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Jeune chasseur Vauclusien de 24 ans et futur papa d'un garçon (dans à peine 4 mois), je suis très attaché à mes racines Provençales et je compte bien les inculqués à mon fils.
Je me demandai qui parmi vous parle une langue régionale et surtout laquelle et quels sont les sports traditionnels et les coutumes locales par chez vous?
Pour ma part je comprend bien mais parle malheureusement trop peu le Provençal, et en bon gars du Sud, je joue régulièrement à la Pétanque (un peu notre sport national par chez moi) et ne crache jamais sur un petit Pastaga à l'apéro
Vauclusien également, je n'ai aucune notion du patois par exemple parlé par quelques anciens, dommage qu'à l'école primaire cet enseignement ne sois pas proposé.
La pétanque, uniquement après un bon repas, évidemment le Ricard est de la partie.
Catalans et habitant en catalogne du Nord (Pyrénées Orientales) je parle bien sur le Catalan et commence a l'apprendre a mon petit fils (c'est ma grand mère qui me l'avait appris).
le Catalan étant bien sur une Langue parlée en Catalogne Sud et Nord.
d'ailleurs aujourd'hui Sant Jordi( patron de la Catalunya) fêté en Catalogne sud et bientôt jours férié en Catalogne Nord j'espère
Je comprend tout à fait lorsque l'on parle de cet attachement.
Pour ma part j'ai eu la chance d'entendre parler le corse dès mon plus jeune âge en famille, au village et dans mon entourage, et, de ce fait, d'acquérir une connaissance de la langue qui me permet aujourd'hui de la comprendre et de la parler.
Malheureusement celle-ci se perd, même si l'apprentissage du corse est obligatoire jusqu'au bac (nous présentons même une épreuve de "langue et culture corse"). Les jeunes d'aujourd'hui n'ont presque plus la chance d'entendre parler les anciens. Et, forcément, ils ne baignent plus dans l'ambiance que nous avons connu.
Une chose est sûr, je ferais en sorte de ne pas faire cette erreur avec mes enfants (c'est en projet!)
Effectivement, j'envisage de leur inculquer les valeurs que l'on m'a apprise, car plus qu'une langue, elle raconte l'histoire d'un peuple, d'une nation, dont faisaient et font encore parties nos familles.
Concernant les sports, je ne suis pas très douée sur le sujet. Car je l'avoue, hormis les activités "modernes" adaptées aux femmes comme l'équitation, la gym-fitness, je ne pratique pas! (rires)
Un jeu en revanche, qui se pratique en corse: "a mora" qui consiste à compter à deux sur les doigts. Chacun brandit son poing puis annonce un chiffre compris entre 1 et 10 tout en levant un certain nombre de doigts. Si le nombre de doigts total (des deux personnes) correspond au chiffre annoncé oralement, c'est 1 point pour l'annonceur.
Je ne sais pas si mon explication est clair. Mais ce dont je suis sur c'est que ce n'est pas un jeu pour moi! (rires)
En effet, je réfléchis trop et c'est trop rapide!
Ce sont les hommes qui le pratiquent en général, et c'est quelque chose de fort car le jeu est accompagné d'expressions et surtout de cris pour intimider son adversaire.
Par ailleurs, le chant est sacré chez nous. Comme on a l'habitude de le dire, il est le reflet et l'expression de l'âme.
J'ai connu au village des soirées où l'on chantait sur la place, ou en allant ramasser les oeufs, ou donner à manger aux cochons.
Les bals de villages résonnaient encore comme des bals festifs ou l'on chantait, riait, dansait sur des airs entraînants que tout le monde connaissait.
A l'heure actuelle on commence à trouver des sonos et des dj's partout avec leur "house music"... C'est d'ailleurs pour cela que je fuis ce genre de "manifestations".
Alors je m'en remets aux souvenirs en repensant aux "nanne" (aux berceuses de mon arrière grand-mère décédée fin 2011 et pour qui la musique faisait partie du quotidien)...
Je lui ai d'ailleurs fait la promesse de les partager avec ceux à venir.
Heureusement, malgré le temps, le chant a tout de même survécu: on chante encore!
La musique a certes évolué, mais elle garde une authentique sincérité.
Il nous reste quelques adeptes de ce que l'on appelle le "chjam'è rispondi" qui met en scène des interprètes vigoureux, fougueux, qui tentent de séduire, par le biais de rimes et de vers le public, ou ses "concurrents". Ils se renvoient donc, chacun leur tour, des propos "en chansons" généralement satiriques, voir même sarcastiques (toujours dans l'humour et la bonne humeur!)
C'est d'ailleurs pour ce genre de choses qu'il faut perpétuer au mieux la langue corse, car elles sont menacées par le déclin de cette dernière...
Les coutumes, c'est un sujet tellement vaste! Et il y en a tellement...
Alors par facilité, je parlerais du vendredi saint (car c'était il y a encore quelques jours), où nous avons commémorer la terrible souffrance de Jésus: son chemin de croix.
A partir de 21 heures, dans toutes les villes et villages, et nottamment à Sartène (qui est le plus connu et le plus impressionnant: "le catenacciu"), la ville revit la passion du Christ durant la procession.
Chaque fenêtre d'habitation accueille une bougie qui se consumera durant la nuit.
Utiliser le terme "revivre" est exact: un pénitent rouge (le Christ venant d'être jugé), chaînes aux pieds, porte une lourde croix et s'apprête à effectuer un parcours de 1,8 km. Le pénitent rouge est toujours suivi d'un pénitent blanc (qui l'aidera, plus tard, à porter la croix) et de huit pénitents noirs qui représentent les juifs (tous accomplissent le chemin de croix pieds nus).
On note la présence de plusieurs confréries qui entonnent avec la foule le "Perdono, mio Dio" poignant.
La question que tout le monde se pose est la suivante: "quel pêché cet homme (le pénitent rouge) a-t-il commis et doit-il se faire pardonner pour se charger ainsi de la croix?"
Ce qu'il faut savoir, c'est que pour devenir pénitent, la liste d'attente est très longue. Certains attendent même jusqu'à 20 années!!! Ces hommes s'infligent la souffrance du Christ dans le but de demander pardon (d'expier). On peut donc penser aux pires des actes...
Vous l'avez bien compris, les pénitents restent donc dans l'anonymat, et personne ne sait qui se cache sous la tunique pourpre et sa cagoule (excepté le curé)... Ils avancent tristes et alourdis sous le poids et les balancements difficilement soutenables de la croix, l'épaule tuméfiée et les chevilles et genoux écorchés par les chaînes ( d'une 15aine de kg)et les chutes, les pieds déchirés par les pierres du chemin... La foule avance au gré de la sueur d'agonie et de ces chutes effrayantes du "condamné". Une immense pitié vous étreint le coeur et vous prenez alors conscience de l'horreur. Nous suivons le sillon dans le sol laissé par l'extrémité de la croix (qui pèse une 50aine de kilos)...
Enfin tout cela pour en venir à une seule et unique chose:
On prend conscience suite aux propos et interventions de chacun que ou que ce soit les traditions et les restes de patrimoine sont en train de s'étoffer pour mourir peu à peu.
Et moi j'ai pris la décision de me battre pour les perpétuer.
Parce-que je souhaite que mes enfants jouissent de ses valeurs et de ces choses magnifiques.
Hélas, comme partout, tout fout le camp. Lorrain je parle à l'occasion le patois, mais c'est si rare maintenant que les vieux sont obligés de s'inscrire dans un club pour rencontrer du monde pour faire la conversation, seuls quelques paysans au sens noble du terme pratique journellement. Les causes de cette perte du savoir sont à rechercher dans la vie moderne, école, travail, déracinement qui force les gens à partir.
Malheureusement comme vous le dites tous si bien, les us et coutumes on tendance à se perdre car il n'y a pas de transmissions de ce savoir que ça soit dans le milieu scolaire ou le milieu privé.
D'ailleurs, pendant la guerre de 40, il était interdit de parler Provençal dans les mairies, écoles, églises et la langue Provençale a arrêté d'être enseigné dans le milieu scolaire à cette époque.
Toujours en 40, le curé enseigné que c'était péché de parler patois.
@lemmy wrote:D'ailleurs, pendant la guerre de 40, il était interdit de parler Provençal dans les mairies, écoles, églises et la langue Provençale a arrêté d'être enseigné dans le milieu scolaire à cette époque.
La Corse aussi a connu cette interdiction suite à une politique d'oppression française qui a voulu une centralisation de l'état et l'enseignement UNIQUE de la langue française. Alors qu'à cette époque encore, les familles ne communiquaient qu'en corse à leur domicile et dans la majorité des administrations.
Mes grands-parents se rappellent d'avoir subi des humiliations et d'avoir été victimes de gifles ou encore de coups de règles à l'école pour s'être exprimés en langue corse, qui était pourtant la leur, et parlée sur leur territoire!
C'est à partir de là qu'à mon sens, ils ont débuté un anéantissement de la langue corse et de sa culture. Merci la France!
Heureusement, l'hymne corse, lui, est toujours chanté aujourd'hui par un bon nombre d'entre nous.
Je ne suis pas d'accord avec vous, ici dans les Landes avec...à côté de nous le Pays Basque, l'attachement à la transmission des langues pour nous le patois landais est profond.
Pour le transmettre il faut l'encanailler, donner l'envie aux enfants...glisser quelques mots interdits, que leurs parents corrigent "tu peux dire ça avec pépé mais pas à l'école".
Dans notre patois on véhicule le mot d'origine espagnole je pense "Cogno !" je le dis devant eux le répète, ils le disent puis on enchaine je leur parle en patois glissant un "ba cagat", là, là les parents me tirent un peu la gueule mais je suis le pépé...puis lentement je continue...
Car au final le parler ancien chez nous le patois est très imagé, très beau et transmettre l'image est un peu transmettre le rêve, mais en jouant...comme je leur apprends aussi l'art de déguster un bon apéritif,
- Boire une goulée, claquer de la langue regarder le ciel et dire "à merci mon dieu".
Ils le font tous, le répètent les parents là sourient...ils plient plus facilement que devant le "cogno", le poing tapant la table...le "A merci mon Dieu" bof...notre patois à nous des chasseurs, des bons moments...faut continuer.
Les basques nous donnent aussi un peu de leur langage on mélange tout....faut perpétuer les traditions, le but est là..
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