tes récits me rappellent mes débuts, il est vrai que des la première année, toutes les émotions que l'on a face au gibier sont décuplées, au point de ne pas le tirer.
Je me rappelle une fin de journée aux palombes, j'étais posté seul dans un petit taillis, le temps passait et toujours aucun signe de vie de la migratrice, c'est alors que je décidais de partir
. Fusil cassé, je sortais du taillis lorsque j'entendis au loin un coup de feu. Je regardais machinalement vers l'endroit du tir, et à ma grande surprise, je vis un vol gigantesque de palombes se dirigeant petit a petit vers moi
. Dans ma tete je me répétais sans cesse "mais non elles ne vont pas venir la, mais non c'est pas possible c'est trop petit", mais le fait est qu'elles s'approchaient de plus en plus de moi
.
C'est alors que je bondis dans le minuscule bois, cherchant une place a coté des arbres potentiellement interessant.
J'attendis, l'oeil rivé vers la cime des arbres, une goutte de sueur dégoulinant de mon front (
), l'attente parraissait longue, trop longue pour un jeune fusil passionné comme moi.
ca yest une palombe passe bien au dessus de moi, je reste figé, essayant de mimer au mieux les arbres qui m'entouraient. Je la revois qui passe, et repasse, et la, je vous jure que rien d'en reparler ça me redonne des frissons, j'ai entendu le chant magique d'un vol d'un millier d'oiseaux, pourtant en levant la tete je ne voyais rien, meme pas l'éclaireuse qui passait tout a l'heure, j'attendais, completement paniqué, le bruit se rapprochait, de plus en plus, les premieres palombes passaient, tournoyaient autour de moi, un vol incessant, un vacarme ahurissant, il y en avait partout, j'entendais des branches craquer, elles se posaient n'importe ou, j'en tremblais, mon fusil glissait de mes mains, je les regardais se poser a 15m de moi, j'avais l'impression qu'elles me fixaient, d'autres vols s'ajoutèrent a ce spectacle déja complet, le ciel était bleu, j'ai du rester 10 bonnes minutes complétement absourdi par cette beauté de la nature, puis je me suis ressaisi, j'ai épaulé du mieux que je pouvais, je scrutais mon point de mire qui vacillait comme jamais, PAN !!! 2 palombes tombent, le reste de la troupe effrayait par le bruit décolle en faisant encore plus de bruit que précédemment, le ciel devient moins dense, le flap flap baisse de volume, et c'est avec une immense joie que je prélève 2 palombes pour un seul coup de fusil dans mon automatique.
Je n'imagine meme pas qu'elle aurait été le tableau si j'avais utilisé toutes les cartouches, mais en en économisant 2, j'ai eu le privilège d'assister quelques instants de plus à cette scène magique qui a fait de moi le chasseur en herbe le plus heureux au monde.
Thank's pour la lecture
) au cou de bras et la prélève proprement... Ma chienne était fière ! et moi don =D
Merci pour ces beaux récits!