ça continue
Bonjour à toutes ;
Hier à Rambouillet se déroulait un sabotage de chasse à courre, opération qui consiste à sauver l'animal traqué en bloquant les chasseurs avec des filets ou en faisant un mur devant eux, en enlevant les chiens des terriers, en brouillant l'odorat de la meute en pulvérisant de l'eau à l'ail ou de la citronelle, ou encore en ralentissant la chasse en essayant de discuter avec le(s) garde-chasse, seul(s) "décideur(s)" du groupe de cavaliers.
J'insiste très fortement sur le fait que l'opération se doit d'être non-violente de A à Z, pas d'insultes, pas de provocation, et pas d'échanges verbaux si possible, car ils permettent aux chasseurs, aux suiveurs et même aux promeneurs de nous cerner, de nous jauger et de nous tester, voire de s'infiltrer par la suite. Ne jamais perdre de vue que toute personne extérieure au groupe des saboteurs est une personne potentiellement nuisible à nos actions. Moins on en dira, mieux ce sera, c'est primordial !
L'opération d'hier avait donc lieu en forêt de Rambouillet, et l'on peut qualifier le résultat de franc succès. Nous sommes arrivés au point de rendez-vous, tous habillés en noir et masqués (non pas par honte mais pour éviter les représailles par la suite). Les chasseurs nous ont vus et ont décidé d'annuler leur chasse, du simple fait de notre présence sur les lieux. Ils n'ont donc pas sorti leur meute de chiens, mais ils ont tout de même décidé de ne pas remballer si vite pour ne pas perdre la face : ils nous ont donc tendu un piège, en nous attirant vers un pseudo lieu de chasse. Une bonne dizaine de cavaliers marchaient dans une direction, nous les avons bloqués avec des filets. Les insultes ont fusé, les coups aussi, les chasseurs étant des personnes intelligentes, calmes et sensées, ça nous a beaucoup étonnés...
Puis au fur et à mesure de cette altercation, qui a duré environ un quart d'heure - vingt minutes, les cavaliers faisaient demi-tour. Nous les avons suivis. Ils nous ont amenés à leur point de rendez-vous, il ne restait que trois vans pour les chevaux, et une bonne cinquantaine de chasseurs nous narguaient en riant, accompagnés de leurs compagnes et/ou de leurs enfants... Nous les regardions, en attendant les retardataires du groupe. Puis le garde chasse est venu sonner le cor, toujours pour nous narguer. Nous n'avons pas réagi. Il est reparti, puis un des chasseurs est venu nous voir, cagoulé et perruqué, en tremblant...
Il est à noter que plusieurs chasseurs étaient équipés de téléobjectifs et nous prenaient sans arrêt en photo (d'où l'intérêt d'être masqué ou cagoulé en permanence). Il s'agissait donc ici d'un plan élaboré à l'avance. Ils savaient que nous allions venir, ils nous ont tendu un piège pour nous narguer, ont demandé des "photographes" et ont prévu la perruque et la cagoule...
Ils ne se doutent pas qu'il s'agit d'une énorme victoire pour le groupe des Hunt Saboters :
1° aucun animal n'a été tué, c'est la plus grande victoire.
2° notre simple présence sur les lieux les a fait annuler la chasse.
3° notre réputation a été confirmée : ils se doutaient que nous allions venir, nous sommes effectivement venus.
4° leur plan a échoué puisque leur tactique pendant toute la matinée a été de nous disperser pour que nous ne les trouvions pas. Ils avaient changé de point de rendez-vous, etc... Ils sont ensuite allés manger, et pensaient être tranquilles pour une promenade à cheval l'après-midi. C'est là que nous sommes tombés dessus, avec nos filets et notre caméra. Ils se sont fait avoir.
Bilan donc très positif pour cette journée riche en émotions.
Si vous souhaitez participer à une opération de sabotage de chasse, sachez que les sabs sont présent un peu partout en France. Pour plus d'infos, consultez le site internet Droits des Animaux.
A mon avis si la gendarmerie ne fait rien ça va finir très mal ces histoire ! (d'ailleurs c'est ce que recherche les antis, énervé au max les chasseurs afin de les mettres hors-d'eux !)