la subition (le correcteur d'orthographe s'affole, il a vocabulaire limité, je le savais… mais là je lui impose un substantif qui n'existe pas. Lacune de la langue française) la subition,donc, d'années de traitresse et de j'en-foutisme ravageur
Le subissement
@ falcor31 : La Beauce a toujours été une grande plaine, avec un peu plus de haies qu'aujourd'hui certes, mais surtout avec un tissu parcellaire très entremêlé, cf. La Terre de Zola par ex. Tu remarqueras aussi que quand tu passes la Beauce en train ou en autoroute, les champs à droite et à gauche ne sont pas toujours bien carrés mais ont des formes biscornues : c'est l'ancien parcellaire qui ressort. Meilleure preuve de la Beauce - grand'plaine : le maillage des villages (tous les 4 km) et des écarts (de 2 en 2 km), la ligne d'horizon : 2 km en moyenne. Tous ces villages et écarts ont été installés là aux XIIIe-XIVe, partie a disparu à la Guerre de cent Ans, quand la Beauce a été ravagée (ex. St Escobille, le bourg a migré sur 3 km, entre le Chartrain et l'Etampois).
La Beauce est effectivement une exception, mais surtout d'ordre historique, puisque ses deux grandes phases de développement ont eu lieu aux XIIe-XIIIe siècle (défrichements monastiques (ex. Corbreuse / Les Granges au Roi) ou seigneuriaux (Authon-la-Plaine, Mareau-aux-Bois) puis après guerre pour les raisons que tu donne (mais qui n'ont pas donné lieu à tant d'abattage que ça...).
A contrario du reste de la France, où ces phases sont divisées ainsi : An Mil - XIVe/XVe (la Haute-Normandie et la Basse Bretagne en sont des ex. éloquents) - fin XIXe jusque 1920.
Le processus que tu décris s'est en fait produit en Brie, dans l'Amiénois et autres grand'plaines + artificielles... comme en Haute-Bretagne, où l'ensemble des lieux-dits "Bellevue", "Grand-lande", "Malabry", "Le Landas", "Tire-peine", "La Beauce" etc. dénotent une fondation entre 1840 et 1925 environ sur d'anciennes landes communes, non divisées entre paroisses, où le bétail paissait en vaine pâture...