Publié : 25 nov. 2013 08:39
C'est ma 5ème saison de chasse, la 4ème "avec chien", puisque ma petite Springer m'a rejoint dès la 2ème année. Je suis venu à la chasse sous l'impulsion d'un ami (j'étais dans une famille de chasseurs, mais qui chassait peu). Je suis maintenant assidu, et je vais prochainement faire parti des archers au chevreuil/sanglier.
On forme une belle équipe, avec ma chienne, les regards et les gestes suffisent à se comprendre, ce qui permet de chasser en silence (enfin, sauf si elle prend le pied d'un chevreuil). Et puis curieusement, j'ai une springer qui marque un peu l'arrêt. C'est sympa !
Bref, 4 ans que je chasse avec elle, et on a ramené de tout, du faisan et de la perdrix comme tout le monde, évidemment, quelques lièvres, pigeons.
Cette matinée de Dimanche commençait bien... On démarre tranquillement à 9h, accompagné de mon grand-père (80 ans, bon pied bon œil, qui tire une cartouche tous les 4 ans, mais qui est toujours content de venir avec moi).
On démarre, donc.. Un premier bosquet à 9h30... Flap flap flap flap, une première poule faisane décolle. Bam bam...
1er gibier de la journée pour ma chienne. Mon père nous rejoint.
Contrairement à certains chasseurs qui chassent la plume avec 5 fois plus de chiens que de chasseurs, nous on chasse avec 3 fois moins de chiens que de chasseur
Je pense d'ailleurs qu'il vaut mieux un chien qui bosse bien que 5 qui se distraient les uns les autres et qui, au final, passent à côté du gibier (vu tellement souvent...)
Bref, on continue... La chienne arrête sur des branchages au sol. Elle tourne autour, nouvel arrêt. Un peu d'encouragement et elle bourre dedans.. Flap flap flap, nouvelle poule faisane. Bam bam, elle tombe aussi. t,1;op
il est à peu près 10h, on a 2 pièces, la matinée part vraiment bien. On continue, la chienne part devant. Et en lisière de bois, elle marque un bel arrêt. Je cours me poster (je l'avais laissé filer un peu loin, j'avoue
). J'arrive, j'entends le faisan décoller, mais il reste dans le bois, je ne le vois pas. Impossible de tirer. Comme le bois est grand et haut, je me dis qu'il va s'appuyer de nouveau dans le bois. Je contourne le bois en courant, ce qui me faut un sprint de 200m avec chien, fusil, grosses godasses et 2 faisans dans la veste.
On rentre dans le bois avec la chienne. On le brasse dans tous les sens, et soudain la chienne reprend le pied du faisan. Elle court, je cours derrière (oui, le Springer, c'est sportif). Soudain, demi-tour du chien, flap flap flap. Je tire 2 cartouches, mais ça vole toujours, tant pis.
Je sors du bois, mon père a vu le faisan s'appuyer dans un pré en herbe haute. Il y est rendu, avec mon grand-père. Je mets la chienne dans le pré. 15 secondes suffisent à obtenir un nouvel arrêt, qui a duré 20 bonnes secondes. Flap flap flap... Bam bam, c'est pour mon grand-père cette fois.
10h30, mon grand-père abandonne, c'est que c'est fatiguant la chasse. On continue avec mon père et on décide d'aller vers des petits bois et bosquets. A la lisière d'un petit bois, ma chienne marque un petit arrêt. Elle tourne, rentre dans le bois, revient, et soudain, ça décolle, sans bruit, à 1m du sol. Je ne tire pas. Je me dis "bordel, mais ça serait bien une bécasse, ça !"
Faut dire que je n'en vois pas souvent, des Bécasses. Contrairement aux bretons qui peuvent remplir le carnet de prélèvement, chez nous, 2 bécasses dans l'année c'est proche de l'exploit. Cette supposée bécasse serait donc la première que je vois voler depuis que je chasse.
On décide de contourner le petit bois, je me dis qu'elle est allé s'appuyer sur le bois suivant.. Mais non, c'était plus près. Ma chienne prend de nouveau un pied, de l'autre côté du bois... Et là, hop, ça décolle super vite, bas. Je me souviens de 2 choses :
- Avoir pris le temps de voir que c'était bien une bécasse
- Avoir vu que personne n'était en face (c'était dégagé)
Et hop, coup d'épaule, bam, tombé !
Je me précipite, la chienne aussi. Disparue ! Bordel, Elle est tombée, c'est sûr ! Je la vois, elle se planque dans les ronces, elle est à priori toujours vivante (sûrement désailée). J'appelle la chienne. C'est dans ces moments là qu'on est content d'avoir un Springer. Elle court pour me rejoindre, et, sans s'arrêter, bourre dans les ronces. La bécasse se planque, je la perds de vue, la chienne a du mal à la sentir (hallucinant, alors que d'habitude elle ne laisse rien passer).
Mon père me dit "Regarde, y'a un coq qui vole, là-bas". Je lui dit "Regarde où il se pose, on y va après, mais on ne quitte pas le bois tant qu'on n'a pas la bécasse, même si on y passe 1h !"
Au bout de 3/4 min à chercher dans les ronces, je trouve la bécasse juste devant la truffe de la chienne. Explosion de joie yah:ou
Ma 1ère bécasse. 5 ans pour en avoir une yah:ou yah:ou
Je bague, je troue avec fierté mon carnet de prélèvement, et je prends bien soin de fermer la gibecière pour ne pas risquer de perdre la bécasse en marchant ou en courant (que de prudence).
On va vers le coq avec mon père. La chienne prend le pied d'un côté de la route, puis de l'autre. Ca a traversé la route, c'est sûr. La chienne remonte le fossé, puis fais demi-tour. Ca sent bon, c'est là, c'est sûr. Mon père se tient prêt. Petit arrêt dans le fossé, puis la chienne bourre dessus. Ca me décolle au bout du fusil, j'aurais pu l'assommer avec la crosse
Je laisse filer, je dis à mon père que c'est pour lui, 1 cartouche, 2, le faisan accuse le coup... Il s'écroule au détour du bois tout proche, retrouvé immédiatement par la chienne qui n'a pas perdu 1 seconde de son vol. Mon père est content, il est débredouillé (enfin !)
Il est 11h30, on stoppe notre matinée ici, et la journée aussi par la même occasion. On est presque au quota de faisan, on ne va pas s'acharner.
Je rentre avec fierté chez mes grands parents. Je retrouve mon grand-père, déjà occupé à plumer les 3 poules, et lui montre fièrement ma bécasse.
Putain : 5 ans ! 5 ans pour avoir l'occasion de voir et ramener une bécasse. J'ai 31 ans, et je suis comme un gamin. Un gamin qui est tout fier de sa prise, et qui a la chance de chasser avec son père et son grand père, et surtout avec un super chien.
C'est pour ces moments là que je chasse !
On forme une belle équipe, avec ma chienne, les regards et les gestes suffisent à se comprendre, ce qui permet de chasser en silence (enfin, sauf si elle prend le pied d'un chevreuil). Et puis curieusement, j'ai une springer qui marque un peu l'arrêt. C'est sympa !
Bref, 4 ans que je chasse avec elle, et on a ramené de tout, du faisan et de la perdrix comme tout le monde, évidemment, quelques lièvres, pigeons.
Cette matinée de Dimanche commençait bien... On démarre tranquillement à 9h, accompagné de mon grand-père (80 ans, bon pied bon œil, qui tire une cartouche tous les 4 ans, mais qui est toujours content de venir avec moi).
On démarre, donc.. Un premier bosquet à 9h30... Flap flap flap flap, une première poule faisane décolle. Bam bam...
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Contrairement à certains chasseurs qui chassent la plume avec 5 fois plus de chiens que de chasseurs, nous on chasse avec 3 fois moins de chiens que de chasseur

Bref, on continue... La chienne arrête sur des branchages au sol. Elle tourne autour, nouvel arrêt. Un peu d'encouragement et elle bourre dedans.. Flap flap flap, nouvelle poule faisane. Bam bam, elle tombe aussi. t,1;op
il est à peu près 10h, on a 2 pièces, la matinée part vraiment bien. On continue, la chienne part devant. Et en lisière de bois, elle marque un bel arrêt. Je cours me poster (je l'avais laissé filer un peu loin, j'avoue

On rentre dans le bois avec la chienne. On le brasse dans tous les sens, et soudain la chienne reprend le pied du faisan. Elle court, je cours derrière (oui, le Springer, c'est sportif). Soudain, demi-tour du chien, flap flap flap. Je tire 2 cartouches, mais ça vole toujours, tant pis.
Je sors du bois, mon père a vu le faisan s'appuyer dans un pré en herbe haute. Il y est rendu, avec mon grand-père. Je mets la chienne dans le pré. 15 secondes suffisent à obtenir un nouvel arrêt, qui a duré 20 bonnes secondes. Flap flap flap... Bam bam, c'est pour mon grand-père cette fois.
10h30, mon grand-père abandonne, c'est que c'est fatiguant la chasse. On continue avec mon père et on décide d'aller vers des petits bois et bosquets. A la lisière d'un petit bois, ma chienne marque un petit arrêt. Elle tourne, rentre dans le bois, revient, et soudain, ça décolle, sans bruit, à 1m du sol. Je ne tire pas. Je me dis "bordel, mais ça serait bien une bécasse, ça !"
Faut dire que je n'en vois pas souvent, des Bécasses. Contrairement aux bretons qui peuvent remplir le carnet de prélèvement, chez nous, 2 bécasses dans l'année c'est proche de l'exploit. Cette supposée bécasse serait donc la première que je vois voler depuis que je chasse.
On décide de contourner le petit bois, je me dis qu'elle est allé s'appuyer sur le bois suivant.. Mais non, c'était plus près. Ma chienne prend de nouveau un pied, de l'autre côté du bois... Et là, hop, ça décolle super vite, bas. Je me souviens de 2 choses :
- Avoir pris le temps de voir que c'était bien une bécasse
- Avoir vu que personne n'était en face (c'était dégagé)
Et hop, coup d'épaule, bam, tombé !
Je me précipite, la chienne aussi. Disparue ! Bordel, Elle est tombée, c'est sûr ! Je la vois, elle se planque dans les ronces, elle est à priori toujours vivante (sûrement désailée). J'appelle la chienne. C'est dans ces moments là qu'on est content d'avoir un Springer. Elle court pour me rejoindre, et, sans s'arrêter, bourre dans les ronces. La bécasse se planque, je la perds de vue, la chienne a du mal à la sentir (hallucinant, alors que d'habitude elle ne laisse rien passer).
Mon père me dit "Regarde, y'a un coq qui vole, là-bas". Je lui dit "Regarde où il se pose, on y va après, mais on ne quitte pas le bois tant qu'on n'a pas la bécasse, même si on y passe 1h !"
Au bout de 3/4 min à chercher dans les ronces, je trouve la bécasse juste devant la truffe de la chienne. Explosion de joie yah:ou
Ma 1ère bécasse. 5 ans pour en avoir une yah:ou yah:ou
Je bague, je troue avec fierté mon carnet de prélèvement, et je prends bien soin de fermer la gibecière pour ne pas risquer de perdre la bécasse en marchant ou en courant (que de prudence).
On va vers le coq avec mon père. La chienne prend le pied d'un côté de la route, puis de l'autre. Ca a traversé la route, c'est sûr. La chienne remonte le fossé, puis fais demi-tour. Ca sent bon, c'est là, c'est sûr. Mon père se tient prêt. Petit arrêt dans le fossé, puis la chienne bourre dessus. Ca me décolle au bout du fusil, j'aurais pu l'assommer avec la crosse

Je laisse filer, je dis à mon père que c'est pour lui, 1 cartouche, 2, le faisan accuse le coup... Il s'écroule au détour du bois tout proche, retrouvé immédiatement par la chienne qui n'a pas perdu 1 seconde de son vol. Mon père est content, il est débredouillé (enfin !)
Il est 11h30, on stoppe notre matinée ici, et la journée aussi par la même occasion. On est presque au quota de faisan, on ne va pas s'acharner.
Je rentre avec fierté chez mes grands parents. Je retrouve mon grand-père, déjà occupé à plumer les 3 poules, et lui montre fièrement ma bécasse.
Putain : 5 ans ! 5 ans pour avoir l'occasion de voir et ramener une bécasse. J'ai 31 ans, et je suis comme un gamin. Un gamin qui est tout fier de sa prise, et qui a la chance de chasser avec son père et son grand père, et surtout avec un super chien.
C'est pour ces moments là que je chasse !