Publié : 14 mai 2007 09:27
Voila quelques temps que je pense à essayer de vous faire partager un peu de ce que l’on a vécu au Canada. Dur de s’y mettre… Ceux qui ont vécu quelque chose de comparable comprendront qu’il est difficile de restituer certains souvenirs et certaines émotions… J’essayerais de vous conter quelques moments de notre séjour sur ce post.
1ere chasse…
Il est 5 heures du matin, avec Jacques, nous rejoignons Zoltan et Marcel (notre guide) pour le petit déjeuner. Celui-ci passe vite, a cette heure ci on a pas très faim. Il est tôt mais heureusement le décalage horaire, pour une fois nous est bénéfique.
A 5h30, le guide nous presse, il sait certainement que le premier jour les préparatifs vont être longs, cartouches, waders etc. Il a plu toute la nuit avec un bon vent de Nord Est, la pluie qui s’est arrêtée, risque de reprendre par moment dans la matinée…
C’est maintenant que tout commence, nous voilà traversant le jardin dans le noir total, harnachés jusqu’aux dents pour rejoindre la bateau amarré sur la rivière à 50m de la maison. C’est à ce moment là que je prends conscience que tout va commencer. Que ce qui a été un coup de tête il y a maintenant 8 mois, va s’accomplir, une décision prise en 2h sur msn va devenir réalité. Nous allons chasser au Canada !!!
Nous voila tous installés dans la bateau, les uns derrière les autres. Nous en aurons pour 20mn avant de rejoindre le Lac St Pierre et notre point de chasse. Le bateau accélère, le vent nous fouette le visage, les étoiles sont bien visibles,mon cœur bat à 2000 à l’heure, je respire un grand coup en me disant « Ca y est je suis au Canada, il faut que je me souvienne de ce moment toute ma vie »
C’est un des souvenirs forts de ce séjour.
Nous nous poserons ensuite le bateau dans les joncs, et le vent de Nord Est toute la nuit nous aura apporté des Canards. Nous ferons notre plus belle chasse : 14 canards (10 sarcelles, 1 souchet, 1 morillon, 2 colverts) et 1 oie blanche…
La bernache…
Au canada la bernache se chasse dans les terres, dans les champs de « blé d’inde » (Maïs). Encore faut il qu’un ami de Marcel ait repéré un champs fréquenté quotidiennement pour réussir une belle chasse… En début de semaine Marcel nous explique que son pote l’appellera la veille au soir pour une chasse le lendemain matin et que ce jour, s’il arrive, il faudra se lever tôt…
C’est mardi soir que Marcel nous dit avec un sourire en coin, « vas falloir se lever tôt demain messieurs !!! »
Effectivement « tôt » est bien le mot, le lendemain matin tout le monde sur le pont à …3h du mat’ !!!
Après environ une heure de route nous rejoignons « Steeve » qui organise cette chasse. A 5h du mat’, nous voilà au milieu de nulle part, dans le noir total.
C’est un champs de maïs, dont une partie a été franchement coupée.
Steeve descend de son pick up un quad avec une remorque chargée de 200 formes de bernaches. Il nous explique qu’il faut les disposer, et vite.
A 6h30 du matin nous voilà camouflés derrière le premier rang de maïs encore sur pied, le jour se lève tout doucement sur un épais brouillard.
Steeve est inquiet et nous fébriles… Le cancanement des bernaches se fait entendre très loin, sur leur lieu de repos, étouffé par le brouillard.
D’un coup Steeve les entend plus proche, un véritable concert d’appeau commence. Il vit littéralement, ce qu’il fait. Le bruit des bernaches approche, leur cancanement se fait plus net, elles se répondent avec l’appeau de Steeve… Nous avons ordre de surtout de pas regarder en l’air pour cacher notre visage. Nous échangeons un regard complice avec Jako, nous savons que nous vivons là un moment exceptionnel..
Elles sont là, toutes proches, je sers mon fusil, près à me lever de mon siège et faire feu…. Steeve redouble d’appels, elles sont toutes près, elles tournent au dessus de nous et des formes mais le brouillard les rend méfiantes.
Je sens que le moment approche, je m’ajuste sur mon siège pour pouvoir me lever facilement quand un bruit de souffle me passe à moins d’un mettre de la casquette, le lève les yeux sur une ombre d’1m50 d’envergure juste au dessus de moi, je reste tétanisé…
« GOOO !!! » Steeve donne le signal, nous nous levons tous pour faire feu, je distingue clairement ces oies, certaines sont posées d’autres s’apprêtent à le faire. Nous sommes 6, une quinzaine de détonation fusent, 8 oies resteront au sol.
Les vols vont se succéder pendant 2 heures, Steeve les « callera » superbement.
A 9h le « limit bag » de 5 oies par personne est fait. Nous rangeons tout au plus vite pour ne pas déranger les prochaines oies qui viendraient se nourrir.
C’était une expérience géniale de découvrir une telle organisation et une telle passion. Je n’oublierais pas…
@+
1ere chasse…
Il est 5 heures du matin, avec Jacques, nous rejoignons Zoltan et Marcel (notre guide) pour le petit déjeuner. Celui-ci passe vite, a cette heure ci on a pas très faim. Il est tôt mais heureusement le décalage horaire, pour une fois nous est bénéfique.
A 5h30, le guide nous presse, il sait certainement que le premier jour les préparatifs vont être longs, cartouches, waders etc. Il a plu toute la nuit avec un bon vent de Nord Est, la pluie qui s’est arrêtée, risque de reprendre par moment dans la matinée…
C’est maintenant que tout commence, nous voilà traversant le jardin dans le noir total, harnachés jusqu’aux dents pour rejoindre la bateau amarré sur la rivière à 50m de la maison. C’est à ce moment là que je prends conscience que tout va commencer. Que ce qui a été un coup de tête il y a maintenant 8 mois, va s’accomplir, une décision prise en 2h sur msn va devenir réalité. Nous allons chasser au Canada !!!
Nous voila tous installés dans la bateau, les uns derrière les autres. Nous en aurons pour 20mn avant de rejoindre le Lac St Pierre et notre point de chasse. Le bateau accélère, le vent nous fouette le visage, les étoiles sont bien visibles,mon cœur bat à 2000 à l’heure, je respire un grand coup en me disant « Ca y est je suis au Canada, il faut que je me souvienne de ce moment toute ma vie »
C’est un des souvenirs forts de ce séjour.
Nous nous poserons ensuite le bateau dans les joncs, et le vent de Nord Est toute la nuit nous aura apporté des Canards. Nous ferons notre plus belle chasse : 14 canards (10 sarcelles, 1 souchet, 1 morillon, 2 colverts) et 1 oie blanche…
La bernache…
Au canada la bernache se chasse dans les terres, dans les champs de « blé d’inde » (Maïs). Encore faut il qu’un ami de Marcel ait repéré un champs fréquenté quotidiennement pour réussir une belle chasse… En début de semaine Marcel nous explique que son pote l’appellera la veille au soir pour une chasse le lendemain matin et que ce jour, s’il arrive, il faudra se lever tôt…
C’est mardi soir que Marcel nous dit avec un sourire en coin, « vas falloir se lever tôt demain messieurs !!! »
Effectivement « tôt » est bien le mot, le lendemain matin tout le monde sur le pont à …3h du mat’ !!!
Après environ une heure de route nous rejoignons « Steeve » qui organise cette chasse. A 5h du mat’, nous voilà au milieu de nulle part, dans le noir total.
C’est un champs de maïs, dont une partie a été franchement coupée.
Steeve descend de son pick up un quad avec une remorque chargée de 200 formes de bernaches. Il nous explique qu’il faut les disposer, et vite.
A 6h30 du matin nous voilà camouflés derrière le premier rang de maïs encore sur pied, le jour se lève tout doucement sur un épais brouillard.
Steeve est inquiet et nous fébriles… Le cancanement des bernaches se fait entendre très loin, sur leur lieu de repos, étouffé par le brouillard.
D’un coup Steeve les entend plus proche, un véritable concert d’appeau commence. Il vit littéralement, ce qu’il fait. Le bruit des bernaches approche, leur cancanement se fait plus net, elles se répondent avec l’appeau de Steeve… Nous avons ordre de surtout de pas regarder en l’air pour cacher notre visage. Nous échangeons un regard complice avec Jako, nous savons que nous vivons là un moment exceptionnel..
Elles sont là, toutes proches, je sers mon fusil, près à me lever de mon siège et faire feu…. Steeve redouble d’appels, elles sont toutes près, elles tournent au dessus de nous et des formes mais le brouillard les rend méfiantes.
Je sens que le moment approche, je m’ajuste sur mon siège pour pouvoir me lever facilement quand un bruit de souffle me passe à moins d’un mettre de la casquette, le lève les yeux sur une ombre d’1m50 d’envergure juste au dessus de moi, je reste tétanisé…
« GOOO !!! » Steeve donne le signal, nous nous levons tous pour faire feu, je distingue clairement ces oies, certaines sont posées d’autres s’apprêtent à le faire. Nous sommes 6, une quinzaine de détonation fusent, 8 oies resteront au sol.
Les vols vont se succéder pendant 2 heures, Steeve les « callera » superbement.
A 9h le « limit bag » de 5 oies par personne est fait. Nous rangeons tout au plus vite pour ne pas déranger les prochaines oies qui viendraient se nourrir.
C’était une expérience géniale de découvrir une telle organisation et une telle passion. Je n’oublierais pas…
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