http://www.sosremembrement.com/bocage.html
Ces talus forment des digues qui protègent de la rapidité et de la violence des inondations. Les talus ont donc une utilité d'enclos, protégeant les champs et les animaux de la chaleur, du froid et des vents. Ils favorisent l'évapotranspiration. Ils donnent aussi une source continue de bois. Les talus sont l'habitat idéal pour un grand nombre d'animaux, insectes et plantes.
Destruction du Bocage
D'après Philippe Pointereau et Didier Bazile*, sur les 2 millions de kilomètres de talus, 1.3 millions (soit 65%)
de kilomètres ont été détruits,dont une partie à cause de la loi sur le remembrement. Et la destruction continue...
Près de 3 millions d'hectares d'arbres ont disparu en un siècle.
La destruction intensive du bocage a commencé il y a quarante ans, largement causée par la loi de Vichy sur le remembrement qui, appliquée par ce gouvernement, a favorisé l'agriculture intensive productiviste et polluante.
Plus récemment, la destruction est une conséquence indirecte des choix politiques de la Commission Européenne dans le domaine de l'agriculture : citons, par exemple, les subventions pour la culture du maïs qui ont été une incitation à l'arasement des talus, donc à la destruction du bocage.
Certaines régions françaises ont perdu jusqu'à 70% de leurs talus, pour la plupart détruites avec l'argent du contribuable. Il faut souligner que malgré les preuves de ces abus et de ces destructions, certains élus locaux déclarent sans vergogne qu'ils protègent la nature, l'environnement, les arbres et talus. Ils créent des associations en faveur de la propagation du remembrement, des brochures (avec l'argent du contribuable)... (Voir "La bourse aux arbres")
Le nombre d'arbres détruits en trente ans est estimé à 100 millions, soit une surface boisée de 500000 hectares. En 12 ans, 536000 000 mètres de haies ont été abattus*.
Dans les années 1860-1990, le bocage a régressé ou disparu sur une grande partie de son aire antérieure : on estime à 40 000 km les haies détruites dans le seul département du Finistère et 2 millions de km pour l'ensemble de la France, non sans conséquences.
La gestion de l'eau s'en est trouvée bouleversée. Les destructions sont soupçonnées d'être à l'origine d'inondations et de sécheresses plus fréquentes et exacerbées, de pullulations d'insectes dits « nuisibles », de dégradation des sols et pollution de l'eau par le ruissellement et l'érosion. Parfois, les seules haies conservées sont dirigées dans le sens des pentes.
avant :
apres:
Le mot "bocage" a été utilisé comme métaphore pour désigner les poils pubiens chez la femme, au 19e siècle en Grande Bretagne, comme le mot bush (buisson).
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