@Remo wrote:Salut a tous. Pour mon debut de saison de chasse j’ai decide d’essayer de prendre mon premier chevreuil a la montagne - tout un autre sport que la chasse a la plaine a la quelle je suis habitue. Chez moi, on peur chasser le chevreuil a l’affut ou a l’approche et seulement en utilisant un projectile unique. J'ai deja pris quelques chevreuils a la plaine, mais mon parrain de chasse (traditionnellement la personne qui introduit un jeune chasseur dans une association. et l’initie sur ses obligations ethiques) est un accroc de la chasse au chevreuil a l’approche. Alors, apres avoir assez entendu dire que c’est pas la vraie chasse que je faisais, j’ai fini par acheter un collier pour selection (c’est a dire pas un trophee de valeur mais un exemplaire en regres ou avec deformations) dans une reserve de chasse de montagne. Meme si ces montagnes (appelees montagnes du Zarand) sont vielles et maintenant plutot a la hauteur des collines, le terrain est dificile et la reserve de chasse est consititue de plus de 5000 hectares de bois sans interuption. Je dois avuer que apres quatre jours pasees en foret (reveil a trois heures, 2 heures conduite, sur le terrain a environ 5 heures et puis aproche et affut pres des coupages dans les bois jus’au la derniere esperance de visibilite) j’etais presque sur que c’est impossible de chasser le chevreuil ainsi. J’ai vu des sangliers, biches avec veaux et meme quelques chevrettes. Mais pas de chevreuil. Des dizaines de fois on m’a abboye de quelques metres pres, dans le feuillage - chevrette, chevreuil, qui le sait...
Le cinquieme jur, le garde chasse m-a assigne un trajet de quelques km sur la courbe de niveau de deux collines. J’avais une route forrestiere abandone, intersecte par queleues zones de passage de gibier - j’ai pu reconnaitre traces de cerf, sanglier, chevreuil et meme un jeune loup. La plan etait d'alterner aprocche et affut sur cette route. Apres l’avoir parcourue en haut, jusqu’au sommet (et rien vu), j’ai retourne et, au milieu du trajet j’ai remarque une zone avec une pente moins prononcee, avec moins d’arbres et des petits buissons de jeune chêne. Plein d’optimisme, je descends treees leeeentement la pente, en prenant soin a ne pas faire craquer des branches. Tout va bien -soudain je marche sur quelques glands de l’anee derniere – petit craquemenr – suffisant que quelque chose bondise a ma gauche, dans les petits chenes, a quelques metres de moi. Clairement entendu le petit galop du cervide – 4 -5 pas il a fait au plus, mais rien vu, pour la x-eme fois rien vu! Je pense – il n’est pas alle loin et ja fais encore trois pas en descendandt la pente. Encore de remue menage dans les petits chenes. On entend quelques pas mais on y voir rien de rien. Frustrant Malgre que je sais que c’est pas la bonne periode, le prends l’appeau que j’ai dans la poche et le fais sonner quelques fois. Peux pas croire a mes yeux – a quelques 15 metres de moi, en partie masque par la difference de niveu – une chevrette me regarde directement en face! Clairement une chevrette – grandes oreilles, pas de cornes. Je pouvais voire sa tete et son cou. Bon, au moins j’ai vu ce que c’était – déjà un grand progres. Je retounre en silence sur ma droite et sur un autre versant je vois du jaune ! Dans une zone de quelques metres quarrées sans vegetation, au sommet, il me regarde – ou plutôt regarde en ma direction car il ne parait pas me voir. Je vois que c’est un chevreuil déjà a l’œil nu, il est a peu pres 120 m, un peu plus en haut que moi. J’epaule, ma lunete est fixe a 3x. Je vois des cornes plus grandes que les oreilles – pas tres rassurant – le budget n’est pas la pour un trophee. Les mains tremblantes je mets sur 9x – on y voit mieux les cornes qui sont longues mais minces, les pointes blanchatres – c’est un vieillard en regres je pense, je peux tirer. A 9x l’image me saute en haut et en bas pour chaque coup de cœur. Je dois stabiliser mais il y a rien de proche et j’ai peur d’avancer pres d’un arbre. Finalement je me mets a genoux tout doucement, engage le stecher, vise le cou et « blam » Je le vois tomber tout raide sur la pente. Il disparait de ma vue, derriere des petits chenes. Il est touche, c’est clair mais c’est la premiere fois que je tire au .223 et je doute du resultat, c’est pour cela que j’ai vise le cou. Faut le chercher au plus vite. J’essaie d’appeler le garde chasse – evidament pas de signal. Je ne veux pas risquer contourner et perdre la place ou il st tombe, alors me lance au bas de la pente,j’arrive dans la valee d’en bas et je remonte la pente de l’autre versant. La vegetation ? petits chenes (a environ ma hauteur – 1,80) entretisses par des mures ! Pas de probleme, l’adrénaline fait son travail et j’y passe, fusil sac a dos et tout. J’y arrive au sommet et il est bien la ou il est tombe. Pas besoin de la dague, Dieu merci! Je lui fais le rituel de la derniere bouchee et quelques photos (que j’essaye de poster ). Sans pouvoir contacter le garde chasse, je telephone a un copain qui chassait sur la meme reserve et il reussit a faire passer l’information. Bien sur, comme entre chasseurs, il lui a dit que j’ai tire un gros sanglier (on avait pas d’autorisation pour sanglier), qui n’est pas tombe et il faut aller le chercher. Le pauvre garde chasse a pu dire seulement « pas possible – mais c’est pas possible » Enfin, c’est le final de mon histoire de chasse. L’aventure tout terrain pour sortir des montagnes avec le Patroll de mon copain, c’est toute une autre histoire.
Le chevreuil:
http://imageshack.us/photo/my-images/833/g3w5.jpg/
La region
http://imageshack.us/photo/my-images/199/ilax.jpg/
http://imageshack.us/photo/my-images/837/l6ac.jpg/
Photos prises au telephone.
bravo, superbe récit et super moment
au plaisir pour d'autres moments de ce genre
:carton:es