Il ne s'agit pas d'un doublé.
Une petite histoire racontée ailleurs...
En faisant quelques rangements, je suis tombé sur une vieille photo qui m’a rappelé un « quadruplé » plutôt original…
Je chassais avec Mousse et sa sœur Malice dans la grande plaine Briarde, à la recherche de perdreaux gris.
Il y avait encore à cette époque des guérets qui subsistaient pendant toute la saison du perdreau,ce qui en faisait un terrain idéal pour chasser au chien d'arrêt.
Maintenant, hélas, c’est « rundopé », labouré , re-semé et roulé dans la foulée.
Donc, j’attaque un de ces guérets, remise favorable à perdreaux, et voilà mes deux chiens qui croisent, avec un parcours brillant, dans la note de la Quête de Chasse (d’ailleurs Mousse en deviendra champion)
On se rapproche de la fin du champ, Mousse rencontre, remonte sur 20 mètres et se plaque.
Je ne bouge pas en attendant le retour de Malice qui a fait un lacet à gauche qui l’a emmené au diable, limite en sortie de main...
Enfin elle revient, aperçoit Mousse et patronne à une cinquantaine de mètres du chien.
Je m’avance pour servir les chiens qui sont à environ 70 m devant moi…
Et je marche sur un lièvre, un joli capucin de six livres.
On fait partie d’un GIC, et j’ai une bague.
Donc je tire et je boule le lièvre….
Je vais pour le ramasser, et je réalise que j’ai oublié quelque chose !
Merde ! Et les chiens !
Les chiens n’ont pas bougé, Mousse à l’arrêt, Malice au patron.
« Bon, je ferai pisser le lièvre plus tard, occupons nous des chiens »
Je recharge mon fusil et je m’approche de Mousse.
Je suis presqu’à son niveau, quand démarre une compagnie de gris d’une douzaine d’oiseaux.
Pan…Pan…
Et je vois deux perdreaux décrocher.
Madame Preux, qui monte la garde à côté du lièvre, n’en revient pas, habituée qu’elle est à mes innombrables ratés… D’ailleurs, je n’en reviens pas non plus.
A la chute des oiseaux, Mousse fait deux mètres en avant (Ah ! là ! là ! le SEF) et reprend une pose d’arrêt sur Malice qui n’a pas bougé.
On est là dans une situation connue de double patron…
Au moment de relancer tout ce petit monde, je réalise brusquement que Malice à l’arrêt ne regarde pas Mousse. C’est lui, maintenant qui est au patron, et Malice est à l’arrêt sur quelque chose…(C’est la photo…)
Vite, vite, je remets deux cartouches dans mon fusil et j'avance vers Malice.
Part devant elle une caille qui tombe au deuxième coup…
J’envoie tout le monde au rapport, les deux perdreaux, la caille …et même le lièvre que Mousse rafle aux pieds de Madame Preux pour me le rapporter à moi.
Non mais, c’est moi le chasseur