Publié : 01 févr. 2011 13:19
C’est encore une histoire qui concerne mon grand Preux des Bressans…
Nous étions à Herm dans les Landes, où se courent depuis des années des fields célèbres et renommés…
A l’époque, les concours de gibier tiré se couraient en solo, sauf un, qui se passait en couple, à Herm , justement…
Etait mis en jeu un CACIT, ainsi qu’un challenge, le Chalenge de Lage de Brana, offert par J.G. Ducom, dont c’était l’affixe, représenté par une grande coupe de 70 cm de haut. Cette coupe devait être attribuée, pour un an, au vainqueur du concours en couple, à condition que ce chien soit aussi trialer de printemps…
Preux étant trialer de printemps avait donc toutes ses chances….à condition de gagner.
Je barrais avec un pointer.
Donc, on lance les chiens dans ce sous bois fait de bruyères et de fougères, si typique de la forêt landaise. Grand barrage des deux chiens. Loin sur la droite, la campane de Preux se tait. Arrêt !
Les juges, les tireurs et moi-même courront au point et nous apercevons Preux tendu à l’arrét devant un buisson de fougères. A ce moment, le pointer concurrent arrive à fond la caisse, visualise Preux à l’arrêt, passe devant, met le faisan à l’envol et poursuit.
Preux n’a pas bougé.
Je raccroche le chien, et le juge explique : « le pointer est éliminé, on fera un rapport à froid pour Preux, il reste deux minutes de parcours, on reprend le pointer en sparring partner pour terminer le parcours ».
Le parcours se termine sans incident. Inutile de dire que j’ai « bétonné » à mort pour ne rien gâcher.
Rapport à froid. On lance un faisan tiré précédemment, un coup de feu, « apporte », et Preux me donne le faisan assis à la main…
Les juges : « Merci messieurs »….
Suivent trois heures à me ronger les ongles dans l’attente du verdict, car il y avait d’autres chiens à passer et d'autre batteries….
Enfin, un juge vient me voir et me dit » Ne faites pas manger votre chien… vous voyez ce que je veux dire »…
Je comprends que je voyais !!!
Preux avait gagné sa batterie, avait le CAC et allait concourir au barrage pour le CACIT…
Je me suis isolé dans un coin, pour me concentrer et, surtout, pour essayer de gérer l’angoisse qui m’étreignait…
Tous les concours sont rentrés. Il y a un autre CAC, donc un barrage…
Coups de corne des juges : « Barrage. Preux des Bressans et X , (je m’excuse, mais je ne me souviens pas du nom de la chienne setter qui m’était opposée).
Tout le monde se retrouve devant un grand champ, un chaume de maïs broyé.
« Preux à droite, X à gauche. Vous pouvez lancer »
Preux fait deux lacets tendu en style, et coup de trompette de juges. On raccroche les chiens, et tout le monde se précipite pour me féliciter..
« Bravo, tu as gagné »
« Vous croyez ? »
« Mais oui, tu as bien vu la chienne, elle courait comme une chèvre »
Je dois dire que j’étais tellement concentré sur mon chien que je ne sais pas encore aujourd’hui à quoi ressemblait cette chienne…
Les résultats sont donnés à la salle des fêtes de Herm.
A la tribune, devant la foule des concurrents, amateurs et professionnels mêlés, derriere une table encombrée de coupes diverse, les juges décrivent et miment les parcours, avec, pour certains, des envolées enthousiastes, voire lyriques …
Preux a gagné le CACIT.
Avec celui obtenu en Allemagne le printemps précédent, il devient donc Champion International Travail…
Et je me vois bombardé de la coupe du CAC, de la coupe du CACIT, d’une coupe offerte par le Conseil Général des Landes, du fameux Challenge de Lage de Brana, d’un jambon, et, je n’oublie rien, un magnum de champagne « du Gordon », mis en jeu par un viticulteur, amateur de gordon.
Je rameute mon équipe de porteurs qui se saisissent de tout ce barda, je sors fièrement de la salle des fêtes, je traverse la rue pour m’engouffrer (toujours suivi de mes porteurs) dans le petit bistrot (fermé depuis, paraît il), haut lieu des festivités après victoire.
On a commencé par faire un sort au magnum de champagne, avant d’en faire pêter quelques autres , tout en attaquant le jambon en amuse gueule.
Et ce fut un va et vient continuel de concurrents et de juges venant me féliciter, sans oublier de siffler un verre de champagne au passage…
Une fois bien allumés, on a terminé la soirée au Relais de Magescq…
Je méritais bien ça !
On ne fait pas tous les jours un Champion International Travail…
Nous étions à Herm dans les Landes, où se courent depuis des années des fields célèbres et renommés…
A l’époque, les concours de gibier tiré se couraient en solo, sauf un, qui se passait en couple, à Herm , justement…
Etait mis en jeu un CACIT, ainsi qu’un challenge, le Chalenge de Lage de Brana, offert par J.G. Ducom, dont c’était l’affixe, représenté par une grande coupe de 70 cm de haut. Cette coupe devait être attribuée, pour un an, au vainqueur du concours en couple, à condition que ce chien soit aussi trialer de printemps…
Preux étant trialer de printemps avait donc toutes ses chances….à condition de gagner.
Je barrais avec un pointer.
Donc, on lance les chiens dans ce sous bois fait de bruyères et de fougères, si typique de la forêt landaise. Grand barrage des deux chiens. Loin sur la droite, la campane de Preux se tait. Arrêt !
Les juges, les tireurs et moi-même courront au point et nous apercevons Preux tendu à l’arrét devant un buisson de fougères. A ce moment, le pointer concurrent arrive à fond la caisse, visualise Preux à l’arrêt, passe devant, met le faisan à l’envol et poursuit.
Preux n’a pas bougé.
Je raccroche le chien, et le juge explique : « le pointer est éliminé, on fera un rapport à froid pour Preux, il reste deux minutes de parcours, on reprend le pointer en sparring partner pour terminer le parcours ».
Le parcours se termine sans incident. Inutile de dire que j’ai « bétonné » à mort pour ne rien gâcher.
Rapport à froid. On lance un faisan tiré précédemment, un coup de feu, « apporte », et Preux me donne le faisan assis à la main…
Les juges : « Merci messieurs »….
Suivent trois heures à me ronger les ongles dans l’attente du verdict, car il y avait d’autres chiens à passer et d'autre batteries….
Enfin, un juge vient me voir et me dit » Ne faites pas manger votre chien… vous voyez ce que je veux dire »…
Je comprends que je voyais !!!
Preux avait gagné sa batterie, avait le CAC et allait concourir au barrage pour le CACIT…
Je me suis isolé dans un coin, pour me concentrer et, surtout, pour essayer de gérer l’angoisse qui m’étreignait…
Tous les concours sont rentrés. Il y a un autre CAC, donc un barrage…
Coups de corne des juges : « Barrage. Preux des Bressans et X , (je m’excuse, mais je ne me souviens pas du nom de la chienne setter qui m’était opposée).
Tout le monde se retrouve devant un grand champ, un chaume de maïs broyé.
« Preux à droite, X à gauche. Vous pouvez lancer »
Preux fait deux lacets tendu en style, et coup de trompette de juges. On raccroche les chiens, et tout le monde se précipite pour me féliciter..
« Bravo, tu as gagné »
« Vous croyez ? »
« Mais oui, tu as bien vu la chienne, elle courait comme une chèvre »
Je dois dire que j’étais tellement concentré sur mon chien que je ne sais pas encore aujourd’hui à quoi ressemblait cette chienne…
Les résultats sont donnés à la salle des fêtes de Herm.
A la tribune, devant la foule des concurrents, amateurs et professionnels mêlés, derriere une table encombrée de coupes diverse, les juges décrivent et miment les parcours, avec, pour certains, des envolées enthousiastes, voire lyriques …
Preux a gagné le CACIT.
Avec celui obtenu en Allemagne le printemps précédent, il devient donc Champion International Travail…
Et je me vois bombardé de la coupe du CAC, de la coupe du CACIT, d’une coupe offerte par le Conseil Général des Landes, du fameux Challenge de Lage de Brana, d’un jambon, et, je n’oublie rien, un magnum de champagne « du Gordon », mis en jeu par un viticulteur, amateur de gordon.
Je rameute mon équipe de porteurs qui se saisissent de tout ce barda, je sors fièrement de la salle des fêtes, je traverse la rue pour m’engouffrer (toujours suivi de mes porteurs) dans le petit bistrot (fermé depuis, paraît il), haut lieu des festivités après victoire.
On a commencé par faire un sort au magnum de champagne, avant d’en faire pêter quelques autres , tout en attaquant le jambon en amuse gueule.
Et ce fut un va et vient continuel de concurrents et de juges venant me féliciter, sans oublier de siffler un verre de champagne au passage…
Une fois bien allumés, on a terminé la soirée au Relais de Magescq…
Je méritais bien ça !
On ne fait pas tous les jours un Champion International Travail…