Voici une version plus officiel :
Conférence de presse Influenza aviaire
18 février 2006
Déroulé de l’intervention de Dominique Bussereau, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche
Premier cas d’oiseau sauvage suspecté d’être porteur du virus H5N1
Point de la situation
7 canards trouvés morts le 13 février par un garde de l’ONCFS sur la
commune de Joyeux (Ain) qui comporte de nombreuses zones humides
(carte).
Seulement 3 canards étaient en état d’être prélevés (les 4 autres
étaient trop putréfiés)
Ils ont été adressés au laboratoire départemental de l’Ain qui est un
des six laboratoires nationaux de criblage (détermine si le virus est
influenza ou non, mais pas le type) �� résultat positif le 15 février
2006.
Envoi au laboratoire national de référence de l’AFSSA de Ploufragan pour typage qui réceptionne le 16 février 2006 et fait une analyse groupée des 3 canards = résultats le 17 février 2006 à 15h30 :
virus H5 hautement pathogène,proche de la souche asiatique (homologie à 98,8 %) à cette heure pas d’identification du N (sans doute résultats ce soir ou demain)
(compte tenu des résultats, le garde de l’ONCFS qui a découvert le canard a consulté son médecin dès le 17 février)
Cette découverte s’inscrit dans le cadre de la surveillance renforcée que nous avons mise en place.
Sur la faune sauvage
1. une surveillance active avec des prélèvements sur des oiseaux
capturés (automne 2005 – début 2006) :
- 2934 oiseaux prélevés
- 2562 analysés
- résultats = 132 souches Influenza dont 9 de type H5 mais faiblement pathogène (8 non N1 et le dernier en cours d’analyse)
2. une surveillance des mortalités
- en 2005 = 41 mortalités investiguées �� aucun positif
- en 2006 = 160 oiseaux prélevés dont 23 cygnes (8 négatifs,15 en cours) et le canard positif.
Les volailles sont également surveillées (programme d’automne
2005) :
- 1389 élevages prélevés
- 40 élevages avec des sérologies H5 positives mais non pathogènes
Cette découverte démontre que notre système de surveillance et
d’alerte fonctionne.
Mesures prises dans l’Ain
Les mesures d’urgence prévues dans le cadre communautaire ont été
appliquées dès hier soir avec un arrêté préfectoral.
Une zone de protection renforcée de 3 km autour du lieu de ramassage
de l’oiseau est mise en place, complétée par une zone de surveillance,
l’ensemble ayant un rayon de 10 km.
La zone des 3 kms concerne :
14 communes
20 élevages professionnels (dont le parc ornithologique de la
Dombes)
136 basses cours
2
La zone des 10 kms concerne :
:arrow:47 communes
:arrow:63 élevages professionnels
590 basses cours
Voir la carte.
Tous les Maires ont été informés
Tous les éleveurs de la zone des 3 km ont été appelés hier soir
Les 8 vétérinaires concernés ont aussi été appelés.
Les mesures dans ces zones sont les suivantes :
1. inspections clinique périodiques des volailles dans tous les
élevages avec, si nécessaire, des prélèvements ;
2. la mise en oeuvre dans les exploitations des mesures de
désinfection des entrées et sorties, et empêcher les contacts
directs et indirects avec d’autres volailles et oiseaux captifs ;
3. les sorties de volailles et autres oiseaux captifs des exploitations
concernées sont interdites, sauf autorisation particulière des
services vétérinaires après analyse de risque ;
4. un contrôle actif de la maladie dans la population d’oiseaux
sauvages ;
Les mesures de surveillance sont renforcées dans la zone de
protection.
Ces mesures sont en vigueur pour une durée d’un mois minimum.
Des experts de l’Afssa Ploufragan et de l’ONCFS seront sur place à
midi pour :
1. déterminer les modalités du renforcement de la surveillance de la
faune sauvage et dans les élevages
2. préciser,si possible, d’éventuelles recommandations aux éleveurs
de la zone en termes de mesures de biosécurité
MESURES PRISES AU NIVEAU NATIONAL
Plusieurs mesures ont été prises en lien avec le cas découvert :
- information immédiate de la Commission européenne et des Etats membres ;
- information de l’Office international des épizooties (OIE) ;
- information et mise en alerte de toutes les DDSV ;
- mise en alerte des 6 laboratoires de criblage (01, 21, 22, 37, 40 et 44) pour astreinte ;
- mise en alerte du laboratoire de l’AFSSA ;
- mise en alerte des vétérinaires sanitaires privés ;
- information du public sur la conduite à tenir face à un oiseau mort
La France a mis en place un très haut niveau de protection contre
l’influenza aviaire, assuré par les nouvelles mesures annoncées par
le Premier Ministre le 15 février.
Par rapport aux mesures antérieures les changements sont les suivants :
- les mesures de confinement qui étaient applicables aux 58
départements à risque sont désormais généralisées ;
- si le confinement n’est pas praticable, les visites vétérinaires
sont renforcées dans les zones humides à un rythme mensuel ;
- dans les zones humides de 3 départements (Landes, Loire-
Atlantique et Vendée), les basse-cours ne peuvent pas déroger
au confinement ;
- dans ces mêmes zones, la vaccination des canards et des oies
qui ne pourraient pas être confinés est obligatoire ;
- les marchés, comme tous les rassemblements d’oiseaux sont
interdits.
Enfin, nous allons faire un recensement exhaustif des basse-cours
dont la déclaration va devenir obligatoire.
Je rappelle que le département de l’Ain faisait partie des 26
départements à risque déterminés au mois d’octobre 2005
JE SOUHAITE PRÉCISER QUELQUES POINTS
Aucun élevage de volailles n’est touché par l’influenza aviaire. Le cas
découvert concerne un oiseau sauvage.
Par conséquent aucune mesure d’abattage des volailles n’est prévue.
Nous travaillons en permanence avec l’AFSSA pour évaluer le risque
en continu.
La viande de volaille ne présente aucun danger pour la consommation.
Il faut éviter les contacts avec les oiseaux sauvages et ne pas
toucher les oiseaux morts, mais prévenir les services vétérinaires ou le