Publié : 06 janv. 2016 11:05
Cette histoire remonte à trente cinq ans mais elle pourrait dater d'hier. Certains se sont peut-être même trouvés dans des situations identiques.....
Pour des raisons professionnelles j'avais à cette époque quitté mon Berry natal pour m'expatrier au pays du mistral Ce matin-là j'étais allé faire un tour dans les vignes récemment vendangées. Les vignes c’est sacré dans la vallée du Rhône! Hors de question d’y chasser avant que le raisin ne soit récolté et comme sur certaines communes, il n’y a, à vrai dire que de la vigne, l’espace chassable avant la vendange est par endroit assez restreint. De plus le gibier rare, mais loin d’être fada, vu qu’on lui fout une paix royale dans les vignes, ne voit aucune raison de se balader ailleurs…Au moins les jours de chasse. C'est vous dire, si les chasseurs attendent impatiemment, la fin des vendanges
J'étais en bout de rang et mon chien s'agitait vivement à quelques mètres de là. Visiblement ça sentait bon.
Par acquis de conscience, je me déplace donc un peu pour observer ce qui se passe dans les rangs voisins. Et là, surprise! Je dérange un magnifique lièvre qui s'était dressé sur ses pattes arrières pour surveiller les allées et venues du chien.
Aussitôt le rouquin prend le travers de la vigne pour enfiler un rang une quinzaine de mètres plus loin. Je me précipite pour pouvoir le tirer avant qu'il n'ait disparu à l'autre bout. Ce faisant, j'anticipe un peu pour monter mon fusil, et là autre surprise, une silhouette se redresse devant moi.....C'est Adrien M…… le doyen de notre notre ACCA, 85 ans, qui s'était accroupi là dans la vigne, pour satisfaire un besoin naturel et qui surpris par ce remue-ménage, s'était relevé juste devant mes canons. Il fallait me rendre à l'évidence, bien que fort fourni en poil, le gibier qui était maintenant dans ma ligne de mire, ne faisait pas partie des espèces chassables....A regret, je baissais donc mon fusil.
L'ancien lui, ne se démonta pas. Cul-nu, pantalon sur les bottes, il ramassa son vieux 16 qui était posé à côté de lui, le referma calmement, épaula et fit faire une magistrale cabriole au rouquin avant qu'il n'arrive au bout du rang de vigne.
C'est ensuite, alors qu'il revenait vers moi tenant son lièvre d'une main en essayant de rajuster son pantalon de l'autre Qu'il me lança triomphant " Hé minot! Rappelle-toi de ça : Pour tirer un coup on gagne toujours du temps si on prend soin de bien baisser le pantalon avant" Ce à quoi j'ai répondu " Pour tirer un coup, grand père, il ne suffit pas de baisser son pantalon très tôt, il faut avoir encore ses c..... Et vous, aujourd'hui, vous avez bien failli perdre les vôtres"
Suite à cette histoire, je n'ai pu tenir ma langue, et j'ai fait courir le bruit qu'Adrien M..... avait, sur le tard inventé une nouvelle méthode de tir, qui donnait, j'en étais témoin, d'excellents résultats: Il fallait être cul nu…Ceci, d’après lui, améliorait très sensiblement l‘efficacité du tir.
Cette histoire lui a collé à la peau jusqu'à son dernier jour......Mais il ne m'en a jamais voulu. Il était même le premier à en rire.
Pour des raisons professionnelles j'avais à cette époque quitté mon Berry natal pour m'expatrier au pays du mistral Ce matin-là j'étais allé faire un tour dans les vignes récemment vendangées. Les vignes c’est sacré dans la vallée du Rhône! Hors de question d’y chasser avant que le raisin ne soit récolté et comme sur certaines communes, il n’y a, à vrai dire que de la vigne, l’espace chassable avant la vendange est par endroit assez restreint. De plus le gibier rare, mais loin d’être fada, vu qu’on lui fout une paix royale dans les vignes, ne voit aucune raison de se balader ailleurs…Au moins les jours de chasse. C'est vous dire, si les chasseurs attendent impatiemment, la fin des vendanges
J'étais en bout de rang et mon chien s'agitait vivement à quelques mètres de là. Visiblement ça sentait bon.
Par acquis de conscience, je me déplace donc un peu pour observer ce qui se passe dans les rangs voisins. Et là, surprise! Je dérange un magnifique lièvre qui s'était dressé sur ses pattes arrières pour surveiller les allées et venues du chien.
Aussitôt le rouquin prend le travers de la vigne pour enfiler un rang une quinzaine de mètres plus loin. Je me précipite pour pouvoir le tirer avant qu'il n'ait disparu à l'autre bout. Ce faisant, j'anticipe un peu pour monter mon fusil, et là autre surprise, une silhouette se redresse devant moi.....C'est Adrien M…… le doyen de notre notre ACCA, 85 ans, qui s'était accroupi là dans la vigne, pour satisfaire un besoin naturel et qui surpris par ce remue-ménage, s'était relevé juste devant mes canons. Il fallait me rendre à l'évidence, bien que fort fourni en poil, le gibier qui était maintenant dans ma ligne de mire, ne faisait pas partie des espèces chassables....A regret, je baissais donc mon fusil.
L'ancien lui, ne se démonta pas. Cul-nu, pantalon sur les bottes, il ramassa son vieux 16 qui était posé à côté de lui, le referma calmement, épaula et fit faire une magistrale cabriole au rouquin avant qu'il n'arrive au bout du rang de vigne.
C'est ensuite, alors qu'il revenait vers moi tenant son lièvre d'une main en essayant de rajuster son pantalon de l'autre Qu'il me lança triomphant " Hé minot! Rappelle-toi de ça : Pour tirer un coup on gagne toujours du temps si on prend soin de bien baisser le pantalon avant" Ce à quoi j'ai répondu " Pour tirer un coup, grand père, il ne suffit pas de baisser son pantalon très tôt, il faut avoir encore ses c..... Et vous, aujourd'hui, vous avez bien failli perdre les vôtres"
Suite à cette histoire, je n'ai pu tenir ma langue, et j'ai fait courir le bruit qu'Adrien M..... avait, sur le tard inventé une nouvelle méthode de tir, qui donnait, j'en étais témoin, d'excellents résultats: Il fallait être cul nu…Ceci, d’après lui, améliorait très sensiblement l‘efficacité du tir.
Cette histoire lui a collé à la peau jusqu'à son dernier jour......Mais il ne m'en a jamais voulu. Il était même le premier à en rire.