Pour ou contre des ouvertures prolongées!!

Toutes les discussions liées à la gestion du petit gibier : aménagement, plan de chasse...
Tomato
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Message par Tomato »

Malheureusement, les tirs accordés en mars sous prétexte de nuisances sert plus à se faire "plaisir" en prolongeant la saison de chasse qu'à protéger le cultures…
jpex
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Message par jpex »

salut joe



moi je veux bien les chiffres comme ca on pourra discuter autour de choses bien concretes et non pas comme le demande DESS51 de deviner ses chiffres de destruction



ca me parait tellement evident que le nombre de ramiers sont en chute que la destruction est un paradox
jeune solitaire
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Message par jeune solitaire »

Moi je suis d'avis avec joe car étant jeune observateur de passage de migrateur comme le pigeon ramier ma semblé en diminution, Alors que voyant beaucoup plus de vanneau!!! :?

Presque pour défendre le pigeon mais sa destruction continu lors des premières pousse de pois !!! :twisted:



J'aime le therme de tomato "pour ce faire plaisir sur un prolongement de la fermeture!!! moi je traduirai sa comme des journés exceptionnelles effectué par des prélevements de nuisible tel le corbeau!!!!
joe
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Message par joe »

La carte ci-contre indique les secteurs de présence du pigeon ramier sans tenir compte de la densité.





Celle-ci varie considérablement selon les zones. Elle est nettement plus importante dans la partie occidentale de l'aire de répartition.



http://img383.imageshack.us/my.php?image=repart07xk.gif



Rappel des règles générales :





Chez les palombes comme chez les autres oiseaux, l'instinct migratoire est le fruit d'un long processus d'adaptation.





Quand une espèce a une répartition géographique très large du nord au sud, les caractéristiques migratoires des différentes populations géographiques varient parfois de façon importante. C'est le cas de notre oiseau dont l'aire de nidification s'étend sur plus de quarante degrés en latitude et dont le comportement peut aller du nomadisme le plus complet à la sédentarité totale.









Classement des populations par aptitude à la migration :



Dans la partie occidentale de l'aire de répartition, les populations de palombes peuvent être classées en trois grands groupes en fonction de leur comportement migratoire :





http://img383.imageshack.us/my.php?image=rep29uu.gif



Les grandes migratrices (en bleu sur la carte) qui viennent principalement des régions où l'hiver arrive très tôt et cède la place au printemps très tard. Ces oiseaux quittent leurs zones de nidification dès que la mauvaise saison se présente et ne peuvent les réoccuper qu'après la fonte des neiges. Comme leur instinct migratoire est très marqué, ils iront de préférence hiverner loin de leur région d'origine, tout à fait au Sud. L'aire d'hivernage des grandes migratrices passant en France se situe au Sud de l'Espagne et du Portugal. Ce sont les oiseaux qui franchissent les Pyrénées en octobre et remontent pour grande partie en mars.



Les moyennes migratrices, issues surtout des zones où l'hiver dure moins longtemps. Le temps passé en dehors des zones de nidification étant plus réduit, elles ne peuvent pas aller très loin vers le sud. Elles partent plus tard que les précédentes et remontent un peu plus tôt. Ces palombes nous arrivent en novembre du Benelux, du Danemark, de l'Ouest de l'Allemagne, du sud de la Scandinavie, passent l'hiver en France et commencent à remonter dès le début de février. Les dates de départ s'échelonnent en fonction des destinations.





Les sédentaires, (en vert sur la carte) qui occupent les régions tempérées (pays méditerranéens et pays à influence océanique marquée) où elle peuvent passer l'hiver sans trop de casse. Elles n'ont aucune raison d'être migratrices d'autant plus que la sédentarité leur permet d'être sur place pour nicher très tôt en saison dès les premiers beaux jours.



Vision plus détaillée





Au delà de la théorie qui affecte un comportement migratoire donné à chaque population locale étudiée, on peut considérer que ces populations ne sont pas tout à fait homogènes et que si se dessine une tendance générale moyenne, il existe naturellement des variations d'instinct migratoire au sein de chaque groupe géographique. Grâce à ces différences de comportement, Tous les individus d'un même secteur de nidification ne risquent pas d'être anéantis en cas d'accident climatique majeur qui frapperait une même zone d'hivernage.





Partant de ce principe d'hétérogénéité, il serait plus judicieux de dire que toutes les populations sont mixtes en terme d'instinct migratoire avec une fréquence plus marquée du type « grandes migratrices » au fur et à mesure que l'on remonte vers des régions plus froides, « moyennes migratrices » dans les zones médianes et une tendance de plus en plus poussée vers une sédentarité totale quand on descend vers les zones où l'hiver est clément. Ceci d'ailleurs ne contredit pas la règle qui dicte l'échelonnement des départs en fonction de la précocité et de la durée de l'hiver, ni celle qui veut que dans les régions au climat extrême, les palombes sont pratiquement toutes des voyageuses au long cours et qu'elles sont totalement sédentaires dans les zones tempérées.





Cette mixité des populations peut expliquer les remontées précoces de quelques palombes à hivernage ibérique qui s'observent en février (il s'agirait de la petite proportion des migratrices transpyrénéennes à nidification moins nordique), et le départ des dernières hivernantes aquitaines après la mi-mars, (il s'agirait alors de moyennes migratrices à nidification nordique).





La règle générale veut néanmoins que les palombes transpyrénéennes soient principalement des oiseaux d'origine nordique ou continentale et quecelles qui hivernent en France soient en grande majorité des oiseaux qui viennent de moins loin.





http://img46.imageshack.us/my.php?image ... ge28re.gif



Ci-dessus, les aires de nidification (vert) et d'hivernage (bleu) des pigeons ramiers transitant par la France.



Si les couloirs de migration sont susceptibles de dériver de quelques dizaines de kilomètres en fonction des vents, et si quelques palombes d'origine continentale contournent parfois le Massif Central par le sud-est en octobre, puis longent les Pyrénées pour traverser au pays Basque, il n'en demeure pas moins qu'à l'automne, les deux flux principaux de migration convergent vers le Sud-ouest de la France.

Les oiseaux continentaux ouvrent la marche, aussitôt suivis par les scandinaves.



Cette forte densité du passage en Aquitaine suffit à elle seule à expliquer pourquoi la pratique de la palombière y est née il y a bien longtemps, au confins des départements des Landes, de la Gironde et du Lot-et-Garonne et pourquoi la chasse aux pantières a été inventée par les Basques.



Les trajets représentés en jaune sont ceux de la migration post-nuptiale.



Les trajets de retour n'ont pas été représentés.

A cette époque, une part non négligeable de la traversée des Pyrénées se fait par les Pyrénées-Orientales.



Alors que certains auteurs affirmaient que l'Afrique du Nord était la destination finale de nombreuses palombes migratrices, les comptages récents effectués aux abords du détroit de Gibraltar tendent à démontrer que les échanges entre l'Europe et l'Afrique sont au contraire insignifiants.

Les vols de palombes observés en hiver au Maroc ne seraient donc que des regroupements hivernaux de palombes originaires d'Afrique du Nord.

Il n'est toutefois pas interdit de penser qu'au temps où les effectifs transpyrénéens étaient beaucoup plus importants qu'aujourd'hui, un certain nombre d'oiseaux européens pouvait partir rechercher des ressources alimentaires plus au Sud.



Sélection naturelle et sélection cynégétique





Sélection naturelle





Tous les spécialistes s'accordent à dire que le degré du caractère migrateur est transmis en grande partie par l'hérédité. Dans ce cas, en l'absence d'autres interactions, le climat hivernal sur les zones de nidification peut être considéré comme le principal moteur d'une sélection naturelle favorisant la fréquence plus ou moins marquée des comportements migratoires au sein d'une population donnée. Par exemple, seule les grandes migratrices à départ précoce et arrivée tardive ont une chance de survivre dans les régions les plus froides. Le caractère sédentaire y est donc éliminé. Inversement, dans les régions aux hivers doux, ce caractère est favorisé car il permet aux oiseaux qui en sont porteurs d'être sur place pour nicher dès les premiers beaux jours.





On ne peut bien sûr pas totalement exclure une certaine capacité d'apprentissage. Ceci pourrait expliquer la fréquentation de mêmes dortoirs chaque année sur les lieux d'hivernage (en cas de disponibilité alimentaire constante).



Sélection par la chasse





Il faut savoir que la chasse des palombes limitée autrefois au seul Sud-ouest de la France, s'est étendue sur l'ensemble de ce pays ainsi qu'à l'Espagne et au Portugal où on ne les chassait pratiquement pas il y a trente ans. Les grandes migratrices, composante essentielle des populations issues des régions les plus froides, subissent l'essentiel de cette pression, que ce soit sur les couloirs de passage, les zones d'hivernage et même parfois sur les lieux de nidification.





Actuellement, en s'exerçant préférentiellement sur les oiseaux au caractère migrateur le plus prononcé, la pression de chasse a tendance à réduire artificiellement la fréquence de ce caractère au sein des différentes populations régionales puisque les oiseaux prélevés ne peuvent transmettre leurs gènes à leurs descendants.





De façon concomitante, depuis 30 ans, les sédentaires pures et les petites migratrices ont bénéficié avec l'extension de la culture du mais, d'une nourriture plus abondante qui leur a permis de passer l'hiver dans de meilleures conditions en France et d'aborder la période de nidification dans de meilleures conditions physiques. Ces populations ont augmenté significativement dans un premier temps avant de marquer un pallier, voire une baisse à cause d'une pression de chasse croissante et des pratiques agricoles destructrices (empoisonnements par les semences enrobées notamment).





La baisse de fréquence du gène grand migrateur due à l'élimination par la chasse des oiseaux qui en sont porteurs, donne une fausse impression de sédentarité croissante chez les palombes issues de régions médianes et provoque un affaissement réel des populations nordiques et continentales pour lesquelles seul ce caractère très migrateur autorise la survie hivernale. Cet affaissement est aggravé par le fait que ces populations qui représentent l'essentiel des grandes migratrices, sont moins productives que les autres à cause d'une période de nidification plus courte.



Conclusion :





L'impact de la chasse sur la dynamique des diverses populations de palombes commence juste à être mieux compris. En aucun cas l'hypothèse selon laquelle les pigeons perdraient l'envie de migrer ne peut résister à l'examen car l'augmentation des populations hivernant en France est loin de compenser la baisse du flux transpyrénéen.





Prétendre que les palombes se portent bien, sans tenir comptes des différences qui caractérisent les différents groupes est devenu aujourd'hui totalement irresponsable. Cette affirmation gratuite a permis pendant des années, à certains chasseurs de ne pas se poser trop de questions et de continuer à prélever sans compter. Elle risque de coûter très cher dans un proche avenir à tous ceux qui se passionnent pour cet oiseau et sa chasse...



[/url]http://img46.imageshack.us/my.php?image ... aw.jpg[url]



es comptages effectués à l'initiative des chasseurs dans la péninsule Ibérique démontrent que les populations de palombes sont en chute libre. Des mesures de gestion draconiennes s'imposent.





PIERRE VERDET envoyé spécial





Navalcan,150 kilomètres à l'ouest de Madrid, au pied de la Sierra de Gredos.





Le jour se lève sur la Dehesa. Les prairies piquetées de chênes verts ne sont que chants d'oiseaux. Des vols de grues et de Vanneaux défilent déjà sur les nuages servant d'écharpe au pic d'Almanzor, lorsque soudain monte des bosquets un ronflement sourd. Des centaines, des milliers de palombes prennent leur envol. Elles tournent au ras des arbres, montent, piquent, s'amusent de quelques rafales de vent d'ouest, avant de se regrouper en longues bandes et de mettre le cap à l'est vers le soleil levant. Dans ce sanctuaire de faune sauvage s'étendant sur les terres d'une ferme expérimentale, 28.000 pigeons ramiers seront comptabilisés. Ce matin, à l'aube, des terres sauvages de l'Estrémadure à la grande réserve d'EI Pardo aux portes de Madrid, 350 observateurs attendaient ainsi la sortie des palombes de leurs dortoirs (1).

s chasseurs d'Aquitaine, d'Espagne et du Portugal voulaient savoir, en finir avec les approximations et les théories hasardeuses. Celles qui font passer les palombes, plus haut, plus loin, plus à gauche, plus à droite, la nuit, sur la mer, bref ailleurs, lorsqu'il s'agit d'expliquer le pourquoi d'une mauvaise migration et de se rassurer sur l'avenir. L'heure était venue de passer aux actes, afin de répondre à une question essentielle pour la gestion de l'espèce: combien de palombes passant sur notre région et alimentant la chasse à l'automne hivernent ensuite dans la péninsule Ibérique et en repartent au printemps pour aller se reproduire au nord de l'Europe.





CÔTE D'ALERTE DÉPASSÉE





Aujourd'hui, il n'y a plus de secret. Les craintes des nombreux paloumayres, qui n'avaient pas la chance d'être placés sur le couloir central de la migration - encore bien servi les dernières saisons- et constataient le dramatique déclin du passage, trouvent leur confirmation dans la réalité des chiffres.





Il y a vingt-cinq ans, le scientifique français Jean Barriety estimait à 15 millions la population des hivernantes de l'autre côté des Pyrénées. Il y a quinze ans, son homologue espagnol, le biologiste F.J. Purroy, était descendu à 8 millions. Il y a deux ans, les chasseurs de la péninsule avançaient encore le chiffre de 5 millions. Les naturalistes des associations de protection, eux prédisaient, l'année dernière, qu'il n'en restait pas plus de 3 millions.



D'après les résultats des deux opérations de comptage qui ont été réalisées début décembre et début Janvier en Espagne et au Portugal (lire par ailleurs) les effectifs ne dépasseraient pas 1 million d'oiseaux ! Ce qui signifie que la cote d'alerte est largement dépassée et que des mesures de gestion draconiennes doivent être immédiatement prises, pour préserver l'avenir de la population des grandes migratrices. Les faits sont là et il ne faudra pas longtemps tergiverser en se renvoyant les responsabilités d'un côté à l'autre de la frontière. Les chasseurs espagnols et portugais ont autant de droits et de devoirs que les français sur un oiseau européen. A ceux qui voudraient critiquer les chasses commerciales en Estrémadure, ou dans la région de Setubal, où certains postes de tir se louent cette année jusqu'à 80 000 francs, les Espagnols et les Portugais auraient beau jeu de répliquer que des cols basco-béarnais coûtent le double.





AU PIED DU MUR



La pression de chasse sur l'oiseau bleu a gonflé dans ces trois pays au point de devenir critique pour l'espèce. A cet égard, la légèreté de certains de nos dirigeants cynégétiques nationaux, qui avançaient sans aucune preuve que les populations étaient en plein essor et demandaient la légalisation de la "destruction" de la palombe soudain devenue nuisible lorsqu'elle remonte au mois de mars, pour le seul plaisir de prolonger la saison d'un mois, fait froid dans le dos.





Mais l'heure ne doit pas être à la polémique; mieux vaudrait passer à l'action. Les responsables de la région cynégétique aquitaine, qui, depuis plusieurs saisons déjà multipliaient les opérations de baguage et de comptage, ont eu le courage d'aller au bout de leur recherche de la vérité. Ils sont désormais su pied du mur et à un tournant de leur histoire. Si les chasseurs sont les premiers gestionnaires de la nature, comme ils aiment l'affirmer, le moment est venu de le prouver. Sinon, la nature aura tôt fait de démontrer que, lorsqu'un équilibre est rompu, les catastrophes se précipitent.





1-Cette saison dans la péninsule Ibérique, les palombes sont allées directement au Portugal, où elles avaient terminé l'hivernage en 1997. Mais la fructification des glands dans la " Dehesa " de chênes-lièges ayant été mauvaise, elles sont rapidement revenues en Espagne, où elles se sont éparpillées en janvier, après avoir été parfois très concentrées en décembre, où l'on avait dénombré, par exemple 400.000 oiseaux sur un dortoir à l'est de Caceres.



Opération internationale





Le dénombrement des populations de palombes hivernant dans la péninsule Ibérique est réalisé à l initiative des chasseurs d'Euskadi et de la région cynégétique Aquitaine. Cette région regroupe les fédérations de Gironde, Dordogne, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques, mais pas encore celle des Landes.





Le financement est assuré par le Fonds de coopération Aquitaine-Euskadi et les fédérations de chasseurs déjà citées. Celles-ci apportent également une aide en matériel et en techniciens, pour les opérations de comptage, comme les autonomies espagnoles et le ministère de l'agriculture portugais.





La première phase de l'opération avait consisté à répertorier les dortoirs où les palombes se concentrent le soir en fonction des périodes. On avait ainsi recensé en recoupant toutes les informations, 193 sites (116 en Espagne, 77 au Portugal). Dans le cadre de la seconde phase, on vient de procéder à deux comptages simultanés, c'est-à-dire le même jour et à la même heure, lorsque les oiseaux quittent ces dortoirs.



RIEN DE PLUS AU MAROC





Plus de 350 techniciens cynégétiques et forestiers, gardes-chasse et ornithologues des trois pays étaient chargés de ce travail dont le plan avait été élaboré par le biologiste espagnol Antonio Bea, directeur du bureau d'études environnementales Ekos, à San Sebastian. L'opération était également coordonnée par Chema Fernandez, un vétérinaire-naturaliste de Vitoria, pour l'Espagne, Mario Cordeiro (direction générale des Eaux et forêts) et Alberto Cavaco, (directeur de la chasse au ministère de l'agriculture), pour le Portugal. Richard Beitia (directeur des services techniques de la fédération des Pyrénées-Atlantiques) et Jesus Veiga (docteur en biologie et directeur de la fédération de Gironde) représentaient l'encadrement français. Afin de tout verrouiller, les organisateurs de l'opération ont voulu s'assurer que des palombe n'avaient pas traversé la Méditerranée. Aussi, une prospection a également été effectuée dans le nord du Maroc, lors du second comptage. Comme on pouvait s'y attendre, elle n'a rien donné. On ne trouve là-bas que quelques pigeons ramiers sédentaires. Une dernière opération de comptage sera effectuée dans la péninsule Ibérique début février... La synthèse officielle est prévue pour avril.





P.V.



Le seuil critique est atteint





LA POPULATION de grandes migratrices, sur lesquelles repose la chasse est menacée à court terme. Explications d'un scientifique.





Toutes les palombes ne migrent pas jusqu'en Espagne et au Portugal. Seules les grandes migratrices, se reproduisant principalement en Scandinavie et au nord-ouest de la Russie, descendent hiverner dans la péninsule Ibérique.





A l'opposé, il existe des oiseaux complètement sédentaires, notamment en Grande-Bretagne. Ces pigeons ramiers, contrairement à ce que pensent encore certains chasseurs, ne franchissent jamais la Manche. Seule une terrible vague de froid peut pousser quelques individus sur notre sol. En revanche, ils traversent en nombre le Channel... dans des containers réfrigérés pour alimenter le marché du surgelé et des conserveries. On retrouve également des oiseaux sédentaires en France et dans plusieurs pays de l'Europe de l'Ouest. Entre les grandes migratrices et les sédentaires, on distingue encore la catégorie des moyennes migratrices. Celles-ci nichent par exemple en Belgique, aux Pays-Bas, au sud de l'Allemagne ou à l'ouest de l'Autriche, et se répartissent plus bas durant la mauvaise saison, en fonction des conditions météorologiques et des disponibilités alimentaires.





" Ce sont des oiseaux de cette dernière population que l'on retrouve en hivernage un peu partout en France, et en particulier dans notre Sud-Ouest, explique le biologiste Jésus Veiga. Il faut savoir que 60 % de ces palombes sont sédentaires dans le nord de l'Europe et que les 40 % restants migrent sans franchir la chaîne pyrénéenne. Leur mouvement migratoire n'intervient pas avant début novembre, alors que celui des grandes migratrices, se rendant dans la péninsule ibérique, se déroule essentiellement en octobre. "



PRESSION DE CHASSE ET AGRICULTURE





Les grandes migratrices sont donc le support de la chasse traditionnelle dans notre région, celles des cabanes, des palombières et des cols basco-béarnais, puis de la chasse pendant l'hivernage en Espagne et au Portugal. Or l'enquête tend à démontrer que cette population est en forte baisse. " Elle ne fait que confirmer nos craintes. Dès le début des années 90, les scientifiques de l'ex-URSS avaient noté une chute spectaculaire des effectifs nicheurs ", poursuit le scientifique, également membre de l'OMPO (1).





Les effectifs de moyennes migratrices, celles qui alimentent l'hivernage de notre région, sont-ils en meilleur état ? Malheureusement non, avoue Jésus Veiga. Les hivernantes sont moins nombreuses dans le Grand Sud-Ouest qu'il y a quelques années. La pression cynégétique s'est renforcée de façon considérable sur cet oiseau sur tout le territoire français, mais elle ne doit pas être la seule responsable de cette diminution. Cette population paie également la note des semences enrobées de produits toxiques, qui ont été la cause de véritables carnages dans le centre et le nord du pays et sans doute, certaines campagnes d'empoisonnement des rongeurs aux anticoagulants."





" L'âge d'or que nous avons connu par exemple en décembre 1993, avec 841.500 oiseaux comptabilisés dans les départements du Sud-Ouest -Gers, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Lot-et-Garonne et Gironde n'est malheureusement plus d'actualité. Désormais, la moyenne globale ne dépasse plus les 360.000 sur la même zone. "





La situation générale est donc inquiétante. a Il est évident que la situation s'est dégradée très vite. Nous sommes arrivés aujourd'hui à un seuil critique, avoue le scientifique. Il faut gérer les populations d'hivernantes, comme celles des grandes migratrices. L'intérêt des chasseurs est de se limiter immédiatement, s'ils veulent pouvoir continuer à prélever d'une façon normale demain. "





Question fondamentale: avec un effectif de 1000 000 de grandes migratrices remontant nicher au nord de l'Europe au printemps, combien peut-on espérer retrouver d'oiseaux l'automne suivant ?



" Ces oiseaux sont malheureusement les moins productifs, explique Jésus Veiga, puisqu'ils arrivent tard sur leurs lieux de nidification, en avril-mai. Ils n'ont le temps d'effectuer en principe que deux couvées, contre trois pour des moyennes migratrices, voire quatre pour des sédentaires. Quand on sait que le pigeon ramier pond deux oeufs et qu'il faut tenir également compte des maladies, des accidents et des prédateurs, on estime statistiquement qu'un adulte grand migrateur donne vie à un peu plus d'un jeune. Mais comme des adultes meurent de vieillesse, la population ne fait que doubler. Avec 1 million, on n'obtient donc que 2 millions, ce qui est faible. "





D'autant plus faible que, selon un sondage Sofres réalisé à la demande des chasseurs en 1995-1996, on prélevait à l'époque - avant l'aggravation de la chute des stocks - plus de 1 million de palombes au cours de la migration dans le seul Grand Sud-ouest. De l'autre côté des Pyrénées, en Espagne et au Portugal, on estimait également à plus de 1 million le nombre de palombes tuées pendant l'hivernage.





Des chiffres qui se passent de tout autre commentaire.





P.V.





(1) OMPO, oiseaux migrateurs du paléarctique occidental.



nterdire la vente et limiter la chasse





Quelles décisions peuvent être prises pour redresser la situation dès la saison prochaine ? " Il est évident que des mesures s'imposent, affirme Henri Sabarot, président de la région cynégétique aquitaine. Toute la crédibilité du monde de la chasse est engagée dans cette opération qui doit devenir exemplaire. Elle sera la preuve que nous n'avons besoin de personne pour mener des études scientifiques et fixer nous mêmes les mesures de gestion qui s'imposent. "





" C'est la vraie chasse traditionnelle, celle de la migration, qu'il faut défendre. Pas les pratiques déraisonnables sur les hivernantes et les chasses commerciales, poursuit-il. Il est clair pour ma part que la palombe, comme les autres migrateurs, n'a pas sa place à l'étal d'un volailler. Il faut aussi que des régions éloignées de notre culture arrêtent de mépriser le " pigeon " et le tirent comme un plateau de ball-trap à longueur d'année. Il est tout aussi indispensable que cessent les empoisonnements dus à l'agriculture. La prise de conscience doit être nationale mais il faut que l'Espagne et le Portugal nous accompagnent. "





Même son de cloche du côté de la Fédération des Pyrénées-Atlantiques. " Il faut une nouvelle réglementation, confirme Jean Saint-Josse. La chasse traditionnelle de migration est, bien entendu, prioritaire. Il faut réglementer sévèrement sur l'hivernage et examiner de près la question de la vente. Nous allons nous réunir très vite entre responsables aquitains, pour définir une politique commune de gestion, puis nous interpellerons toutes les autres parties concernées, que ce soit en France ou à l'étranger.



Une réunion devrait avoir lieu dès le 9 février à Lisbonne. " Les responsables du ministère de l'agriculture portugais sont prêts a diminuer encore la pression sur l'hivernage qui est déjà limitée à deux jours par semaine ", affirme Antonio Bea.





LE POIDS DES AUTONOMIES





Tout risque d'être plus compliqué en Espagne, où chaque autonomie a la maîtrise de la chasse sur ses terres et où les propriétaires des grandes fincas pratiquant la chasse commerciale à la palombe, risquent de mal accepter des limitations. " Mais celles-ci ont déjà malheureusement commencé, poursuit Antonio Bea, puisque les tableaux de cette saison sont ridicules, ce qui confirme par ailleurs les faibles quantités d'hivernantes dans la péninsule. "





" Nous allons faire le tour des autonomies pour expliquer la situation, annonce Inigo Mendiola Gomez, responsable de la faune sauvage pour le Gipuzkoa, et nous avons bon espoir d'obtenir des résultats. "





Coïncidence comique et dramatique à la fois, les autonomies de Gipuzkoa et Navarre, viennent d'obtenir - en faisant pression sur les politiques et en déclenchant une terrible polémique que ces résultats vont encore gonfler - le droit de tirer la palombe lors de la remontée jusqu'au 22 mars, en faisant valoir que les Français faisaient de même de l'autre côté de la chaîne, ce qui n'est plus le cas ! Comme mesures de gestion, on attend mieux...





Interdire la vente, réduire les périodes et la pression de chasse des deux côtés des Pyrénées, sont les deux mesures souhaitées en tout cas par tous les vrais paloumayres de notre région qui vont attendre impatiemment les résultats des premières réunions.





P.V.



euskadi (pays basque)partie du pays basque autonome espagnol

navarra (pays basque) partie du pays basque autonome espagnol





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joe
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Message par joe »

plus de commentaires ??? sujets tabous ?
Webmaster
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Message par Webmaster »

Nan mais je crois que personne à le courage de lire ton post :x :P :oops: :wink:
joe
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Message par joe »

lol mais pourtant c'est tres imortant et tres interressant pour tout gestionnaire quel qil soit.

perso quand j'avance des chiffres c'est pas vent donc je donne mes sources.



j'attend juste les reactions de ces "chasseurs" qui trouvent quil y a de plus en plus de palombe et que c'est normal de la classé nuisible. mais là quand il y a du concret ya plus personne. bizarre

:wink: :wink: :wink:
dbja33
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Message par dbja33 »

slt :D :D



remarque joe vers chez nous ça hivernait dur cette année

faisait la gueule le toutou quand les gros vols de palombes lui passaient au dessus de la tête :shock: :shock: :shock: :shock:
yoyo
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Message par yoyo »

salut



bien que ne voulant pas minimiser d'eventuels degats aux cultures de pois par le ramier, je trouve inadmissible de chasser le ramier en periode de repro



a savoir que pour un ramier de prelever dans les petits pois, c'est 1 à 6 jeunes en moins a l'ouverture, donc a vous de voire!



a+

yoyo
joe
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Message par joe »

ca me fait plaisir zoltan car sur jeunes chasseurs.com il y avait un belge qui lui pretendais tout le contraire. va jeter un oeil sur le forum, c'etait haurissant*.



et je vois par la meme occasion que tu connait bien le pays basque espagnol.



agur :wink:
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