@ Chezmax ===> je fais partie de ces promeneurs, qui l'automne venant, s'en vont ramasser bolets et chanterelles dans les coins les plus giboyeux de la Forêt du Gâvre. Nous, locaux (j'habite à 4 km de la forêt), avons le réflexe de regarder les jours de battue affichés dans le journal; les nantais (qui viennent nous piquer champignons et bons coins) sont moins prudents. Pourtant il m'est arriver, entre deux touffes de chanterelles à tubes ou, agenouillé au-dessus d'un pied de mouton, de voir un cerf traversé le chemin en furie, poursuivi par toute une meute suspendue entre les arbres et le sol, dans un même élan courbe vers la cible, le tout là, devant moi, à 10 mètres, peut être moins, les cavaliers me passant devant et derrière, la pibole au flanc...
De pareils instants sont magiques
... et ce n'est qu'après coup que l'on pense que le sanglier (ou le cerf), aurait pu vous écraser avec toute la meute en vous accourant dessus... Mais je n'en formalise pas, bien au contraire... tout le monde y trouve son compte : les chasseurs s'arrangent pour laisser à leurs collègues chasseurs de champignons de la place (les 3/4 de la forêt), l'ONF travaille au milieu de tout ça sur des secteurs bien balisés, quant à nous (enfin les locaux du moins, je ne répond pas des nantais), on peut toujours compter sur nous pour chercher un cor perdu (oui, ça m'est arrivé
), préciser la nature du terrain, les ruisseaux, talus et chemins, ou encore indiquer une direction... pacte tacite mais toujours bien tenu...
Alors dans ces conditions là, je ne vois pas pourquoi m'énerver...