Salut,
Lu hier dans le Midi Libre sous le titre Cerfs et chasseurs même combat, un article sur le même
sujet que celui du Dauphiné Libéré (Hautes-Alpes) du 23/03/05 que je vous ai copié:
“Les chasseurs du massif du Beauchêne sont écoeurés. Et très inquiets. Ils deviennent même les
plus ardents défenseurs d'un gibier qu'on leur impose d'abattre. Un comble! La situation est
ubuesque. Pour tirer la sonnette d'alarme, Bernard Vesco et André Monnet, les deux présidents des
associations communales de chasse agréée de Saint-Julien-en-Beauchêne et La Faurie, ainsi que
Maurice Barral, le trésorier de l'Acca faurione, se mobilisent «pour arrêter le massacre». «Nous
avons l'extrême chance d'avoir une population de cerfs importante, certes. Environ 600 bêtes sur
l'ensemble du massif qui s'étend de Lus-la-Croix-Haute à Veynes, dont 60% sont des biches,
explique Bernard Vesco. Mais les services de la DDAF (Direction départementale de l'agriculture et
de la forêt) nous imposent de tuer de plus en plus de bêtes chaque année. Ils ont fixé un quota
minimum à 80%, soit 400 bêtes à abattre. C'est énorme. Et si nous continuons comme cela, nous
allons complètement détruire les cerfs. Nous, chasseurs, nous ne voulons pas être complices de
cette éradication». «D'autant plus que cette espèce de cervidés a été réintroduite dans la forêt du
Beauchêne dans les années 60, après avoir été déjà éradiquée par l'homme, ajoute André Monnet.
Pendant plus de 10 ans, la chasse du cerf était interdite. Les animaux ont eu le temps de proliférer.
Déjà, à l'époque, personne n'écoutait nos remarques. Enfin, il fut question de mettre en place un
plan de chasse. Et maintenant c'est l'excès inverse». «On nous demande notre avis, et la DDAF n'en
tient pas du tout compte, regrette Maurice Barral. Chez nous, la chasse a même été prolongée de
deux mois pour nous permettre d'atteindre l'objectif de 80% de cerfs tués. On nous permet même
d'abattre des bêtes affaiblies dans 50 centimètres de neige ou des femelles déjà en gestation! On ne
veut plus accepter cela». Chaque année, un plan de chasse est ainsi établi par la DDAF, fixant
notamment le nombre d'animaux à "prélever" pour réguler la population de certaines espèces ayant
tendance à se multiplier rapidement. Et du coup à causer des dégâts dans les cultures par exemple.
Si ces plans de chasse ne posent pas de problèmes dans le massif du Beauchêne pour les
populations de chevreuils, sangliers ou chamois, le cas des cerfs interpelle les chasseurs qui crient
au scandale. «Une biche ne fait qu'un petit par an, assure le président de l'Acca bochainoise. Et les
cerfs, qui se nourrissent à 70% d'herbe, ne causent pas tant de dégâts que certains veulent le dire.
C'est vrai que c'est un bon moyen pour des agriculteurs peu scrupuleux de toucher des indemnités...
Et certains revendent même des bracelets de chasse à des chasseurs venus de l'extérieur. Le système
aboutit aujourd'hui à de graves dérives». Et les chasseurs formulent une solution, simple: «Nous
demandons de réduire ce plan de chasse de moitié. Et donc diviser par deux le nombre de bêtes à
tuer». Les chasseurs du massif s'insurgent: «Ce que deux générations ont tenté de faire est en train
d'être détruit. Dans 3 ou 4 ans, il n'y aura plus de cerfs ici. Certes, nous ne sommes pas contre le fait
de réguler la population de ces animaux. Mais qu'allons-nous expliquer à nos enfants, aux
générations futures quand plus personne ne pourra observer des cerfs, biches et leurs faons comme
c'est encore possible en ce moment»? Un regret d'autant plus grand que des touristes et des écoles
viennent de plus en plus nombreux dans le Beauchêne pour admirer ces cerfs. C'est presque devenu
une nouvelle attraction touristique! “
Remarque perso:On se demande ce que font les soit disant écolos, qui ne réagissent pas lorsqu’il
s’agit de protéger réellement les animaux, et qui là pourraient vraiment faire quelque chose pour
eux!!!!!Malheureusement, lorsque cela ne fait pas chier les chasseurs, la protection des animaux ne
les intéressent pas......mais je dois faire sans doute du mauvais esprit.....
Cordialement,
E.B