Publié : 14 sept. 2006 17:55
En Seine-et-Marne, une soixante de sangliers tués par des louvetiers ont provoqué de vives, mais pas très nombreuses, réactions.
Le Président de la FDC77 s’exprime dans le journal Nos Chasses sur l’intervention des lieutenants de louveterie :
@FDC-77 / Journal Nos chasse wrote:« Je tiens à dénoncer le tir de sangliers, de nuit, par le lieutenant de louveterie, M. R, suivant l’arrêté préfectoral et après avis favorable de la Fédération… » » Nous, chasseurs, sommes assez grands pour réguler les sangliers… ». Ces deux phrases, extraites de quatre lettres que nous avons reçues résument bien les problèmes qui se sont posés assez récemment en Seine-et-Marne et voici ce qui ressort de l’enquête que nous avons menée.
Tout d’abord, Benoît Chevron, Président de la Fédération, ne conteste pas les faits.
« c’est vrai, résume-t-il, il y a bien eu des tirs de nuit effectués par des louvetiers au printemps dernier, qui ont abouti à l’abattage d’environ 60 sangliers. Mais dans un cas, à Villebaudé, il s’agissait d’une destruction opérée à la demande des autorités de tutelle pour des animaux qui s’étaient installés à proximité de l’autoroute et menaçaient la sécurité publique. Et sur quatre autres communes (Ferrières, Marles-Lumigny, Courquetaine et Crèvecœur) des tirs ont également été effectués sur réquisition du Préfet, mais avec avis favorable de notre part, je le revendique. Quand 90 sangliers sont vus, ensemble, sur une parcelle cultivée peu de temps après la fermeture, c’est intolérable et il faut vraiment faire quelque chose ».
Benoît Chevron rappelle que sa Fédération a fait de gros efforts pour limiter les dégâts, avec notamment la pose de clôtures électriques qui ont permis de les réduire d’environ 35 %. « Et nous ne pouvons évidemment pas tolérer que quelques irresponsables, qui laissent les populations se développer au-delà du raisonnable, compromettent les efforts qui sont réalisés dans l’intérêt de tous, martèle-t-il. Les chasseurs sont assez grands pour régler eux-mêmes les problèmes ? Si c’est souvent vrai, il y a des exceptions et, pourtant, nous donnons à tous les moyens de le faire, contrairement à ce qui a été dit dans un courrier. Le sanglier est ouvert pendant neuf mois par an, du 1er juin –en chasse silencieuse- à la fin de février, que pouvons nous faire de plus ? Je regrette, certes, ces tirs de nuit qui sont contraires à notre conception de la chasse et j’espère qu’il ne sera plus nécessaire d’en effectuer d’autres mais il faut parfois régler des problèmes ponctuels, tout en faisant des exemples, pour montrer qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec un animal qui peut poser des problèmes insolubles si les populations ne sont pas suffisamment régulées… ».
« Nous avons même trop attendu… »
Benoît Chevron assure que, pourtant, tout a été fait pour éviter d’en arriver à ces tirs de nuit. « Dans les zones manifestement trop peuplées, nous avons organisé durant la période d’ouverture des réunions avec l’administration, les agriculteurs et les chasseurs locaux afin de mettre ces derniers en garde, de les inciter à augmenter leurs prélèvements, explique-t-il. Certains n’ont pas tenu compte de ces avertissements, ce qui a obligé les pouvoirs publics à réagir, avec notre approbation ».
Le Président de la Fédération souligne que les tirs de nuit se révèlent toujours efficaces, en terme de prévention des dégâts, parfois avec un prélèvement très limité. « Dans un cas, des clôtures avaient été posées par la Fédération ainsi qu’un propriétaire mais il restait encore des sangliers dans le secteur sensible, dit-il. Et après que l’un d’entre eux ait été tué par le louvetier, tous les autres ont regagné la forêt voisine ».
Du côté de l’association départementale des chasseurs de grand gibier, qui n’est pas inféodée à la Fédération, analyse assez proche du dossier, ainsi que le mentionne son Président : « s’agissant du sujet qui a fait quelque bruit dans le département, celui du tir de nuit des sangliers pratiqués par des lieutenants de louveterie pour faire cesser des situations anormales sur quelques territoires bien localisés, disons le tout net : j’approuve et je trouve même que nous n’avions que trop attendu ; la seule action entreprise jusqu’à présent contre les excès de certains « gestionnaires », c’était la battue administrative, mode d’action qui a fait la preuve de son inefficacité car la date en est connue longtemps à l’avance et il est très facile de faire échec à la manœuvre en allant promener quelques chiens avant la mise en place… Le tir de nuit, en individuel, autorisé au cas par cas par arrêté préfectoral est bien évidemment parfaitement légal et, compte tenu de son caractère sélectif, il est à la fois plus efficace et plus respectueux des populations de sangliers… ». Par la même occasion le président de l’A.D.C.G.G-77 rappelle aux chasseurs l’intérêt que présente le tir du sanglier à partir du 1er juin : souvent un seul animal tué et tous les autres rentrent au bois pour un bon moment…
Que certains sangliers soient restés plusieurs jours dans une cour, Benoît Chevron le déplore mais il remarque que tous ceux qui ont été abattus de nuit sont partis pour l’équarrissage et que les préposés à l’évacuation ont parfois attendu près de 72 h avant d’intervenir. Enfin, il tient à apporter son soutien aux louvetiers mis en cause. « Je rappelle qu’ils n’ont jamais agi par plaisir mais ont seulement répondu à des injonctions de l’Administration, dont ils sont en quelque sorte les employés–bénévoles et il sont les seuls dans ce cas, conclut-il. Ces hommes ont également fait de l’excellent travail en tirant de nuit des renards, au prix de beaucoup d’heures passées hors de leur lit, puisqu’ils en ont ainsi tué plus de mille cinq cents au cours de la saison écoulée.
Le Président de la FDC77 s’exprime dans le journal Nos Chasses sur l’intervention des lieutenants de louveterie :
@FDC-77 / Journal Nos chasse wrote:« Je tiens à dénoncer le tir de sangliers, de nuit, par le lieutenant de louveterie, M. R, suivant l’arrêté préfectoral et après avis favorable de la Fédération… » » Nous, chasseurs, sommes assez grands pour réguler les sangliers… ». Ces deux phrases, extraites de quatre lettres que nous avons reçues résument bien les problèmes qui se sont posés assez récemment en Seine-et-Marne et voici ce qui ressort de l’enquête que nous avons menée.
Tout d’abord, Benoît Chevron, Président de la Fédération, ne conteste pas les faits.
« c’est vrai, résume-t-il, il y a bien eu des tirs de nuit effectués par des louvetiers au printemps dernier, qui ont abouti à l’abattage d’environ 60 sangliers. Mais dans un cas, à Villebaudé, il s’agissait d’une destruction opérée à la demande des autorités de tutelle pour des animaux qui s’étaient installés à proximité de l’autoroute et menaçaient la sécurité publique. Et sur quatre autres communes (Ferrières, Marles-Lumigny, Courquetaine et Crèvecœur) des tirs ont également été effectués sur réquisition du Préfet, mais avec avis favorable de notre part, je le revendique. Quand 90 sangliers sont vus, ensemble, sur une parcelle cultivée peu de temps après la fermeture, c’est intolérable et il faut vraiment faire quelque chose ».
Benoît Chevron rappelle que sa Fédération a fait de gros efforts pour limiter les dégâts, avec notamment la pose de clôtures électriques qui ont permis de les réduire d’environ 35 %. « Et nous ne pouvons évidemment pas tolérer que quelques irresponsables, qui laissent les populations se développer au-delà du raisonnable, compromettent les efforts qui sont réalisés dans l’intérêt de tous, martèle-t-il. Les chasseurs sont assez grands pour régler eux-mêmes les problèmes ? Si c’est souvent vrai, il y a des exceptions et, pourtant, nous donnons à tous les moyens de le faire, contrairement à ce qui a été dit dans un courrier. Le sanglier est ouvert pendant neuf mois par an, du 1er juin –en chasse silencieuse- à la fin de février, que pouvons nous faire de plus ? Je regrette, certes, ces tirs de nuit qui sont contraires à notre conception de la chasse et j’espère qu’il ne sera plus nécessaire d’en effectuer d’autres mais il faut parfois régler des problèmes ponctuels, tout en faisant des exemples, pour montrer qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec un animal qui peut poser des problèmes insolubles si les populations ne sont pas suffisamment régulées… ».
« Nous avons même trop attendu… »
Benoît Chevron assure que, pourtant, tout a été fait pour éviter d’en arriver à ces tirs de nuit. « Dans les zones manifestement trop peuplées, nous avons organisé durant la période d’ouverture des réunions avec l’administration, les agriculteurs et les chasseurs locaux afin de mettre ces derniers en garde, de les inciter à augmenter leurs prélèvements, explique-t-il. Certains n’ont pas tenu compte de ces avertissements, ce qui a obligé les pouvoirs publics à réagir, avec notre approbation ».
Le Président de la Fédération souligne que les tirs de nuit se révèlent toujours efficaces, en terme de prévention des dégâts, parfois avec un prélèvement très limité. « Dans un cas, des clôtures avaient été posées par la Fédération ainsi qu’un propriétaire mais il restait encore des sangliers dans le secteur sensible, dit-il. Et après que l’un d’entre eux ait été tué par le louvetier, tous les autres ont regagné la forêt voisine ».
Du côté de l’association départementale des chasseurs de grand gibier, qui n’est pas inféodée à la Fédération, analyse assez proche du dossier, ainsi que le mentionne son Président : « s’agissant du sujet qui a fait quelque bruit dans le département, celui du tir de nuit des sangliers pratiqués par des lieutenants de louveterie pour faire cesser des situations anormales sur quelques territoires bien localisés, disons le tout net : j’approuve et je trouve même que nous n’avions que trop attendu ; la seule action entreprise jusqu’à présent contre les excès de certains « gestionnaires », c’était la battue administrative, mode d’action qui a fait la preuve de son inefficacité car la date en est connue longtemps à l’avance et il est très facile de faire échec à la manœuvre en allant promener quelques chiens avant la mise en place… Le tir de nuit, en individuel, autorisé au cas par cas par arrêté préfectoral est bien évidemment parfaitement légal et, compte tenu de son caractère sélectif, il est à la fois plus efficace et plus respectueux des populations de sangliers… ». Par la même occasion le président de l’A.D.C.G.G-77 rappelle aux chasseurs l’intérêt que présente le tir du sanglier à partir du 1er juin : souvent un seul animal tué et tous les autres rentrent au bois pour un bon moment…
Que certains sangliers soient restés plusieurs jours dans une cour, Benoît Chevron le déplore mais il remarque que tous ceux qui ont été abattus de nuit sont partis pour l’équarrissage et que les préposés à l’évacuation ont parfois attendu près de 72 h avant d’intervenir. Enfin, il tient à apporter son soutien aux louvetiers mis en cause. « Je rappelle qu’ils n’ont jamais agi par plaisir mais ont seulement répondu à des injonctions de l’Administration, dont ils sont en quelque sorte les employés–bénévoles et il sont les seuls dans ce cas, conclut-il. Ces hommes ont également fait de l’excellent travail en tirant de nuit des renards, au prix de beaucoup d’heures passées hors de leur lit, puisqu’ils en ont ainsi tué plus de mille cinq cents au cours de la saison écoulée.