Publié : 22 sept. 2006 18:10
Article dans l'est républicain de ce jour 22.09.2006 !
Les cochons dans le collimateur C'est l'ouverture de la chasse dimanche. Les sangliers, en surnombre seront particulièrement traqués.
A partir de dimanche, dans les forêts de Meurthe-et-Moselle les coups de feu vont, de nouveau, retentir. Pas une bonne nouvelle pour les promeneurs, vététistes, joggers, chercheurs de champignons et autres amoureux de la nature ! En revanche, les 6.500 nemrods du département sont aux anges. Ils vont enfin pouvoir faire feu sur toute une flopée d' animaux à poils et à plumes. Cette année le gros gibier serait plutôt nombreux. « Le cerf et le chevreuil sont stables, voire en progression dans certains secteurs. Le sanglier est en surnombre et occasionne des dégâts sur les terres agricoles », précise Aurélien Lesage, technicien à la fédération de chasse. Selon les comptages menés par les chasseurs eux-mêmes, on compterait environ 1.200 cerfs, biches et jeunes faons, notamment dans les forêts de Parroy, de Bousson et des Elieux-Reclos, à proximité du Donon. Le quart de ce cheptel sera abattu. Idem pour les chevreuils, qui seront traqués dans les mêmes conditions et proportions. Ceux-ci seraient à peu près 10.000, répartis de façon assez inégale. Quant au cochon, la bête noire des paysans en raison des ravages qu'il cause dans les récoltes, il sera particulièrement recherché. « Nous allons effectuer plus de prélèvements de sangliers cette année, entre 12.000 et 13.000, sur une population estimée entre 30 et 40.000 individus. »
Peu de petit
Si le gros gibier est spécialement dans le collimateur, lors des battues à venir, en revanche, le petit gibier échappera, relativement, au massacre à grande échelle. Pour une raison bien simple. Il est trop rare. Si l'on trouve encore un peu de lièvres, lapins, perdrix et faisans dans le Pays Haut, ces petits habitants de la plaine se font discrets au sud d'une ligne qu'on peut situer au niveau de Pont-à-Mousson. A tel point que de nombreux chasseurs s'interdisent, cette année, de tirer ces petites bêtes. Le constat n'est pas nouveau : c'est comme ça depuis 20 ans. Et ça ne s'améliore pas. Les plans de chasse intègrent tout de même un peu de petit gibier. « Pas plus d'un à cinq lièvres par commune... », indique-t-on à la fédération de chasse.
Pas de jour sans chasse
Dernière catégorie à susciter l'instinct du tireur : le gibier d'eau. Les chasseurs considèrent qu'il se porte bien. Les canards et autres migrateurs présents dans notre département ne seront donc pas à l'abri de la fusillade. Le tir était déjà autorisé depuis fin août, mais uniquement dans les zones humides. A partir de dimanche, ce sera n'importe où. Et n'importe quand puisqu'il n'y a toujours pas de jour sans chasse en Meurthe-et-Moselle. A l'exception de forêts péri-urbaines, comme celle de Haye, par exemple. Les dates des battues sont annoncées en mairie et les chasses en cours devront être signalées par pancartes, sur les sites. C'est la seule garantie pour les non-chasseurs pour lesquels le choix est clair : faire demi-tour ou risquer sa peau.
Ludovic BASSAND
Les cochons dans le collimateur C'est l'ouverture de la chasse dimanche. Les sangliers, en surnombre seront particulièrement traqués.
A partir de dimanche, dans les forêts de Meurthe-et-Moselle les coups de feu vont, de nouveau, retentir. Pas une bonne nouvelle pour les promeneurs, vététistes, joggers, chercheurs de champignons et autres amoureux de la nature ! En revanche, les 6.500 nemrods du département sont aux anges. Ils vont enfin pouvoir faire feu sur toute une flopée d' animaux à poils et à plumes. Cette année le gros gibier serait plutôt nombreux. « Le cerf et le chevreuil sont stables, voire en progression dans certains secteurs. Le sanglier est en surnombre et occasionne des dégâts sur les terres agricoles », précise Aurélien Lesage, technicien à la fédération de chasse. Selon les comptages menés par les chasseurs eux-mêmes, on compterait environ 1.200 cerfs, biches et jeunes faons, notamment dans les forêts de Parroy, de Bousson et des Elieux-Reclos, à proximité du Donon. Le quart de ce cheptel sera abattu. Idem pour les chevreuils, qui seront traqués dans les mêmes conditions et proportions. Ceux-ci seraient à peu près 10.000, répartis de façon assez inégale. Quant au cochon, la bête noire des paysans en raison des ravages qu'il cause dans les récoltes, il sera particulièrement recherché. « Nous allons effectuer plus de prélèvements de sangliers cette année, entre 12.000 et 13.000, sur une population estimée entre 30 et 40.000 individus. »
Peu de petit
Si le gros gibier est spécialement dans le collimateur, lors des battues à venir, en revanche, le petit gibier échappera, relativement, au massacre à grande échelle. Pour une raison bien simple. Il est trop rare. Si l'on trouve encore un peu de lièvres, lapins, perdrix et faisans dans le Pays Haut, ces petits habitants de la plaine se font discrets au sud d'une ligne qu'on peut situer au niveau de Pont-à-Mousson. A tel point que de nombreux chasseurs s'interdisent, cette année, de tirer ces petites bêtes. Le constat n'est pas nouveau : c'est comme ça depuis 20 ans. Et ça ne s'améliore pas. Les plans de chasse intègrent tout de même un peu de petit gibier. « Pas plus d'un à cinq lièvres par commune... », indique-t-on à la fédération de chasse.
Pas de jour sans chasse
Dernière catégorie à susciter l'instinct du tireur : le gibier d'eau. Les chasseurs considèrent qu'il se porte bien. Les canards et autres migrateurs présents dans notre département ne seront donc pas à l'abri de la fusillade. Le tir était déjà autorisé depuis fin août, mais uniquement dans les zones humides. A partir de dimanche, ce sera n'importe où. Et n'importe quand puisqu'il n'y a toujours pas de jour sans chasse en Meurthe-et-Moselle. A l'exception de forêts péri-urbaines, comme celle de Haye, par exemple. Les dates des battues sont annoncées en mairie et les chasses en cours devront être signalées par pancartes, sur les sites. C'est la seule garantie pour les non-chasseurs pour lesquels le choix est clair : faire demi-tour ou risquer sa peau.
Ludovic BASSAND