@aicaqb wrote:La gène est évidente pour les éleveurs qui, du fait de l'absence de prédateurs, avaient pris des habitudes pastorales qu'il leur faut maintenant revoir. Mais les chasseurs n'ont rien a gagner en adoptant leur cause.
Tout à fait !
Historiquement, l'ovin des alpages est minoritaire par rapport aux bovins.
Ces derniers étant principalement laitiers, c'était une difficulté supplémentaire pour le loup de s'attaquer d'une part à une proie beaucoup plus grosse, qui défend agressivement sa progéniture (ce qui n'est pas à la portée de la brebis).
D'autre part, cette traite quotidienne (voire bi-) génère la présence dissuasive de l'homme.
Notre société contemporaine et son cortège d'exigence a entrainé la désertification des montagnes en laissant la place à un paturage ovin quasiment extensif.
Un éléveur qui tue un loup pour défendre son troupeau et un chasseur qui tue un loup (en légitime défense bien sûr) au cours d'une battue sont deux évènements qui n'auront pas le même traitement dans les médias et auprès de nos ennemis.
C'est sûr qu'un éleveur aura toujous plus de légitimité à défendre sa production qu'un chasseur.
D'autant plus si pour ce dernier, la nécessité a du mal à être établie.
Une autopsie a été réalisée sur l'animal tué, une jeune louve de l'année pesant une vingtaine de kilos.
Selon nos informations, la louve est morte à la suite de deux tirs, alors que le chasseur se trouvait en surplomb et à une vingtaine de mètres. Les balles ne l'ont pas atteinte de face mais au minimum sur le côté.Autant d'éléments qui devraient permettre au Parquet de battre en brèche la thèse selon laquelle le chasseur s'est senti menacé.
http://www.ledauphine.com/environnement ... cle=252895