La chasse à l'approche est une chasse "d'égoïste"...
Par approche, j'entends arriver à moins de 50 m de l'animal...
Sérieusement, il est très difficile de réussir une approche à deux.
D'abord parce qu'on parle, même si c'est un chuchotis.
Ensuite on doit bouger ou rester strictement immobile selon l'attitude de l'animal.
On doit avoir les jumelles aux yeux et profiter que l'animal broute pour avancer. Jumelles aux yeux, car un animal inquiet peut faire semblant de manger et, même s'il a le nez au sol, observe tout mouvement autour de lui.
D'une façon générale, les animaux sont très sensibles au mouvement plus qu'à la silhouette du chasseur.
Il faut quelques fois se déplacer à quatre pattes, avec la carabine qui glisse de l'épaule et les jumelles qui traînent dans la rosée..
Il faut compter avec les autres animaux de l'environnement.
J'ai raté des approches en faisant voler des faisans, colok! colok! colok!
Dans ces conditions, il est difficile de synchroniser les mouvements de deux personnes, surtout si on doit guider un débutant.
Je le sais car j'ai essayé d'emmener ma femme à la pirche pour lui faire voir des animaux, et nous n'avons reussi aucune approche dans ces conditions.
Il faut apprendre seul, à condition d'avoir le territoire où on peut pratiquer (C'est très rare en région parisienne).
A force d'échecs on progresse, et, même quand on croit être expérimenté, on rate encore beaucoup d'approches.
L'homme est un prédateur maladroit...
