Publié : 26 juil. 2005 15:10
Mardi 26 Juillet 2005
Le gouvernement français relance le conflit de la chasse
Après un an d'accalmie, le conflit qui oppose depuis 25 ans chasseurs aux écologistes sur les dates de chasse aux oiseaux migrateurs est relancé.
Mardi, quelques heures après la parution au Journal Officiel de l'arrêté du ministre de l'écologie, Nelly Olin, fixant le calendrier d'ouverture de la saison pour ces espèces, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), France nature environnement (FNE) et la Ligue ROC ont annoncé leur intention d'attaquer le texte devant le Conseil d'Etat.
De son côté, la Fédération nationale des chasseurs (FNC), principale organisation de défense des chasseurs français, n'a "pas exclu" de se pourvoir devant la haute Cour administrative.
Motif de mécontentement des uns et des autres: l'ouverture dès le 6 août de la chasse aux canards sur le littoral atlantique et celui de la Manche.
Trop tôt pour les trois associations écologistes. Trop limité géographiquement pour la FNC et l'Association nationale des chasseurs de gibier d'eau (ANCGE), le lobby des 300.000 amateurs de canards et d'oies.
Il aurait fallu ouvrir "au moins à la mi-août" sur le littoral méditerranéen, renchérit Bernard Mathieu, le président de la Fédération régionale des chasseurs PACA, en faisant part à l'AFP de la "colère" de ses adhérents.
Le conflit des dates de chasse aux migrateurs se nourrit d'une directive européenne de 1979, qui fixe seulement des principes de protection des oiseaux sauvages. Ecologistes et chasseurs essaient depuis les années 1980 d'obtenir des tribunaux une interprétation de cette législation européenne en termes de calendrier.
L'an passé, pour la première fois depuis des lustres, l'arrêté d'ouverture de la saison, signé du prédécesseur de Mme Olin, Serge Lepeltier, n'avait pas été attaqué, les écologistes le considérant comme un compromis acceptable et les chasseurs reconnaissant qu'il correspondait à la jurisprudence du Conseil d'Etat.
Cette année, Mme Olin n'a pas cherché le compromis car les positions des chasseurs et écologistes sont "irréconciliables", a déclaré son entourage. Elle a décidé de s'appuyer "exclusivement" sur les dernières données scientifiques, qui permettent d'avancer de trois semaines, par rapport à l'été dernier, l'ouverture des tirs de canards et de rallidés (râles et poules d'eau) et de les autoriser dès le 6 août sur deux façades maritimes (Atlantique et Manche) et sur les étangs du Médoc.
Le problème est que les données invoquées, validées en mars par l'Observatoire national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ne sont pas reconnues par les écologistes. En fait, "ce sont les données des chasseurs", déclare Dominique Py de FNE. "Elles n'ont pas été validées par les scientifiques reconnues", insiste la LPO dans un communiqué.
But non avoué de la manoeuvre gouvernementale: faire avaliser ces données par le Conseil d'Etat et donner un motif de satisfaction aux chasseurs les plus modérés.
La ministre "fait un très mauvais calcul", affirme à l'AFP le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg. "Elle donne tout aux chasseurs cette année et l'année prochaine, à l'approche des élections, elle ne pourra pas donner davantage".
QUE PENSEZ VOUS DE CECI
A VOTRE AVIS EST CE QU'ELLE AURAIT DU GARDER LES MEMES DATE ?
CAR MAINTENANT LA GUERRE VA ETRE LANCEE SUR L'ENSEMBLE DE L'ACTIVITE CHASSE
Le gouvernement français relance le conflit de la chasse
Après un an d'accalmie, le conflit qui oppose depuis 25 ans chasseurs aux écologistes sur les dates de chasse aux oiseaux migrateurs est relancé.
Mardi, quelques heures après la parution au Journal Officiel de l'arrêté du ministre de l'écologie, Nelly Olin, fixant le calendrier d'ouverture de la saison pour ces espèces, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), France nature environnement (FNE) et la Ligue ROC ont annoncé leur intention d'attaquer le texte devant le Conseil d'Etat.
De son côté, la Fédération nationale des chasseurs (FNC), principale organisation de défense des chasseurs français, n'a "pas exclu" de se pourvoir devant la haute Cour administrative.
Motif de mécontentement des uns et des autres: l'ouverture dès le 6 août de la chasse aux canards sur le littoral atlantique et celui de la Manche.
Trop tôt pour les trois associations écologistes. Trop limité géographiquement pour la FNC et l'Association nationale des chasseurs de gibier d'eau (ANCGE), le lobby des 300.000 amateurs de canards et d'oies.
Il aurait fallu ouvrir "au moins à la mi-août" sur le littoral méditerranéen, renchérit Bernard Mathieu, le président de la Fédération régionale des chasseurs PACA, en faisant part à l'AFP de la "colère" de ses adhérents.
Le conflit des dates de chasse aux migrateurs se nourrit d'une directive européenne de 1979, qui fixe seulement des principes de protection des oiseaux sauvages. Ecologistes et chasseurs essaient depuis les années 1980 d'obtenir des tribunaux une interprétation de cette législation européenne en termes de calendrier.
L'an passé, pour la première fois depuis des lustres, l'arrêté d'ouverture de la saison, signé du prédécesseur de Mme Olin, Serge Lepeltier, n'avait pas été attaqué, les écologistes le considérant comme un compromis acceptable et les chasseurs reconnaissant qu'il correspondait à la jurisprudence du Conseil d'Etat.
Cette année, Mme Olin n'a pas cherché le compromis car les positions des chasseurs et écologistes sont "irréconciliables", a déclaré son entourage. Elle a décidé de s'appuyer "exclusivement" sur les dernières données scientifiques, qui permettent d'avancer de trois semaines, par rapport à l'été dernier, l'ouverture des tirs de canards et de rallidés (râles et poules d'eau) et de les autoriser dès le 6 août sur deux façades maritimes (Atlantique et Manche) et sur les étangs du Médoc.
Le problème est que les données invoquées, validées en mars par l'Observatoire national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ne sont pas reconnues par les écologistes. En fait, "ce sont les données des chasseurs", déclare Dominique Py de FNE. "Elles n'ont pas été validées par les scientifiques reconnues", insiste la LPO dans un communiqué.
But non avoué de la manoeuvre gouvernementale: faire avaliser ces données par le Conseil d'Etat et donner un motif de satisfaction aux chasseurs les plus modérés.
La ministre "fait un très mauvais calcul", affirme à l'AFP le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg. "Elle donne tout aux chasseurs cette année et l'année prochaine, à l'approche des élections, elle ne pourra pas donner davantage".
QUE PENSEZ VOUS DE CECI
A VOTRE AVIS EST CE QU'ELLE AURAIT DU GARDER LES MEMES DATE ?
CAR MAINTENANT LA GUERRE VA ETRE LANCEE SUR L'ENSEMBLE DE L'ACTIVITE CHASSE