Chers amis, bonjour !
Devant le grand nombre de projets et de tentatives de réimplantation de notre ami le lapin de garenne, je me suis dit qu’il fallait aussi que je retente le coup…
Pour situer les choses, nous habitons une propriété familiale derrière laquelle nous avons un parc d’une dizaine d’hectares. C’est un parc ouvert, derrière lequel nous avons une petite fermette et ensuite commencent nos bois. Le parc en question accueillait quantité de lapins jusqu’au tout début des années 90. C’est à cette période que les derniers individus ont été ravagés par la myxomatose. J’ajouterais que la création d’un lotissement jouxtant un flanc de notre propriété a forcément augmenté la population de chats et que je vois nombre d’entre eux se promener sur notre gazons à la recherche d'une proie. Je ne crois pas que ce soit neutre…
Or donc, je vois de temps en temps un petit lapin de garenne pointer le bout de son nez sur ma pelouse. Mais malheureusement, je pense qu’il se fait occire à la première occasion… C’est dommage, car l’environnement nous semble des plus propice. Je vais tenter de vous décrire cela. Tout d’abord, sur la partie gauche, une parcelle de jeune taillis composé de frênes, de charmes et de ronciers. Au centre, une prairie de 2 hectares en herbe, que nous fauchons annuellement :
A droite, une plantation de chênes d’Amérique sur 2 hecatres également. Plantation réalisée il y a une vingtaine d’années. Cette plantation comporte plusieurs allées en gazon. Voici par exemple l'allée centrale :
... Et voici l'allée côté prairie. Vous pouvez voir à gauche, côté prairie, qu'elle est bordée d'un fossé :
Or, entre la prairie et les chênes d'Amérique, on trouve pas mal de choses. Un fossé, certes, bordé d'un haie ; un verger :
Et maintantant... Ma garenne ! J'ai donc commencé par creuser légèrement le sol d'une hauteur de bêche. J'y ai installé 4 palettes en carré, sur 2 étages. Donc 8 palettes. J'ai recouvert le tout de tôle ondulées. Puis j'ai remis la terre dessus. Je suis allé rechercher quelques grosses buches pour refaire un étage. Il me restait un vieux reste de portail en bois. J'ai posé ça sur les buches et j'ai commencé à recouvrir le tout avec mes déchets d'if.
Ensuite, j'ai réalisé l'enclos. A peu près en carré. J'ai enterré le grillage d'une quinzaine de centimètres... Et j'y ai mis un petit portillon de ma fabrication !
Voilà ce à quoi cela ressemble :
Si l'on considère l'environnement de la garenne, on peut déjà retrouver un point d'eau. En effet, le fossé passe à 3 mètres derrière :
A 5 mètres de cette garenne, nous avons un gros tas de branchages déjà posés sur de grosses souches et autres rondins :
On retombe alors sur un l'ensemble des chemins qui font le tour du grand pré :
Et à de nombreuses places, j'ai entassé tous les arbres et branches que j'ai coupés pour dégager les allées :
Bref, je pense qu'il y a pas mal d'atouts de notre côté pour tenter ce repeuplement. Mais il est certain que la régulation des prédateurs sera, comme d'habitude dans de pareils cas, un facteur clef de succès. Je suis en train de passer mon agrément de piégeur. J'ai d'ores et déjà passé commande de plusieurs cages à fauves à doubles-entrées. Il va falloir ouvrir l'oeil et le bon !
Concernant le calendrier de réintroduction, rien en presse trop. On a me fournir dans un mois environ une quinzaine de jeunes adultes. J'ai pour ma part mis en clapiers un trio de garennes (1 mâle et 2 femelles), achetés lundi à l'élevage des châtaigniers à Sully sur Loire. J'éspère que leur libido sera prolifique !
Quoiqu'il en soit, je vous tiendrais au courant de la suite de évenéments. Si vous avez des observations et autres suggestions, n'hésitez pas à vous manifester ! 8)
Bonne journée,
Ludo
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