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Je comprends bien que ma question est délicate dans le sens ou on peut avoir de bons et de mauvais fusils dans ces 4 configurations, mais peut-on, néanmoins, tirer une règle "générale" concernant la robustesse en fonction de leur configurations?
C'est très complexe mais je vais quand même essayer de m'expliquer simplement.
Soit une cartouche donnée qui développe toujours la même pression, accélération etc.
La pression s'exerce bien sur les parois du canon et va donc générer principalement une contrainte de traction sur le métal, (le diamètre du canon va augmenter mais il n'y a pas que ce phénomène bien sur).
Pour encaisser cette contrainte, il suffit donc que la section et le métal soient bien adaptés.
A section et matériau égal, la résistance du canon sera égale. Pour un fusil donné, il est facile de mesurer l'épaisseur du canon, mais moins facile de mesurer la limite élastique du matériau, principale caractéristique pour ne pas déformer le canon, et la charge à la rupture, principale caractéristique pour éviter que le canon éclate. (Sur un fusil existant il faut prélever un échantillon et faire un essai de traction, c'est du destructif, d'autres méthodes existent, mesure de la dureté, par ultrasons etc., mais le résultat reste calculatoire et approché).
Toutes ces caractéristiques sont évidemment mesurées, contrôlées en amont (analyses chimiques chez le métallurgiste qui produit l'alliage, sur la coulée et le demi produit, essais mécaniques, contrôle et maîtrise des TT, essais mécaniques etc etc, et, de plus, le canon et/ou le fusil est éprouvé fini afin de s'assurer de l'absence de défauts indétectables en contrôle industriel classique, par exemple une paille, une micro fissure etc etc, mais qui vont amener par exemple la ruine du canon lors de l'essai, ou une déformation ou un départ en fissuration mais qui sera alors révélée par un très simple contrôle par magnétoscopie voire visuel si le canon "explose"!).
Donc la, c'est relativement simple (si on fait simple, pour expliquer).
Ensuite, ça se complique un peu.
Le départ du coup génère également une force de compression sur le tonnerre, mais aussi des efforts sur le (les) crochets et des moments qui ont tendance à faire tourner les canons suivant les 3 axes, mais principalement dans le plan vertical (ouverture du faisceau) et horizontal (déhanchement) plus rotation dans le plan horizontal pour les juxta.
Ces moments sont fonction de la distance de l'axe du canon au point d'appui, donc, par exemple, sur un superposé, le départ du coup du canon supérieur génère un moment plus élevé que celui du canon inférieur. Par contre le moment latéral (déhanchement) est en théorie identique puisque l'axe des canons est à égale distance des crochets. (en principe).
Sur un juxta, c'est l'inverse, l'axe des canons est à la même distance verticale des crochets, mais l'effort est excentré par rapport au centre de gravité ce qui a tendance à générer le déhanchement et la rotation horizontale.
Alors, les armuriers remédient intelligemment à tout cela en plaçant judicieusement les verrous et les crochets de façon à réduire au minimum les efforts d'encastrement en jouant sur les distances des points d'application des forces et aussi bien sur, sur les sections résistantes et les caractéristiques des matériaux.
Sur une carabine à verrou, le problème est "moins complexe" puisque l'on n'a pas le souci de la rotation des canons, sur un axe ou un autre.
Le canon est vissé dans le boîtier de culasse, il est encastré et solidaire de celle ci, d'une part, et la culasse est "semi encastrée" dans le canon et les axes sont en principe alignées.
La culasse reprend principalement un effort de compression axiale, plus facile à maîtriser que pour les canons des fusils, et on peut reprendre des forces plus importantes, ce qui explique que les calibres des carabines à verrou, ou autres, soient généralement et sauf exception plus virils que ceux des carabines express.
Pour un mono canon, on aura les mêmes impératifs que pour les juxta mais avec la dissymétrie en mons.
Cela dit, les ingénieurs armuriers ne sont pas spécialement des rigolos quoique certains puissent penser, et, en général, les produits sont très bien étudiés, (parfois un peu moins bien réalisés ou avec des matériaux limites, alliages légers, micro fusion etc etc) tu peux avoir confiance aux armes de marque.
Merci aux spécialistes éventuels qui me liraient de ne pas me rentrer dedans car j'ai essayé de faire simple.
Par contre, tout complément est évidemment bienvenu.
pour les juxta on peut diminuer le dehanchement par l'addition d'un troisieme verrou superieur dans le prolongement de la bande de visee,et le supprimer en mettant un double crochet,un crochet par canon dans leur axe,fermeture style chapuis fabarm et bientot fair ,ce qui donne une resistance egale au meilleur superpose.
Déjà un juxta à double crochets permet de diminuer le moment de rotation "horizontal", sur l'axe vertical donc, si le crochet est situé au droit de l'axe du canon.
Dans ce cas, le bras de levier est nul.
Enfin, les solutions sont relativement nombreuses, les ingénieurs armutiers ne manquent pas d'imagination et de compétence.
J'en conclue donc que la meilleur configuration, système à verrou mis à part(car très rare ), le mono canon est/sera le plus durable dans le temps par rapport aux juxtaposés et aux superposés.
J'ai lue sur ce site que les juxtaposés étaient "plus robustes" par rapport aux superposés du faite du nombre de pièces moins importantes.
Pour l'instant il n'a été question que de la robustesse du basculage au tir. Pour une arme de chasse la question de la robustesse est plus vaste si on la considère comme la longévité de l'arme. Dans ce cas il faut aussi considérer la résistance à la corrosion, la fiabilité du mécanisme de percussion,, la tenue des bois dans le temps ect ...
Et si on regarde les fusils anciens voir centenaires en état de tir on trouve des auto 5, des vieux juxta basculants ou à canons fixes type Darne ou des superposés B 25.
Je crois que si on cherche se qu'ils ont en communs en plus d'être des armes de fabricants sérieux, c'est sûrement d'avoir été bien entretenus.
ne pas oublier que le basculage est placé bien plus bas sur un superposé , ce qui renvoie au même probléme mais dans le plan vertical ,
Oui, cela je l'ai bien compris, mais cela s'applique uniquement aux superposés qui n'ont qu'une attache dans le bas(?)...mais pour ce qui ont une attache, en plus en haut, il ne devrait plus y avoir de moment de flexion, non?
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