Ahhh, enfin on évoque la surface frontale.
+ 1 Oleron.
Cessons de tant compter en joules et de vouloir à tout prix (et hélas aussi à tous prix) "'mathématifier" (verbe du premier groupe que je viens d'inventer ... je crois
) ce qui fait le pouvoir vulnérant.
Je sais : c'est humain de souhaiter mettre un nombre sur un fait balistique, mais à un certain moment il faut aussi accepter des choses exprimées simplement du genre " y bon banania, ch'sais point trop pourquoi ... mais le gibier tombe".
Et pourquoi suis-je en train de m'aventurer sur un terrain aussi glissant ?
Parce que à trop chercher, je me suis perdu dans mes critères pourtant imparables.
J'ai commencé le rechargement à 14 ans, c'était vraiment au début de cette pratique. Mon père avait déjà une 5,6 x 61 V H et il y avait déjà deux ans que je possédais ma propre .375 H&H (ma Yolande qui est encore de tous les sentiers avec moi).
Quand mon père a acheté la 5,6 x 61 (une douille de 9,3x62 rétreinte en somme au calibre .22 - je décris à la louche pour les non initiés), c'était LE calibre à dézinguer les mamouths.
Bon, après quelques résultats spectaculaires et plein de déceptions, on a laissé le canon en calibre 9,3x62 sur la Mauser 66 du papa. C'était bien mieux.
Le nombre de résultats spectaculaires est resté stable, celui des déceptions a chuté.
Au fait, c'était très bien cette Mauser 66 à canons interchangeables.
Finalement, mon père a recommencé à chasser avec sa propre .375 H&H sans raison précise, juste parce qu'il l'aimait bien.
J'ai cru en tous les chiffres, en toutes les formulations, dans le "stopping power" et tous ces trucs, si ce n'est qu'un de mes amis (aujourd'hui décédé mais pas de son choix de calibre) a tout de même fait un triplé (si, un triplé
de nanus nanus - les buffles de forêt) à la 8x60 S.
Ce calibre duplique les performances de la 8 x 57 JS, il est vrai un peu plus puissante que la 8x57 JRS (celle à bourrelet pour les express).
A présent, à 52 balais, je découvre encore des calibres super, mais je ne veux plus en estimer le pouvoir vulnérant si ce n'est pour les classer dans une catégorie du style "petit", "moyen" etc ...
Du peu que j'ai gardé de mes repères si géniaux
, il y a ce mariage d'un paquet raisonnable de joules, d'une bonne surface frontale, d'un projo de bonne qualité et d'un entraînement fréquent au tir.
En .375 H&H, je ne chasse que à la rechargée et j'ai essayé bon nombre de marques de projectiles. A ce stade, j'en suis arrivé à claquer une expansive de 300 grains sur tout y compris les petits buffles de forêt dits "buffles nains".
"Tout" signifie aussi -s'agissant de l'Europe- le chevreuil et la bête rousse : aucun ne s'en est plaint et je ne les explose pas du tout.
Je ne prends Yolande avec moi que dans les chasses où nul ne m'est potentiellement hostile, par méconnaissance de la .375.
Sinon je prends un peu n'importe quoi ; pour la battue ce sera la 7x64 ou (si législation ok car hors France) une 30-06 (pour moi c'est finalement un peu kif-kif) ou alors soit une 9,3x62 soit une 9,3 x 74 R. J'y monte des projos Sellier Bellot expansifs de 286 grains.
Pour dire de connaître quand même bien le comportement de mes projos dans ma .375 H&H, je reste en Hornady Round Nose mais quand j'en tire une autre du même poids et de la même forme, je ne me rends pas vraiment compte d'une quelconque différence même dans des tirs qui rodent vers les 300 mètres.
Quand je loupe il n'y a pas à se questionner : j'ai foiré et basta.
Dans l'ensemble, je fais confiance à Yolande et elle croit en moi, c'est le principal.
Car à tout avouer, MMF ( Moi M'en Fous) un peu des chiffres à la fin
et je crois que Yolande et ses voisines de ratelier aussi.
Désolé d'éditer autant mais je multiplie les corrections orthographiques.
