Publié : 24 août 2009 14:17
salut,
Ci-dessous un message AFP d'hier :
"Mobilisation" contre la surpopulation des sangliers
De Jérôme CARTILLIER (AFP)
PARIS — Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a lancé la "mobilisation" contre la surpopulation des sangliers, à l'origine d'importants dégâts dans les cultures et en passe de devenir un casse-tête pour la sécurité routière.
M. Borloo a adressé fin juillet une circulaire à tous les préfets de département les invitant à renforcer "l'effort de régulation", sans pour autant, à ce stade, introduire de nouvelle réglementation.
"Cette circulaire a pour objet de rappeler la boîte à outil réglementaire qu'ils ont à leur disposition. C'est une sorte de programme de mobilisation", a-t-on précisé samedi au ministère de l'Ecologie.
Longtemps cantonnée à la relation entre chasseurs et agriculteurs, la prolifération des sangliers soulève d'autres questions de taille: collisions avec des automobiles, présence croissante en zones urbaines et aspects sanitaires (les sangliers peuvent être porteurs de maladies parfois partagées avec des animaux d'élevage).
Pour avoir une vision plus fine, la circulaire demande aux préfets de faire un point précis de la situation sur le terrain : populations présentes, difficultés rencontrées et mesures mises en oeuvre pour y faire face. Un premier bilan des actions menées sera effectué à l'issue de la saison de chasse, fin février 2010.
Les sangliers sont à l'origine de 60% des accidents de la route impliquant des animaux. Quelque 15.000 collisions avec des automobilistes (donnant lieu à indemnisation) sont enregistrées chaque année.
Leur population, difficile à chiffrer avec précision, est évaluée à plus d'un million d'animaux, soit le double des "prélèvements" annuels effectués par les chasseurs (522.174 animaux abattus en 2007-2008).
Cette prolifération récente s'explique par une combinaison de facteurs: hausse des surfaces cultivées en maïs, conditions climatiques plus douces depuis quelques années au printemps, ou encore impact de la tempête de 1999 qui a couché des pans entiers de forêts qui ont servi de "réserves" au gibier et ont rendu la chasse difficile dans certaines zones.
Mais des raisons plus anciennes expliquent aussi la situation actuelle.
"La cause initiale, il ne faut pas la négliger, c'est qu'on a tous souhaité faire augmenter les populations de sangliers dans les années 60, 70 et 80", explique à l'AFP François Klein, responsable du Centre national d'étude et de recherche appliquée sur les cervidés et les sangliers à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
"C'était évidemment à la demande des chasseurs mais c'était une volonté partagée par l'administration à l'époque", ajoute-t-il, reconnaissant que personne n'avait prévu "que ce serait aussi rapide et que cela s'emballerait".
Or le sanglier a un taux de reproduction très élevé (5 à 7 marcassins par portée avec une portée par an), bien supérieur à celui du cerf ou du chevreuil par exemple.
La présence croissante de sangliers aux abords des villes voire dans les villes - où il trouvent des "refuges" à l'abri des chasseurs - suscite souvent la curiosité, parfois l'inquiétude ou la colère. A l'automne 2008, à Dijon, un collectif de propriétaires s'est constitué après l'intrusion de ces animaux sauvages dans leurs jardins d'un quartier des hauteurs de la ville.
"Le pays n'est pas noir de sangliers", tempère cependant François Klein. "Il y a grand nombre de secteurs de fortes densités mais qui sont localisés", ajoute-t-il, soulignant la nécessité d'anticiper "les difficultés qui apparaîtront dans quelques années si on ne fait rien".
A suivre pour notre saison à venir.
A+
Ci-dessous un message AFP d'hier :
"Mobilisation" contre la surpopulation des sangliers
De Jérôme CARTILLIER (AFP)
PARIS — Le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a lancé la "mobilisation" contre la surpopulation des sangliers, à l'origine d'importants dégâts dans les cultures et en passe de devenir un casse-tête pour la sécurité routière.
M. Borloo a adressé fin juillet une circulaire à tous les préfets de département les invitant à renforcer "l'effort de régulation", sans pour autant, à ce stade, introduire de nouvelle réglementation.
"Cette circulaire a pour objet de rappeler la boîte à outil réglementaire qu'ils ont à leur disposition. C'est une sorte de programme de mobilisation", a-t-on précisé samedi au ministère de l'Ecologie.
Longtemps cantonnée à la relation entre chasseurs et agriculteurs, la prolifération des sangliers soulève d'autres questions de taille: collisions avec des automobiles, présence croissante en zones urbaines et aspects sanitaires (les sangliers peuvent être porteurs de maladies parfois partagées avec des animaux d'élevage).
Pour avoir une vision plus fine, la circulaire demande aux préfets de faire un point précis de la situation sur le terrain : populations présentes, difficultés rencontrées et mesures mises en oeuvre pour y faire face. Un premier bilan des actions menées sera effectué à l'issue de la saison de chasse, fin février 2010.
Les sangliers sont à l'origine de 60% des accidents de la route impliquant des animaux. Quelque 15.000 collisions avec des automobilistes (donnant lieu à indemnisation) sont enregistrées chaque année.
Leur population, difficile à chiffrer avec précision, est évaluée à plus d'un million d'animaux, soit le double des "prélèvements" annuels effectués par les chasseurs (522.174 animaux abattus en 2007-2008).
Cette prolifération récente s'explique par une combinaison de facteurs: hausse des surfaces cultivées en maïs, conditions climatiques plus douces depuis quelques années au printemps, ou encore impact de la tempête de 1999 qui a couché des pans entiers de forêts qui ont servi de "réserves" au gibier et ont rendu la chasse difficile dans certaines zones.
Mais des raisons plus anciennes expliquent aussi la situation actuelle.
"La cause initiale, il ne faut pas la négliger, c'est qu'on a tous souhaité faire augmenter les populations de sangliers dans les années 60, 70 et 80", explique à l'AFP François Klein, responsable du Centre national d'étude et de recherche appliquée sur les cervidés et les sangliers à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
"C'était évidemment à la demande des chasseurs mais c'était une volonté partagée par l'administration à l'époque", ajoute-t-il, reconnaissant que personne n'avait prévu "que ce serait aussi rapide et que cela s'emballerait".
Or le sanglier a un taux de reproduction très élevé (5 à 7 marcassins par portée avec une portée par an), bien supérieur à celui du cerf ou du chevreuil par exemple.
La présence croissante de sangliers aux abords des villes voire dans les villes - où il trouvent des "refuges" à l'abri des chasseurs - suscite souvent la curiosité, parfois l'inquiétude ou la colère. A l'automne 2008, à Dijon, un collectif de propriétaires s'est constitué après l'intrusion de ces animaux sauvages dans leurs jardins d'un quartier des hauteurs de la ville.
"Le pays n'est pas noir de sangliers", tempère cependant François Klein. "Il y a grand nombre de secteurs de fortes densités mais qui sont localisés", ajoute-t-il, soulignant la nécessité d'anticiper "les difficultés qui apparaîtront dans quelques années si on ne fait rien".
A suivre pour notre saison à venir.
A+