Je n'ai pas pensé à vous faire part d'une petite merveille :
Prenez 5 à 10 amanita caesaria (appelée en noms vernaculaires : amanite des Césars, orange ou encore oriol).
Bien ferme.
L'idéal est 5 spécimens murs et 5 spécimens encore en oeufs (vous gourrez pas en les confondant avec des muscaria)
Et vous vous préparez ça en salade, cru
L'oronge est, en ce qui me concerne, le seul champignon qui mérite qu'on le mange cru. (attention au passage : certains champignons sont excellents cuits, et toxiques, voire plus ... crus).
Vous m'ajoutez une mince couche d'huile d'olive vierge, pression à froid, un peu de sel, et délicatement vous complétez par un jus de citron.
Ne "polluez" pas la préparation en ajoutant qqle autre carpophore indigne des dieux, fût ce des cèpes dit de Bordeaux.
Uniquement des caesaria.
Vous débranchez le téléphone, et vous dégustez ça seul, en vous cachant la tête sous un grand torchon de cuisine, comme cela est la règle pour la dégustation des ortolans.
Vous mangez et vous rêvez.
Un vin doux frais est sans nul doute nécessaire. Champagne si vous êtes avec votre compagne.
A deux, je citerai d'abord mon maître incontesté : Brillat Savarin, sans doute l'homme le plus utile que la terre n'ait jamais porté :
"La truffe n'est pas un aphrodisiaque positif; mais elle peut, en certaines occasions, rendre les femmes plus tendres et les hommes plus aimables"
A mon avis, on peut en dire de même pour caesaria.
Ces derniers temps, nous avons eu une poussée de ces dons du ciel dans le Roussillon.
Informé par mes "espions", j'ai fait une expédition punitive dans qqle lieu que je connaissais.
Etais-je seul ou accompagné pour la dégustation?
Arrêtons-nous tout de même à la porte de la chambre
Maurice