Compte tenu du handicap de la chienne, de la disparition de son ainé, je ne la sors que pour des traques faciles.
La longe et le gilet sont là au cas où une recherche au sang ...et bien sûr l'épieu.
Bien que la traque n'est pas trop pentue, je serai posté.
suffisamment de chien, de traqueur : une occasion de tester pour la première fois le 12 avec ses brennekes.
C'est le domaine de Fonfrèdes qui nous accueillent, entre 700 et 1 000 m d'altitude mais à 70 km de la riviera. On souffle dans les oreilles pour compenser quand on monte là-haut.
Mon voisin est chargé de me poster.
Je repère les coulées de passage, envisage les meilleures positions de tir sur une zone extrêmement dense.
8h43, le premier, mon voisin claque deux coup de feu ...puis plus rien.
Les chiens sont à peine audibles.
10 mn plus tard, Deux coups raisonnent comme les "pets de Thor". Ils viennent de stopper la laie que le prédecesseur a manqué.
Puis plus rien.
quelques coups de grelots m'attirent sur une coulée, puis l'autre. Rien !
Les chiens cherchent, virevoltent.
Les derniers coups de feu se font entendre. Puis d'un seul coup, deux coups secs, aigus, à l'opposé de notre traque.
Mon voisin me déposte, on rentre en voiture. il me confirme que c'est lui qui a visé la laie mais que c'est le voisin qui la stoppe. Il parait qu'il y a du gros.
Sur le retour, nous ramassons un courant, un bleu griffonné mais assez clair.
je prends connaissance du tableau.
Deux laies, une de 74 kg, l'autre de 64 kg.
Mais il parait qu'il y a du gros
je recherche le patron de la chasse.
Il revient avec le quad !
le véhicule tracte une remorque de bois. Mais là, c'est trop arrondi pour être du bois.
Je me félicite de ma bonne vue,
car à la distance où il est je vois bien la caracasse des sangliers sur la remarque.
j'aperçois sur le fond les belles quenottes d'un beau mâles,
les deux laies dessus.
Telles Obélix, on décharge aisément les laies.
Puis le bestiau.
ENORME
On y va tous de notre pronistic. Je serai le plus faible estimateur avec 130 kg.
Pendant ce temps, letireur part mesurer au télémètre son tir de 192 m avec une Browning Bar 300.
un tir au cul, la bête s'assoit, il a alors le temps de placer une 2e balle derrière les oreilles.
Aucune trace de sang au sol !
Si le 2e tir ne l'avait pas stoppé, fort à parier qu'il nous aurait échappé en reprenant l'amont dense ou alors en esquintant quelques chiens.
Mais là, aucun blessé.
un plan général pour comprendre comment ce rusé se dérobe mais n'échappe pas au tireur placé au rembuché.
Le peson ne s'arrêtant qu'à 120 kg, nous devrons peser la bête en plusieurs parties.
31 kg de peau
un total de 161 kg sans le sang qui s'est écoulé suite à la blessure et à la découpe.