@philippe_b(33) wrote:Aie !
Maurice, je te promets que je ne sais pas qui est l'invité qui t'a fait cette réponse, mais je t'avoue qu'à cette différence près que moi j'aime la chasse, je ne suis pas loin de partager sa rage après avoir lu ce que tu as écrit.
Mon cher Philippe,
Je me doutais que n'ayant pas répondu sur mon post, alors que je te sais passionné, c'est que tu ne l'appréciais pas. La réponse peu nuancée de l'invité anonyme (toujours des courageux
) t'a conforté dans l'idée qu'il fallait de me faire part de ton sentiment.Tant mieux.
Sur le fond en fait, Philippe, nous sommes tout à fait d'accord. Je préférerais que nous sachions vivre avec les ours, plutôt que de regarder nos voisins espagnols, entre autres.
Le problème c'est que l'Espagne, par exemple, que je connais bien, n'est en rien comparable à la France. De grandes propriétés peu morcellées, et fort heureusement pour la faune, mais horrible pour l'homme une misère économique pendant toute la dictature Franco.
L'Espagne vivait, jusqu'à l'arrivée de la démocratie, en plein moyen âge.
Quasiment pas d'activités économiques ou touristiques dans les montagnes comme chez nous.
Il se trouve que l'avénement de la démocratie a sensiblement coincidé avec la prise de conscience écologique. Ca a sauvé la faune.
Et contrairement à ce qu'on dit, les espagnols ne sont pas aussi chaud de la "gachette". En réalité, quand ils ont un fusil en main, ils sont "chauds" effectivement. Mais ils sont loin de se mettre le fusil en mains aussi souvent que nous, car ils font de la gestion en amont.
Par ex, le français est effrayé par un tableau de montéria : 100, 200 pièces et plus en une journée; ca tire de partout. Oui, mais, il va s'agit d'une propriété de 5000, 10000ha, chassée UNE SEULE FOIS L'AN
Le terrain n'est donc pas le même, le conteste différent, rien de comparable.
Revenons en France.
Je suis, à 55ans, sans illusion, et donc ... pragmatique.
De deux choses l'une :
Ou
On se donne les moyens de pérenniser les populations d'ours, ce qui veut dire de gros moyens financiers et de gros moyens humains, avec de lourdes contraintes sur divers plans (dont la chasse et son lobby et l'élevage, et pire encore l'impact sur les populations humaines)
Ou, toute honte bue, on en termine le plus tôt possible avec la farce ours.
Comme d'évidence -pour les raisons que j'ai dites par ailleurs et sur lesquelles je ne reviens pas pour ne pas alourdir- on est incapable dans notre pays de construire ce genre de projet.
Alors, j'en prends acte, et plus tôt les ours disparaîtront, mieux ce sera.
Pourquoi j'écris : "au plus tôt".
Parce que pour l'heure la farce coûte une petite fortune; distrait pas mal de garde ONCFF de ce qui pour moi reste la priorité de leur boulot : le braconnage; créé des problèmes à tous égards; et en plus maintenant fait encore parler en mal des chasseurs dans l'ensemble (car dans cette affaire tous les chasseurs sont amalgamés aux 4 cons qui sont directement dans le coup).
Voilà pourquoi je suis direct.
Ca peut surprendre, mais en résumé :
je suis farouchement POUR la réintroduction des ours si on s'en donne les moyens;
et
je suis aussi farouchement CONTRE si on fait semblant comme c'est le cas aujourd'hui.
Amicalement
Maurice