Publié : 28 nov. 2016 11:00
Je rentre d 'un samedi plein de bruit et sans fureur. Les petits chiens dans le Cantal s'offraient à moi, mais je m'étais engagé depuis quelque temps pour les grands chiens dans le Lot, pour passer une journée avec Erwan, et chasser le grand cervidé aussi, mais … avec quinze chiens forts en gueule. Et en nez aussi.
On n'étudie jamais assez et je me dis que j'aurais dû aller à l'AFFAC quand j'étais petit y conquérir un master es menées hurlantes, car mon palpitant tressaille et accélère chaque fois aux premières notes de la symphonie. Que ce soit dans l'Hérault où le Lot, cette musique m'emporte quand elle approche. Et croyez-moi, ce n'est pas parce qu'elle augure d'un carnage apocalyptique et wagnérien.
Falaise balaise
Si mon oreille part en vrille, ou en coin, la technologie y supplée et me pare désormais d'une orthèse électronique "MSA Sordin" qui me met presque au cœur de la menée. Tout est décidément fait pour les vieux, dans le Lot, terre de douceur. Par exemple, mon véhicule se trouve garé à deux pas du poste. Enfin, tout, peut-être pas, car les charcutailles et les fromages ne cherchent pas forcément à prolonger longtemps l'état de "vieux". Bien que je n'oublie jamais de dissoudre les graisses mauvaises dans un "bon peu" de vin de Cahors.
Nous partîmes seul à 6:00, mais par un prompt renfort nous nous nous vîmes 20 en arrivant au port. Sans oublier quinze chiens. Distribution des postes, et j'appuie fort du pied dans le Subaru pour ne pas être distancé par le L200 qui doit me placer. Pour un peu, je fermerais les yeux dans les virages, mais comme je conduis, je m'abstiens. Installation. Musique à ma gauche bientôt, elle s'approche, puis s'éloigne et se poursuivra au moins une heure. Presque le temps d'un concert. Quatre tirs appliqués - j'apprendrai que c'est du 35 Whelen - mettront fin à la vie d'un daguet de 120 kg. Les chiens ont continué sur d'autres animaux, et les piqueurs arriveront assez tard manger une bricole … Et c'est reparti.
le daguet
La voiture juste à côté !
La seconde traque de l'après-midi me trouve sur un poste que vous connaissez forcément, "A côté des deux chênes", dans la combe de Jenesaisplus. A ma gauche en regardant vers la traque, Roger est à 200 mètres, Philippe et son père sont à 400 mètres et plus, dix degrés plus à gauche. Personne à ma droite. Je vois parfois l'orange des tenues folkloriques au travers des derniers feuillages. Je me positionne pour un tir dans la traque, ou derrière moi au rembûcher. Mais il sera alors impossible de tirer à ma droite, ce ne sera pas fichant. Je remonte alors d'une trentaine de mètres, c'est mieux. Si ça passe bas, j'ai les trente degrés, par rapport au plus éloigné visible, juste au rembucher à presque 50 m … mieux vaudra pouvoir tuer dans la traque devant moi.
un poste bien délicat
Le rapprocher me semble long, mais là, c'est sûr, c'est lancé. La menée devient incroyablement dense et continue ; elle s'approche, s'éloigne, s'approche pour se caler enfin sur "s'approche". Quelle avance pour les animaux de chasse ? Et qu'est-ce ? Dans mon casque connecté sur mon talkie depuis ce début d'après-midi, j'ai quelques secondes de "cœur de battue" fournis par radio-Erwan, en mono certes, mais s'ensuit une émotion stéréo ... Je balaie des yeux très vite de gauche à droite et réciproquement, et soudain à gauche une biche au trot et son faon passent l'entrée de la parcelle, la carabine vole, le point rouge accroche le faon que je vois encore. C'était bon, je crois, mais le "il faut en tirer un gros" d'un participant à la fin du repas, me traverse une fraction de seconde. Et il est trop tard après, le faon a dépassé l'axe du second chêne et je ne le vois plus. Je n'étais pas assez tueur, le faon faisait l'affaire, et les deux animaux ne sont pas suivis d'un grand cerf par exemple, ou d'une harde … Pourquoi ce "tuer un gros" est venu me polluer …
La moitié de la meute saisie
Carabine d'une main et APN au cou je descends sur le futur passage des chiens, et j'ai droit à ce superbe moment de quinze chiens groupés donnant à pleine gorge, à deux minutes ou trois des deux cervidés. Beaux moments.
Les petits chiens dans le Cantal pendant ce temps ont été fort productifs, avec un grand cerf, biche, faon, etc. …
On n'étudie jamais assez et je me dis que j'aurais dû aller à l'AFFAC quand j'étais petit y conquérir un master es menées hurlantes, car mon palpitant tressaille et accélère chaque fois aux premières notes de la symphonie. Que ce soit dans l'Hérault où le Lot, cette musique m'emporte quand elle approche. Et croyez-moi, ce n'est pas parce qu'elle augure d'un carnage apocalyptique et wagnérien.
Falaise balaise
Si mon oreille part en vrille, ou en coin, la technologie y supplée et me pare désormais d'une orthèse électronique "MSA Sordin" qui me met presque au cœur de la menée. Tout est décidément fait pour les vieux, dans le Lot, terre de douceur. Par exemple, mon véhicule se trouve garé à deux pas du poste. Enfin, tout, peut-être pas, car les charcutailles et les fromages ne cherchent pas forcément à prolonger longtemps l'état de "vieux". Bien que je n'oublie jamais de dissoudre les graisses mauvaises dans un "bon peu" de vin de Cahors.
Nous partîmes seul à 6:00, mais par un prompt renfort nous nous nous vîmes 20 en arrivant au port. Sans oublier quinze chiens. Distribution des postes, et j'appuie fort du pied dans le Subaru pour ne pas être distancé par le L200 qui doit me placer. Pour un peu, je fermerais les yeux dans les virages, mais comme je conduis, je m'abstiens. Installation. Musique à ma gauche bientôt, elle s'approche, puis s'éloigne et se poursuivra au moins une heure. Presque le temps d'un concert. Quatre tirs appliqués - j'apprendrai que c'est du 35 Whelen - mettront fin à la vie d'un daguet de 120 kg. Les chiens ont continué sur d'autres animaux, et les piqueurs arriveront assez tard manger une bricole … Et c'est reparti.
le daguet
La voiture juste à côté !
La seconde traque de l'après-midi me trouve sur un poste que vous connaissez forcément, "A côté des deux chênes", dans la combe de Jenesaisplus. A ma gauche en regardant vers la traque, Roger est à 200 mètres, Philippe et son père sont à 400 mètres et plus, dix degrés plus à gauche. Personne à ma droite. Je vois parfois l'orange des tenues folkloriques au travers des derniers feuillages. Je me positionne pour un tir dans la traque, ou derrière moi au rembûcher. Mais il sera alors impossible de tirer à ma droite, ce ne sera pas fichant. Je remonte alors d'une trentaine de mètres, c'est mieux. Si ça passe bas, j'ai les trente degrés, par rapport au plus éloigné visible, juste au rembucher à presque 50 m … mieux vaudra pouvoir tuer dans la traque devant moi.
un poste bien délicat
Le rapprocher me semble long, mais là, c'est sûr, c'est lancé. La menée devient incroyablement dense et continue ; elle s'approche, s'éloigne, s'approche pour se caler enfin sur "s'approche". Quelle avance pour les animaux de chasse ? Et qu'est-ce ? Dans mon casque connecté sur mon talkie depuis ce début d'après-midi, j'ai quelques secondes de "cœur de battue" fournis par radio-Erwan, en mono certes, mais s'ensuit une émotion stéréo ... Je balaie des yeux très vite de gauche à droite et réciproquement, et soudain à gauche une biche au trot et son faon passent l'entrée de la parcelle, la carabine vole, le point rouge accroche le faon que je vois encore. C'était bon, je crois, mais le "il faut en tirer un gros" d'un participant à la fin du repas, me traverse une fraction de seconde. Et il est trop tard après, le faon a dépassé l'axe du second chêne et je ne le vois plus. Je n'étais pas assez tueur, le faon faisait l'affaire, et les deux animaux ne sont pas suivis d'un grand cerf par exemple, ou d'une harde … Pourquoi ce "tuer un gros" est venu me polluer …
La moitié de la meute saisie
Carabine d'une main et APN au cou je descends sur le futur passage des chiens, et j'ai droit à ce superbe moment de quinze chiens groupés donnant à pleine gorge, à deux minutes ou trois des deux cervidés. Beaux moments.
Les petits chiens dans le Cantal pendant ce temps ont été fort productifs, avec un grand cerf, biche, faon, etc. …