Publié : 16 avr. 2009 19:08
Victoire pour les animaux « nuisibles » : les piégeurs tirent la sonnette d’alarme Par jugement rendu le 9 avril 2009, le tribunal administratif de BESANÇON, saisi par deux associations écologistes, a annulé l'arrêté préfectoral fixant la liste des animaux classés nuisibles dans le département de la Haute-Saône pour la période du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009 et les conditions de leur destruction. Ce jugement vise : la fouine, le renard, le putois, la martres, la corneille noire, la pie bavarde, l’étourneau sansonnet et le corbeau freux.
Une fois de plus, comme dans nombre de départements de France, c’est la régulation d’espèces prédatrices et déprédatrices qui est entravée jusqu’à la parution d’un nouvel arrêté.
L’Association départementale des piégeurs agréés de la Haute-Saône (ADPA 70) est scandalisée et tire la sonnette d’alarme.
Il existe en France une liste d’animaux susceptibles d’être juridiquement classés « nuisibles » dans chaque département, en fonction des conditions locales : 18 espèces en tout et pour tout, sur les quelques 450 espèces sauvages de mammifères et d’oiseaux que compte notre pays. Une espèce n’est pas « nuisible » en soi mais, en raison des risques qu’elle peut faire courir à la santé humaine ou à la sécurité publique, de l’importance des dégâts ou dommages qu’elle occasionne aux activités humaines ou encore de l’impact de sa prédation sur des espèces rares ou sensibles. Il est souvent nécessaire d’en limiter les effectifs, sans pour autant nuire à l’avenir de l’espèce elle-même. Les équilibres dans la nature, notamment l’équilibre des prédateurs avec leur(s) proie(s), sont de nos jours de plus en plus fragiles ; certains sont modifiés. L’homme est aujourd’hui partout, avec des moyens qui ne connaissent pas les lois de la nature. Sa présence, ses actions, favorisent artificiellement certaines espèces et en défavorisent d’autres, modifiant ainsi les relations d’équilibre naturel qui existent entre elles.
Il faut corriger, mais ne pas détruite ; en un mot, réguler. Cela aussi s’appelle de la gestion. Les piégeurs, bénévoles, chargés de cette mission reçoivent une formation adéquate et sont titulaires d’un agrément préfectoral. Ils sont contraints à des directives strictes qui encadrent l’activité qu’est le piégeage.
Les matériels utilisés, cages pièges, pièges à lacets… sont pour la plupart sélectifs et permettent de relâcher les espèces protégées qui auraient été capturées accidentellement. Les méthodes de capture sont fondées sur le respect de la Nature et des espèces « nuisibles ». Tel n’est pas le cas de pratiques alternatives comme le poison, contre lesquels les piégeurs luttent depuis des décennies.
Par l’accomplissement au quotidien du « service d’utilité publique » dont ils ont la charge, les piégeurs agréés estiment être des gestionnaires du patrimoine faunistique sauvage responsables.
Il n’est nul besoin de rappeler que le fait de ne plus piéger jusqu’à la parution d’un nouvel arrêté préfectoral, soit sur une période de trois mois, entraînera des dommages graves sur la petite faune sauvage (passereaux et autres petits mammifères) et sur le petit gibier, comme le lièvre, qui fait l’objet d’une attention particulière. Bien sûr on parle ici de chasse, mais qu’il n’en déplaise à certains, les chasseurs ne s’approprient pas le plaisir de rencontrer quelque espèce gibier sur les verts territoires haut-saônois lors des promenades dominicales. Les basses-cours, les cultures ne seront pas non plus épargnées et la fouine pourra tranquillement commettre des dommages non négligeables dans les habitations et nous en passons… Nul besoin, non plus, de rappeler que le renard dont les populations explosent, de telle manière qu’il colonise à présent les agglomérations, est porteur de maladies graves comme l’échinococcose alvéolaire, qui s’avère mortelle pour l’homme.
Les espèces allochtones (vison d'Amérique, ragondin, rat musqué, raton laveur, chien viverrin) ne sont pas concernées par cette décision d’annulation. Cependant l'ADPA 70 a décidé de suspendre toute opération en cours qui concerne ces espèces ou d'autres comme la capture de pigeons de ville, le piégeage de ragondins dans le cadre d'une étude, entreprise par l'école vétérinaire de LYON, sur la contamination de cette espèce par la leptospirose,... jusqu'au prochain arrêté préfectoral.
Une fois de plus, comme dans nombre de départements de France, c’est la régulation d’espèces prédatrices et déprédatrices qui est entravée jusqu’à la parution d’un nouvel arrêté.
L’Association départementale des piégeurs agréés de la Haute-Saône (ADPA 70) est scandalisée et tire la sonnette d’alarme.
Il existe en France une liste d’animaux susceptibles d’être juridiquement classés « nuisibles » dans chaque département, en fonction des conditions locales : 18 espèces en tout et pour tout, sur les quelques 450 espèces sauvages de mammifères et d’oiseaux que compte notre pays. Une espèce n’est pas « nuisible » en soi mais, en raison des risques qu’elle peut faire courir à la santé humaine ou à la sécurité publique, de l’importance des dégâts ou dommages qu’elle occasionne aux activités humaines ou encore de l’impact de sa prédation sur des espèces rares ou sensibles. Il est souvent nécessaire d’en limiter les effectifs, sans pour autant nuire à l’avenir de l’espèce elle-même. Les équilibres dans la nature, notamment l’équilibre des prédateurs avec leur(s) proie(s), sont de nos jours de plus en plus fragiles ; certains sont modifiés. L’homme est aujourd’hui partout, avec des moyens qui ne connaissent pas les lois de la nature. Sa présence, ses actions, favorisent artificiellement certaines espèces et en défavorisent d’autres, modifiant ainsi les relations d’équilibre naturel qui existent entre elles.
Il faut corriger, mais ne pas détruite ; en un mot, réguler. Cela aussi s’appelle de la gestion. Les piégeurs, bénévoles, chargés de cette mission reçoivent une formation adéquate et sont titulaires d’un agrément préfectoral. Ils sont contraints à des directives strictes qui encadrent l’activité qu’est le piégeage.
Les matériels utilisés, cages pièges, pièges à lacets… sont pour la plupart sélectifs et permettent de relâcher les espèces protégées qui auraient été capturées accidentellement. Les méthodes de capture sont fondées sur le respect de la Nature et des espèces « nuisibles ». Tel n’est pas le cas de pratiques alternatives comme le poison, contre lesquels les piégeurs luttent depuis des décennies.
Par l’accomplissement au quotidien du « service d’utilité publique » dont ils ont la charge, les piégeurs agréés estiment être des gestionnaires du patrimoine faunistique sauvage responsables.
Il n’est nul besoin de rappeler que le fait de ne plus piéger jusqu’à la parution d’un nouvel arrêté préfectoral, soit sur une période de trois mois, entraînera des dommages graves sur la petite faune sauvage (passereaux et autres petits mammifères) et sur le petit gibier, comme le lièvre, qui fait l’objet d’une attention particulière. Bien sûr on parle ici de chasse, mais qu’il n’en déplaise à certains, les chasseurs ne s’approprient pas le plaisir de rencontrer quelque espèce gibier sur les verts territoires haut-saônois lors des promenades dominicales. Les basses-cours, les cultures ne seront pas non plus épargnées et la fouine pourra tranquillement commettre des dommages non négligeables dans les habitations et nous en passons… Nul besoin, non plus, de rappeler que le renard dont les populations explosent, de telle manière qu’il colonise à présent les agglomérations, est porteur de maladies graves comme l’échinococcose alvéolaire, qui s’avère mortelle pour l’homme.
Les espèces allochtones (vison d'Amérique, ragondin, rat musqué, raton laveur, chien viverrin) ne sont pas concernées par cette décision d’annulation. Cependant l'ADPA 70 a décidé de suspendre toute opération en cours qui concerne ces espèces ou d'autres comme la capture de pigeons de ville, le piégeage de ragondins dans le cadre d'une étude, entreprise par l'école vétérinaire de LYON, sur la contamination de cette espèce par la leptospirose,... jusqu'au prochain arrêté préfectoral.