@falcor31 wrote:Exemple, sur une vallée sur laquelle mon mémoire de master s'est déroulé:
1940 prairie 70% - forêt 30%.
1960 prairie 60% - forêt 40%.
1980 prairie 50% - forêt 50%.
2000 prairie 30% - forêt 70%.
(Etude par photographie aérienne - SIG)
C'est un phénomène français général, avec des exceptions, la Beauce est l'exemple le plus explicite, j'y reviendrai.
Bonjour Falcor31.
Attention, là, tu me parles de pourcentages prairies/forêts.
Si on parle de pourcentage habitat humain/habitat animal, tu ne pourras m'opposer l'idée que le deuxième ne souffre pas du premier.
Retire des 100% constitués par les prairies et les forêts toutes les parcelles constructibles, et donc construites, et les espaces pris ou coupés par l'intensification du réseau routier.
Les chiffres ne changent rien à ce que je constate depuis que je suis né.
Tous les endroits où je passe, je dis bien tous, ont vu des espaces naturels, forestiers, champêtres, littoraux et montagneux disparaître pour laisser place à la construction de lotissements (des villages isolés se sont rejoint physiquement en communes), routes, voies rapides, autoroutes, voies ferrées, immeubles pour touristes, résidences de bord de mer (dont certaines ont été tout bonnement abandonnées à l'usure du temps), tire-fesses, téléphériques et autres structures. Et ça continue ! Il n'y en a jamais assez !
Des forêts que je connaissais on été coupées en deux par des autoroutes, des nationales, des routes secondaires (c'est beau ça, deux routes pour aller d'un point A à un point B.
C'est bien simple : Sans avoir besoin de remonter à 1930, quand je suis né, on construisait encore les premières autoroutes (enfin, pas tout à fait puisque l'autoroute de normandie avait connu ses débuts 25 ans plus tôt. Vous risqueriez de me donner un âge que je ne suis pas sûr d'atteindre).
Est-ce qu'une forêt coupée par une autoroute est toujours la même forêt ?
Pour moi ça en fais deux, mais deux fois plus petites.
@falcor31 wrote:Je fais tous les jours 105 km pour maison - boulot - maison. Entre hier et ce matin, j'ai pu observer 2 chevreuils, 1 lièvre, une 20aine de lapins, 2 faisans, 1 perdrix rouge, je ne compte pas les pigeons ramiers ou palombes, étourneaux et autres grives.
Tu ajoutes de l'eau à mon moulin, merci.
Tu les fais à travers champs, tes 105 bornes ?
Te rends-tu compte du nombre de kilomètres que tu effectues chaque jour pour aller bosser.
Je ne te jette pas la pierre, mais voilà ! Encore un truc tordu : Quand j'étais petit, la majorité des gens effectuaient un trajet bien plus court pour aller travailler.
Aujourd'hui, si tu veux bosser, il faut "être mobile".
Ça veut dire être prêt à déménager tous les deux ans et se taper 2 heures de route chaque jour. Sinon, tu es considéré comme le dernier des flemmards et tu n'as aucun avenir.
Ce qui signifie que ta route coupe à travers la nature, perturbant la faune.
Je vois de plus en plus d'animaux pulvérisés sur les abords des routes.
Ça veux dire surtout qu'avec tous ces allez-retour, la pollution ne s'arrange pas !
Parce que tout le monde est plus ou moins contraint de faire des kilomètres.
Toute cette circulation a forcément un impact.
@falcor31 wrote:Après 1940, chute du nombre d'agriculteur, mais il fallait nourrir la France au lendemain de la 2nd GM, donc dès les 1950 - 1960's, remembrement pour produire plus et plus vite, avec tout ce que l'on sait, destruction des haies, des talus, des fossés, des chemins pour agrandir les parcelles agricoles. Le plus bel exemple est la Beauce.
Ce qui à fait passer le nombre des paysages français principalement à 2:
D'un côté la forêt, de l'autre la plaine. Adieu les bocages, marais et toutes les autres zones de transitions entre 2 ou plusieurs biotopes qualifiés d'"écotone": zone extrêmement riche en biodiversité.
Ben voilà, encore l'intervention humaine.
Sont-ce les animaux qui ont provoqué la deuxième guerre ?
Parce que le sujet initial est là, quand-même. Même si ce n'est pas vraiment la faute des Français…
Bon, c'est vrai, moi j'étends le problème à la présence de l'homme grand prédateur et fouteur de merde.
Mais, après tout, on peut partir du principe que cette humain que je critique tant fait le con parce que c'est dans sa nature. Il fait partie de l'évolution. Et cette évolution a voulu par un malheureux hasard qu'il touche un peut trop à tout parce que ses capacités cérébrales le lui permettent.
On laisse le lion chasser la gazelle, on peut laisser l'homme faire tomber des tours et salir la mer avec du pétrole. C'est un produit naturel, le pétrole. Comme l'acide chlorhydrique et l'uranium. On ne les a pas inventés mais découverts.
Donc, dans le fond, on s'en fout qu'il fasse crever son voisin, l'homme. C'est naturel !
Moi, je ne fais pas de choix philosophiques, tu vois. Du moins, ils ne restent pas figés.
Ça bouge dans le temps. Ça varie avec le temps.
De toute façon, quoiqu'il fasse, l'homme (dans son état actuel d'évolution) est amené à disparaître. Quoiqu'il fasse !
Ce n'est pas du pessimisme, c'est la nature des choses.
Il disparaîtra dans une "catastrophe" (c'est la mode) naturelle (virus, météorite, supernovae, trou noir) ou humaine (donc naturelle…), de façon brutale ou très lente (famine, maladie incurable, stérilité). Mais il s'éteindra et laissera le champ libre à d'autres espèces.
Peut-être plus cons que lui, va savoir. Ou à rien !
On est tous condamnés, non ?
Tu vois, aujourd'hui, je me laisse aller.
Parfois, ça a du bon, parfois, non.
Mais ne t'inquiètes pas, je vis et j'ai le moral au beau fixe en ce moment (on en reparlera à la fin de l'été…)
En tout cas, c'est vrai, je ne dis pas que des choses justes. Elles ne sont pas toutes documentés non-plus.
Mais c'est ouvert à la discussion.
Ce que je voulais surtout, c'est revenir sur l'argument quasi-constant des animaux sauvages qui abîment les cultures. Or, j'ai vu ici même, des chasseurs en désaccord avec cet argument.
Ça ne veux pas dire qu'il soit complètement bidon.
Seulement, son impact sur les non-chasseurs est très mitigé.
Je suis content de ton intervention (et du silence qui l'a précédé).
Ça fait plaisir. Et tu vois, je réagis… j'écris.
Et Oleron va encore se foutre de moi
Allez, chouette (quel jour on est déjà ?) à tous