voyage en centrafrique...la panthere 1ere partie

Les modes de chasse du grand gibier : battue, affût/approche, vénerie, chasse à l'arc...
marcnus
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Inscription : 08 nov. 2004 12:29

Message par marcnus »

Bonjour a tous,



Comme promis voila l'histoire de la panthere.Tout commence un matin alors que nous partons chasser. Un des pisteurs arrette la voiture, il y a des traces sur le sol. Nous venons de trouver nos premieres traces de panthere. La trace est tres grosse, le guide mesure est confirme que nous avons affaire avec un tres gros male.



Il est temps de reactiver cette place qui a deja servi dans d'autre safari et de mettre un appat.

Apres une journee tranquille nous installons un gros baboui. Les pieds et les mains sont attaches autour de l'arbre. Un gros leopard est capable de hisser sans effort le babouin sur la branche.

Nous preparons la place en degageant les pailles au pied de l'arbre afin d'analyser le circuit du leopard. Nous promenons les tripes sur environ 1 km autour de l'appat afin d'augmenter nos chances de visite.



Le lendemain matin a la premiere heure nous allons verifier nos appats.

Un premier coup d'oeil au nord ne donne rien, nous nous dirigeons donc a l'oppose afin de verifier si le leopard qui a laisse la trace est monte a l'appat.





Nous garrons la voiture a environ 150m sur la piste et continuons vers le bako, car c'est en bordure de riviere que nous avons pose l'appat.

L'appat a ete touche. Le babouin est toujours dans la meme position, ce qui ne plait pas a Stephane. Il aurait prefere trouver le babouin sur la branche preuve alors que nous avons bien affaire a un animal de bonne taille. Il n'a pas beaucoup mange mais un pisteurs pensent l'avoir entendu partir a notre arrivee.Les traces au pied de l'arbre confirme que c'est bien le gros male que nous recherchons. Stephane annonce que nous allons tenter ce soir la panthere.





Nous nous trouvons alors a environ 7 kms du camp le long de la riviere Youhamba.

Retour au camp et branle bas de combat, nous allons monter le blind, cette petite maison qui sert d'abri pour la chasse a la panthere.



Stephane mon guide a inventer une espece de palissade transportable qui lui permet de gagner un temps precieux.

Nous l'installerons a environ 50m de l'appat. Nous devrions avoir de la lune ce soir donc les conditions pourraient etre ideales.



Les pisteurs preparent donc l'abri pendant que nous allons faire les derniers reglages.

Stephane prefere me faire tirer avec le canon de 300 win sur lequel est monte une lunette avec un reticule lumineux de 2.5-12x52.

Je fais un tire d'essai qui se montre concluant puis nous partons inspecte le blind.



Je decouvre un carre d'environ 2m de cote et 1m50 de haut recouvert de feuille. Deux sieges sont deja installes pour moi et le guide.

Nous trouvons les positions ideales, faisons des trous pour permettre de passer la carabine puis nous rentrons au camp pour un nettoyage des armes. Je prete mon fusil a Samedi qui nous accompagnera ce soir, si nous avons besoin de rechercher la panthere.



Apres les derniers preparatifs et une sieste nous nous dirigeons vers le blind vers 17h. La nuit tombant vers 18.20 nous amenons un livre pour passer le temps.

Je m'installe sur le siege que je trouve assez bruyant, le passage de la position adosse a la position de tir va etre technique. On me positionne ma carabine dans l'ouverture, la lunette dirigee vers l'appat. Je m'interroge mais decouvrant la chasse je suis afin de me faire mes propres repaires.

Pour cette premiere sortie il est convenue que les pisteurs iront nous attendre a 3kms et qu'ils viendronts nous chercher soit a 21h soit apres avoir entendu un coup de fusil.



La premiere attente est deja particulierement prenante, en 1h si j'ai lu 15 pages c'est un maximum.

Je cogite pas mal, la panthere cet animal mythique devant lequel je pouvais passer des heures a faire des photos, aurais je le courrage de tirer. Ais je le droit d'oter la vie a cet animal.

Alors que le soleil se couche les bruit de la brousse sont nombreux. A chaque feuille qui tombe mes sens sont en eveil. Un coup d'oeil au guide et je sais que c'est une fausse alerte.

Le trou qui me permet de voir l'appat est bouche par ma moustiquaire de tete, nous l'enleverons quand il fera nuit.



Le temps passe la nuit tombe sans lune, je n'y vois pas grand chose.

Au loin des babuoins cris, le fauve est peut etre dans les parages.

Il est environ 20h 30 quand l'excitation gagne Stephane et Samedi. Le leopard est la il monte, redescend. Je ne vois rien, la carabine a bouge et je ne retrouve pas l'appat, je cherche, rien a faire. Stephane et Samedi converse a voix basse, le leopard est petit, ce n'est pas celui de la trace. Le leopard redescend, il a entendu la voiture qui venait nous chercher.

Je n'ai rien vu et comme vous l'imaginez je suis serieusement frustre.

Stephane pense que le gros male peut revenir et fair repartir les pisteurs bruyamment avec minuit comme nouvelle deadline.

Pour ma part je demande a changer de technique. Je souhaite la carabine a mes cotes. Je prend le risque de la sortir dans le noir et tant pis si le leopard m'entend et s'enfuit. C'est aussi ca la chasse.



Maintenant je vois clairement l'appat et la lune qui commence a eclairer la nuit. Le spectacle est grandiose, comment ai je pu me priver de ce spectacle la premiere fois.

Je n'entends rien mais soudain il est la dans l'arbre, s'allongeant sur l'appat. Le spectacle est sublime, en meme temps mes jambes s'allourdissent, le coeur et la respiration s'accellere. Je place la carabine, je la suis avec un grossiment de 4. Elle est la superbe, je place le reticule dans l'epaule et je la suis ainsi. Elle se presente idealement de profile.

J'ai les jambes en coton, je suis sur que je ne pourrais pas me lever. C'est une sensation incroyable, jamais je n'ai ressenti cela avant. Ce n'est pas franchement agreable, je veux prelever cet animal, stopper cette sensation bizarre ou l'emotion prend le dessus sur le conscient.

Je continue a suivre je pense etre en mesure de placer une bonne balle. C'est tres important car le leopard blesse est tres dangereux et c'est Stephane et ses pisteurs qui iront au charbon, je ne serai pas convie a la recherche, si recherche il y a.





Le temps passe, j'attends l'ordre de Stephane, il ne vient pas. Il ne viendra pas car apres conciliabule entre Stephane et Samedi le jugement tombe... l'animal est trop petit.

La grande question demeure. Est ce lui qui a laisse cettre si belle trace sur la piste, nous verifierons cela au matin, pas question d'aller mettre l'odeur de l'homme sur l'appat.



Nous rentrons au camp aprs une de mes plus belles emotions de chasse et cela sans avoir tirer la moindre balle.



Je suis ravi de cette experience et c'est avec beaucoup de difficulte que je trouve le sommeil.



Le lendemin matin c'est totalement groggy que je me hisse dans la voiture. Nous partons verifier les traces. Malheuresement il s'agit bien du meme leopard. Nous avons ici un specimen petit aux gros pieds.

Si nous voulons chasser le leopard il va falloir mettre d'autres appats a differentes places du territoire.



En tout cas une chose est sure si l'occasion se presente je tenterai de prelever ce superbe trophee.
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