Les chasseurs de gibier d’eau prêts à investir le Grenelle de l’Environnement
Grenelle en régions à partir du 05 octobre
Le Grenelle de l’Environnement entre prochainement dans sa phase B, les réunions en régions, après sa phase A, les réunions parisiennes des 6 groupes de travail dont les copies serviront de base commune.
L’ANCGE n’a pas été conviée à ces réflexions préparatoires au sommet, au motif, il faut le croire, que la chasse n’est pas à l’ordre du jour de ce grand remue-méninges environnemental à vocation éminemment médiatique.
La FNC, qui a joué des coudes pour cela et de son influence, a, de son côté, réussi à investir les groupes 2 et 4.
Rappel si besoin :
Groupe 1 : Lutter contre les changements climatiques et maîtriser la demande d’énergie.
Groupe 2 : Préserver la biodiversité et les ressources naturelles.
Groupe 3 : Instaurer un environnement respectueux de la santé.
Groupe 4 : Adopter des modes de production et de consommation durables : agriculture, pêche, agroalimentaire, distribution, forêt et usages durables des territoires.
Groupe 5 : Construire une démocratie écologique : institutions et gouvernance.
Groupe 6 : Promouvoir des modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi.
L’objectif affiché de la FNC :
S’assurer qu’effectivement le thème chasse ne vienne pas s’inscrire insidieusement à l’ordre du jour en l’absence des chasseurs.
Réaction légitime et bien compréhensible lorsque l’on sait que :
- dans le club fermé de N. HULOT, les amis de la Terre, se trouvent le ROC (dont la seule motivation objective est l’antichasse) et la FNE (très proche sur le plan idéologique) ainsi que la LPO (nos amis de 30 ans !)
- les thèmes des groupes 2 et 4 sont très propices à accrocher le sujet chasse au passage.
Néanmoins, il est à craindre que tant la consultation par Internet sur le Grenelle (à laquelle vous êtes tous invités à participer massivement) que les réunions régionales soient l’occasion d’introduire ce qui n’a pu l’être jusqu’alors.
Il importe donc que les chasseurs de gibier d’eau soient présents sur le Net ainsi qu’à ces rencontres que le Préfet a pour mission d’organiser. C’est auprès de lui qu’il faut intervenir pour participer.
En voici le calendrier, avec les localités retenues :
VILLE DÉPARTEMENT DATE DE RÉUNION:
BESANCON DOUBS 8 octobre
BOURGES CHER 5 octobre
DRANCY SEINE-SAINT-DENIS 5 octobre
PERPIGNAN PYRENEES-ORIENTALES 12 octobre
LE HAVRE SEINE-MARITIME 8 octobre
SAINT-DENIS-DE LA REUNION LA REUNION 15 octobre (sous réserve de confirmation)
ANNECY HAUTE-SAVOIE 11 octobre
SOPHIA-ANTIPOLIS ALPES-MARITIMES 8 octobre
BREST FINISTERE 16 octobre
EPINAL VOSGES 19 octobre
SAINT-ETIENNE LOIRE 15 octobre
LAVAL MAYENNE 10 octobre
PERIGUEUX DORDOGNE 15 octobre
AURILLAC CANTAL 8 octobre
ARRAS PAS-DE-CALAIS 15 octobre
CHALONS-EN-CHAMPAGNE MARNE 15 octobre
MULHOUSE HAUT-RHIN Prochainement annoncée
Les raisons de notre indispensable participation.
Le coin-coin des appelants :
En cas de décision insatisfaisante à l’issue de la réunion interministérielle du 20/09 sur l’usage et le transport de nos appelants pour la chasse des oiseaux d’eau, il est fortement conseillé de laisser librement s’exprimer nos partenaires chanteurs à chacune de ces manifestations.
Ils doivent eux-mêmes pouvoir dénoncer, avec toute la vigueur qu’on leur connaît, cette atteinte à leurs droits environnementaux fondamentaux. (Voir le communiqué ANCGE en fin de sujet). Quelques bonnes chanteuses peuvent suffire à anéantir toute une journée.
Les craintes vis-à-vis du Grenelle:
Dans ce simulacre de concertation, tout est déjà prévu pour que certains (toujours les mêmes) tirent, une nouvelle fois, avantage de la situation.
Le Groupe de Travail 5, construire une démocratie écologique avec les institutions ad hoc et la gouvernance qui convient, n’est que l’amorce d’un nouveau pont d’or pour les minorités protectionnistes, voire des courants politiques à bout de souffle comme celui des Verts.
Certains considèrent même qu’il s’agit là de la mise en œuvre du programme de la gauche en matière environnementale (« Ce que Voynet voulait, Sarko le fait »).
Comme pour illustrer ce propos, les nominations de deux anciennes conseillères de L. Jospin en ce domaine pour s’occuper du Grenelle : Mesdames Toubiras et Laville (peu favorables à la chasse, semble-t-il), peuvent surprendre.
En fait de démocratie écologique, c’est peut-être à un véritable pillage de la démocratie et de ses caisses qu’on s’apprête et se prépare à nouveau. Le retour des budgétivores.
A nouveau, ces minorités ont l’espoir d’être renforcées dans leur monopole de la constitution de la connaissance et dans leur schéma de pensée unique.
Ce sera la contrepartie des déceptions inéluctables qui seront les leurs sur des thèmes comme celui du Groupe de Travail 1 d’où l’énergie nucléaire sortira confortée, avec, au passage, la gratification de quelques millions d’euros pour l’éolien. Gage de bonne conscience.
Positiver la chasse et le rôle du chasseur:
Ne pas parler de la chasse dans ce brain-storming écolo semble être difficile autant qu’inutile.
Si nous ne le faisons pas, les opposants le feront, négativement bien sûr. Il ne faut donc pas hésiter à affirmer notre rôle et à le positiver.
- Les espèces chassables : au cœur de tous nos efforts de gestion, elles ont su être préservées et continuent à l’être. La chasse n’est jamais la cause première ou directe des difficultés rencontrées par une espèce. Tout au contraire, elle contribue à sa conservation.
- Les habitats et tout particulièrement les zones humides : les dernières zones humides de France, épargnées de l’agriculture et de l’urbanisme, ont été préservées par l’action des seuls chasseurs de gibier d’eau (2,5 millions d’hectares soit 5% du territoire métropolitain). Certains se sont accaparés depuis le fruit de ces efforts séculaires et de cette gestion (avec de l’argent public le plus souvent) mais à l’origine de tout, il n’y a que la chasse de gibier d’eau comme usage valorisant et conservationniste de ces espaces.
Une synergie avec les parlementaires.
A l’origine de cette démarche et prêts à l’accompagner à 100%, plusieurs parlementaires nationaux et européens : Mme Véronique MATHIEU, député européen, Messieurs Ladislas PONIATOWSKI, sénateur, Président de l’Intergroupe Chasse du Sénat, et Jérôme BIGNON, député, pressenti comme futur Président de l’Intergroupe Chasse de l’Assemblée Nationale.
Ils sont bien décidés à se mobiliser et à mobiliser leurs collègues sur les thèmes et propositions que voudront leur soumettre les chasseurs de façon générale, les chasseurs de gibier d’eau de façon plus particulière.
La balle est donc dans notre camp et les propositions de valorisation, de reconnaissance, d’évolution, d’amélioration, … de nos pratiques cynégétiques et des modes de gestion qui les accompagnent seront les bienvenues.
Place et définition des ONG:
Au cœur des débats du Grenelle, en lien avec les circuits de financement du Groupe de Travail 5, la définition, la place et le rôle des ONG.
Qu’est ce qu’une ONG ? A quoi sert-elle ? Quand est-on une ONG ? Les associations protectionnistes et antichasse le seront-elles toutes demain (avec les avantages financiers et de représentation qui en découlent) alors qu’aucune structure cynégétique ne pourrait l’être ? Si choquante qui puisse être une telle réflexion, c’est un peu ce qui se profile aujourd’hui. Un ROC à 200 adhérents pourrait être une ONG officielle, représentée, financée, tandis que l’ANCGE avec 15.000 adhérents ne serait qu’une petite association de loi de 1901, marginalisée et non reconnue.
Il faut dénoncer et contrarier cette tendance sinon le plus grand risque du Grenelle est le financement et la reconnaissance durables des associations protectionnistes et antichasse.
Il ne faut pas laisser s’y installer un objectif généralisé de protection via les structures (déjà en place) et leurs idéologies, il faut recadrer sur la gestion conservatoire via les hommes, leurs pratiques et leurs résultats. Viser l’écologie sociale, à dimension humaine, plutôt que laisser une écologie radicale, idéologique et prosélytiste faire tâche d’huile.
Les parlementaires sont prêts à nous aider à cela, à être nos lobbyistes, à nous de leur fournir les éléments de réflexion qui les y aideront.
L’ANCGE vous invite à entrer sans tarder dans cette démarche en sachant que l’échéance est déjà fixée au 05 octobre.
@ANCGE: communiqué de presse de l'ANCGE du 19 septembre 2007 wrote:« Les canards du Grenelle »
Les chasseurs de gibier d’eau français représentés par leur Association Nationale, l’ANCGE, la première association de chasse spécialisée d’Europe, sont bien décidés à lancer quelques canards au milieu des flon-flons du Grenelle.
Pas invités aux groupes de travaux nationaux en dépit de leur rôle conservatoire incontestable en matière d’habitats : les 2,5 millions d’hectares de zones humides préservés en France (5 % du territoire métropolitain) ne l’ont été que par leur action valorisante et par leur gestion ;
pas conviés davantage au titre de l’usage durable alors que leur première motivation, la chasse des oiseaux migrateurs, ne peut se concevoir que durablement, à l’échelle des aires de répartition de chacune des espèces concernées ;
les chasseurs de gibier d’eau français envisagent dès à présent d’investir massivement, et peut-être bruyamment, les consultations régionales qui débuteront le 05 octobre.
Mieux, ils se préparent à exploiter ces plate-formes, jusqu’au boycott si nécessaire, pour le cas où l’usage de leurs appelants pour la chasse des oiseaux d’eau ne serait pas autorisé, de façon immédiate, sur l’ensemble du territoire national, à l’occasion de la réunion interministérielle convoquée à cet effet jeudi 20 septembre en matinée.
L’ANCGE considère en effet cette réunion comme celle de la dernière chance.
Elle rappelle ses propositions fondées sur le bon sens et sur la décision de la commission européenne de 2006 : autoriser cette pratique aux conditions de traçabilité (baguage individualisé de chaque oiseau et fichier informatisé) et de suivi sanitaire (échantillons) assorties d’une interdiction d’usage et de transport, pendant une durée de 21 ou 31 jours, sur un périmètre de 10 à 20 kms autour de toute zone où un oiseau sauvage viendrait à être découvert mort infecté par le virus H5N1.
Seules ces mesures, reconnues satisfaisantes et suffisantes par la Commission européenne elle même et ses experts, sauront ramener le calme dans les marais. Il faut mettre fin à l’absurdité de la situation réglementaire actuelle selon laquelle on peut aujourd’hui traverser la France en tous sens avec ses appelants pour aller chasser sur le littoral Manche-Mer du Nord-Atlantique mais pas les utiliser dans le marais même où ils sont détenus.
Incompréhensible, inacceptable, donc inapplicable et inappliqué.
L’ANCGE ne souhaite pas que l’incompréhension fasse place à la colère, notamment si une demi-mesure gouvernementale venait à satisfaire quelques uns au détriment des autres ce qui constituerait un renforcement de l’absurde par l’absurde qu’elle combattrait de toute son énergie.
Elle appelle, si le bon sens ne retrouvait pas vite droit de cité, l’ensemble des détenteurs d’appelants de France à se tenir prêts à laisser librement s’exprimer leurs canards lors des consultations régionales du Grenelle avec l’assurance que leurs coin-coins vaudront bien les poncifs et les couacs de certains.