Publié : 20 nov. 2007 12:51
Le garde-chasse victime d'une vengeance ?
Deux coups de feu tirés à bout portant ont tué Serge Candela, 52 ans, garde assermenté des Acca (associations de chasse agréées) d'Armissan, Vinassan et Saint-Marcel-d'Aude. Un dans le thorax et un autre en pleine tête.
Aussi, 48 heures après la découverte du corps du malheureux samedi après-midi dans un chemin de vigne tout près de Vinassan, le procureur du tribunal de Narbonne pouvait être affirmatif hier : « Il s'agit d'un meurtre et non d'un accident. »D'ailleurs Bertrand Baboulenne a ouvert hier une information judiciaire pour "homicide volontaire" « afin de disposer de moyens logistiques importants ».
Conduite par le juge d'instruction Vincent Raffray, l'enquête est confiée aux gendarmes de la section de recherche de Montpellier et de la brigade des recherches de Narbonne.
Une autopsie devait être pratiquée hier après-midi au service de médecine légale du CHU Lapeyronie de Montpellier. Elle permettra notamment de déterminer la nature des projectiles (plombs ou balle) et l'heure du décès.
Quant au mobile du crime, le parquet ne privilégie aucune hypothèse mais reconnaît que « comme M. Candela a été tué sur son lieu de travail, l'hypothèse d'un crime lié à l'exercice de sa mission est plausible. Soit la découverte d'un braconnier, soit un acte de vengeance ».
Or Serge Candela était connu pour sa grande rigueur. Une qualité qui ne lui a pas fait que des amis. Ainsi en 2006 une pétition a même circulé contre lui à Vinassan.
« Des chasseurs avaient essayé de faire supprimer son habilitation pour de prétendus abus de pouvoir. J'ai étudié personnellement le dossier à l'époque. Mais Serge Candela a été blanchi. Il faisait son boulot ! On ne pouvait rien lui reprocher. Et ça ne plaisait pas à tout le monde », confie Jean-Claude Bové.
Et le chef de la brigade du Narbonnais de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (1) de poursuivre : « Nous avions justement pris rendez-vous avec lui dans quelques jours pour qu'il nous donne des informations sur des histoires de braconnage. »L'auteur du meurtre fait-il partie du monde de la chasse ? Est-il "du coin" e t connaissait-il Serge Candela ? Un interrogatoire de tous les chasseurs présents ce samedi après-midi dans les vignes vinassanaises permettra peut-être de répondre à ces questions.
Le fait que les vignes – où le cadavre a été retrouvé – soient classées "réserve", c'est-à-dire qu'il est y interdit d'y chasser, est peut-être à l'origine du drame. Serge Candela a voulu faire respecter la loi et en est mort ? Ce drame provoque une crise chez les centaines de gardes-chasses particuliers audois qui devraient participer à une assemblée générale extraordinaire. Certains, écoeurés, envisagent d'abandonner leur bénévolat. (1) Fonctionnaires habilités à intervenir dans tous les domaines ayant trait à la protection de la nature, surtout la police de la chasse.
Deux coups de feu tirés à bout portant ont tué Serge Candela, 52 ans, garde assermenté des Acca (associations de chasse agréées) d'Armissan, Vinassan et Saint-Marcel-d'Aude. Un dans le thorax et un autre en pleine tête.
Aussi, 48 heures après la découverte du corps du malheureux samedi après-midi dans un chemin de vigne tout près de Vinassan, le procureur du tribunal de Narbonne pouvait être affirmatif hier : « Il s'agit d'un meurtre et non d'un accident. »D'ailleurs Bertrand Baboulenne a ouvert hier une information judiciaire pour "homicide volontaire" « afin de disposer de moyens logistiques importants ».
Conduite par le juge d'instruction Vincent Raffray, l'enquête est confiée aux gendarmes de la section de recherche de Montpellier et de la brigade des recherches de Narbonne.
Une autopsie devait être pratiquée hier après-midi au service de médecine légale du CHU Lapeyronie de Montpellier. Elle permettra notamment de déterminer la nature des projectiles (plombs ou balle) et l'heure du décès.
Quant au mobile du crime, le parquet ne privilégie aucune hypothèse mais reconnaît que « comme M. Candela a été tué sur son lieu de travail, l'hypothèse d'un crime lié à l'exercice de sa mission est plausible. Soit la découverte d'un braconnier, soit un acte de vengeance ».
Or Serge Candela était connu pour sa grande rigueur. Une qualité qui ne lui a pas fait que des amis. Ainsi en 2006 une pétition a même circulé contre lui à Vinassan.
« Des chasseurs avaient essayé de faire supprimer son habilitation pour de prétendus abus de pouvoir. J'ai étudié personnellement le dossier à l'époque. Mais Serge Candela a été blanchi. Il faisait son boulot ! On ne pouvait rien lui reprocher. Et ça ne plaisait pas à tout le monde », confie Jean-Claude Bové.
Et le chef de la brigade du Narbonnais de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (1) de poursuivre : « Nous avions justement pris rendez-vous avec lui dans quelques jours pour qu'il nous donne des informations sur des histoires de braconnage. »L'auteur du meurtre fait-il partie du monde de la chasse ? Est-il "du coin" e t connaissait-il Serge Candela ? Un interrogatoire de tous les chasseurs présents ce samedi après-midi dans les vignes vinassanaises permettra peut-être de répondre à ces questions.
Le fait que les vignes – où le cadavre a été retrouvé – soient classées "réserve", c'est-à-dire qu'il est y interdit d'y chasser, est peut-être à l'origine du drame. Serge Candela a voulu faire respecter la loi et en est mort ? Ce drame provoque une crise chez les centaines de gardes-chasses particuliers audois qui devraient participer à une assemblée générale extraordinaire. Certains, écoeurés, envisagent d'abandonner leur bénévolat. (1) Fonctionnaires habilités à intervenir dans tous les domaines ayant trait à la protection de la nature, surtout la police de la chasse.