonne politique de régulation des nuisibles
40 ans en arrière il y'en avait de partout du lapin, quand j'étais jeune je chassais dans la Loire proche de Roanne aux abords du Massif Central exactement a Bourg de Thizy, ça c'est dégradé d'années en années, a ce jour presque plus rien, pourtant il ne me semble pas que la mentalité et la gestion aient changer
Et en Camargue pas de soucis, y'en a pas mal, pourtant il me semble pas que l'on fait plus que les autres
C'est bizarre
Publié : 07 avr. 2013 12:19
par henri X
Donc tu es d'accord avec ce que je dis.
J'ai aussi entendu différentes thèses, car chaque cas est unique.
On me disais que les sols sableux étaient moins touché par la maladie, car naturellement et régulièrement, par la configuration du sol, les terriers s'éffondraient, obligeant les lapins à en refaire constamment. Détruisant ainsi les terriers contaminés.
Et souvent, les territoires où les maladies sont récurrentes, les sols sont argileux ou compact, donc des terriers qui peuvent durer des générations de lapins.