@poum wrote:@Webmaster wrote:
Bon je me tais car je prépare bientot le permis moto et grosse galère faut aussi repasser le code.
"Ah bon 130 sur autoroute c'été pas pour les scooter ?"
un jour en voiture on s'est fait depasser par un scooter alors qu'on était a 90 km/h...
http://www.pierrelemieux.org/artroute.html
Institué au Québec par la loi de 1906 "concernant les véhicules- moteurs", le permis de conduire se présentait à l'origine comme une formalité anodine, justifiée par la nécessité d'identifier les véhicules et les conducteurs responsables d'accidents. Si on avait, à l'époque, prévenu les gens que la logique du pouvoir étatique transformerait, en quelques décennies, une formalité administrative en un privilège dont les conditions s'élargiraient au fur et à mesure d'innombrables modifications législatives et réglementaires, personne, sans doute, ne l'aurait cru. Même à l'époque où je me suis moi-même soumis à cette formalité, on croyait encore que conduire une automobile était un droit, tout au plus réglementé. Après tout, nous vivions dans un pays libre et démocratique.
On oubliait simplement que l'État est, à toutes les époques, un danger constant pour les libertés individuelles, et que si ce danger varie en degré selon le temps et le lieu, il ne change pas de nature. Ce danger est d'autant plus grand que les gens finissent par acquérir une âme d'esclave et, dans le cas qui nous occupe, par considérer normal que l'État détermine qui aura le privilège de conduire sur ses routes.
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les contrôles minutieux imposés par le Code de la route entraînent, pour la sécurité même, une sorte d'effet pervers sur laquelle il conviendrait de s'interroger. Plus vous contrôlez les gens, plus vous les déresponsabilisez, et plus ils se comportent comme des irresponsables. Cela est vrai pour les jeunes Nord-Américains à qui l'on interdit l'alcool et qui perdent le nord dès qu'ils débarquent en France ou qu'ils atteignent l'âge légal. Cela est vrai aussi pour les adultes entourés par l'État-Providence, encarcanés par l'État administratif, étouffés par l'État sécuritaire, et chez qui, au fur et à mesure que l'on contrôle la vie de tout le monde, se sentent de moins responsables de la leur et de celle des autres. Apparemment, on en voit même de plus en plus qui pètent un fusible et qui, par exemple, commettent des meurtres en série. Cette relation entre les contrôles déresponsabilisants et l'irresponsabilité individuelle s'applique vraisemblablement aussi à la conduite des véhicules automobiles.
Des études suggèrent que les dispositifs de sécurité en voiture (comme la ceinture de sécurité), en rendant les conducteurs trop confiants, augmenterait le nombre d'accidents de la route[7]. Un exemple plus frappant est celui de l'Albanie où, sous l'ancien régime communiste, la propriété privée des automobiles était interdite. Soudainement, des gens qui n'avaient jamais même voyagé en automobile se retrouvent au volant. Malgré des cours de conduite obligatoires qui durent un mois (ils duraient un an sous l'ancien régime), le taux d'accident y est quatre fois plus élevé qu'aux États-Unis[8]. Si l'on revient chez nous et que l'on observe comment les conducteurs que vous réglementez si minutieusement (à qui, par exemple, l'article 381 du Code de la sécurité routière interdit de laisser une voiture non verrouillée) ont, à Outremont, à peu près cessé d'obéir aux stops réglementaires[9], ou comment ils ne respectent pas les passages cloutés, ou comment ils ne cèdent plus la voie en entrant sur les autoroutes, on se dit, comme Montesquieu, que "les lois inutiles affoiblissent les lois nécessaires"[10]. Pire encore, elles minent le sens de la responsabilité et de la civilité.
http://www.pierrelemieux.org/artroute.html
très intérressant j'aime bien ce monsieur 8) il a une très bonne reflexion........