La cote CIP est effectivement à 66,55 mm avant le tir.
Après le tir, par phénomène d'extrusion, les douilles s'allongent vers l'avant puisque la culasse les empêche de le faire vers l'arrière.
Toutefois, et pour la petite histoire, les fabricants de cartouches sortent ordinairement des munitions un rien plus courtes de la douille que les cotes CIP.
Un exemple : la 8x68 Schuller qui est en réalité toujours à - de 68 mm : le plus souvent à 67,7 - 67,8.
Bon, je te propose un petite tentative pas très recommandée : tu prends le plus long des étuis tirés, tu choisis tout de même une bonne marque, tu passes un petit coup de papier fin sur les lèvres de la douille pour ne rien rayer et éviter d'abîmer la chambre.
Tu perces le trou d'amorce à la valeur de passage d'une bonne tige filetée.
Tu fais passer cette tige filetée dans le corps de la douille par le culot.
Tu fixes cette tige par l'arrière via un écrou et par l'avant via un remplissage de silicone que tu laisse bien prendre. Tu remplis à ras du collet moins un p"tit millimètre pour être bien propre.
Tu vas chercher de la pâte à polir les soupapes.
Tu enduis ta douille de pâte à polir les soupapes et tu as compris le reste.
ATTENTION / ATTENTION / ATTENTION : vitesse de rotation de la perceuse = trèèèèèès lente, plusieurs contrôles pour voir si tout ceci reste nickel.
Après à peine quelques tentatives, tester avec une munition réelle (= tirer).
En polissant ainsi finement, tu vas en quelques sortes sortir encore plus des normes, je le sais bien, mais parfois cela arrange quand même le problème.
On y va mollo, on veille à ce que la pâte soit uniformément répartie, on OUBLIE la fausse bonne idée de remplacer la pâte par un encollage de grains abrasifs et plus encore par le collage d'une feuille abrasive.
De la pâte, rien que de la pâte ... et on y a vraiment avec calme.
La douille déjà tirée par ton arme, plus la pâte appliquée sur cette même douille pourraient te tirer d'affaire si très mollo, OU ... te mettre dans les ennuis si énergie démesurée, vitesse élevée de rotation de la machine, insistance trop longue par désir que cré'non di dju fô k'sa marche
.
Weegwam évoque, à raison, l'épaulement !
Il est bien de voir si la partie qui se rétreint pour tenir le projectile de la cartouche (donc, la balle) n'est pas dés au départ trop au contact de la partie femelle dans la chambre.
Mais si c'est la situation inverse, un épaulement trop avancé lors de l'usinage, on est mal.
Bon, d'ordinaire c'est le contraire : les alésoirs sortent d'usine aux bonnes cotes et on les remplace trop tard : résultat ils sont un peu usés et ... un épaulement non pas trop avancé mais trop en retrait.
Donc, pour le vérifier, tu mets un bon coup de feutre depuis cinq millimètres avant l'épaulement jusqu'au bout du collet (la courte partie droite qui maintient la balle).
Tu noircis TOUTE cette partie.
Tu colores aussi le début de la douille partant du gros bourrelet (qui fait partie de la feuillure sur ce type de douille) et jusqu'à un centimètre plus haut.
Tu fermes le verrou en chambrant, tu décharges délicatement ton arme pour ne pas que la douille aille se marquer en heurtant quelque chose et tu observes le résultat.
Ta munition va alors peut être dénoncer le coupable en effaçant le noir de marquage là où elle frottouille trop fort.
Il n'est pas rare que ce soit le contact à l'angle de l'épaulement. Juste là où la douille change de diamètre pour aller serrer le projectile.
Si le problème subsiste, bouche le bout du canon avec un très bon bouchon de bois et remplis le d'essence, jusqu'à la chambre.
Au besoin, corrige le niveau si tu as une petite perte. Tous les deux jours, passe à la perceuse (vitesse lente) une brosse métallique / laiton (et pas fer)neuve. Fais le pendant une semaine.
Je me demande tout de même si on n'a pas une surpression quelque part, du à un agglomérat bizzaroïde à fond de rayure, quelque part dans le canon.
Le genre de truc merdique, qui te reprend trois/quatre centièmes de chaque côté et qui te réduit ton calibre à fond de rayures de six/huit centièmes que t'as rien vu venir
.
Ce genre de boxon est invisible à l'oeil nu. Un pote m'a montré un truc pareil à l'endoscope pour éléctronicien (une mini caméra de quatre millimètres de diamètre : c'était fou ! J'aurais parié mille euros que ce canon était nickel : il était partiellement obstrué par un agglomérat qui ne se dénonçait pas et hop : surpression!.
Bonne chance