Forum Chasse Passion, 1er forum de chasse en France
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Fred, je bosse dans un centre de gestion agréé agricole (CER) mais bon, n'étant pas moi-même agriculteur, je ne me permettrai pas de généraliser.
Disons que ce sont des choses que j'entends régulièrement (je connais personnellement des amis agriculteurs qui sont non chasseurs mais qui emmenent toujours la 22 avec eux !)
Concernant les effets des produits utilisés en agriculture sur l'organisme, notamment en terme d'infertilité humaine, des études existent et l'attestent. Enfin bon ce ne sont que des statistiques ; je vais essayer de retrouver ça (j'ai une collègue spécialiste en audit environnement qui "maîtrise" parfaitement ce domaine).
Quoi qu'il en soit, si les effets sont tels sur l'homme, il serait quand même étrange qu'ils ne le soient pas sur les animaux qui ont le nez à hauteur de culture (mais beaucoup moins longtemps certes puisque leur espérance de vie est bcp plus restreinte que nous !)
j'arrive tout juste sur le forum et j'ai trouvé vos discussions sur le lièvre intérressantes.
Pour ma part, je chasse sur plusieurs territoires des Deux-Sèvres (79), et pour bon nombre de chasseurs de la région, le lièvre constitue un des principaux gibier de chasse.
Mon avis qui n'engage que moi est que tous les facteurs évoqués précédement influent sur la dynamique d'une population de lièvres.
Il est vrai que l'on voit toujours beaucoup de lièvres au printemps et en été. C'est normal, c'est l'époque où la reproduction est intense, les nuits sont plus courtes, les champs sans couverture végétale sont moins nombreux qu'en hiver et il ya très peu de dérangement en plaine.
A mon avis, la meilleure façon d'évaluer l'état d'une population de lièvres et d'aprécier son évolution sur un territoire donné, c'est d'effectuer un comptage nocturne au phare en hiver (méthode de l'IKA), afin de compléter les informations receuillies, il faut également suivre l'évolution des prélèvements par la chasse.
Pour revenir aux facteurs influant sur le lièvre
-La prédation a un impact non négligeable sur la dynamique des populations, une étude menée en grande-bretagne par le Game Conservency a démontrée que sans être chassée, une population de lièvres peu régresser uniquement à cause de la pression exercée par les renards qui (il est vrai prélèvent essentiellemnt des levrauts) mais freinent ainsi le renouvellent du nombre d'adultes.
-Les pratiques agricoles actuelles ne sont pas vraiment favorables au plei développement du capucin pour plusieurs raison. L'agrandissement du parcellaire réduit d'autant la capacité des champs à acceuillir des animaux. ( par exemple si sur 100 ha vous avez 4 parcelles de cultures différentes, vous pouvez acceuillir 30 lièvres, si vous avez 16 parcelles différentes, vous en acceuillerez 120, " les chiffres sont bidons mais fallait un exemple"). Les pesticides employés à fortes doses sont également néfastent pour le lièvre, non pas qu'ils le tuent directement, mais ils affaiblissent les organismes qui deviennent plus sensibles à d'autres maladies comme la coccidiose, la pasteurellose.....
-La présence de nombreux axes routiers à circulation importantes entrainent égalemnet localement des mortalités non négligeables. Une des commune où je chasse est traversée par de nombreuses routes, il est clair q'on recense de nombreuses collisions tous les ans et que la population de lièvres sur la commune évolue moins rapidement que sur des territoires voisins.
-Les maladies font également fortement fluctuer les niveaux de population de lièvres. On peut distinguer de types de pathologies.
Les maladies virales, la principale étant l'EBHS, qui est apparue chez nous il y a 15 ans et qui a fait des ravages chez le lièvre. Les maladies microbiennes et parasitaies, comme la tumarémie, les coccidioses la pasteurelose....
- La pression de chasse (et le braconnage) ont un impact important sur les lièvres
Tous ces facteurs sont étroitements liés et c'est la somme de tout ça qui fait que vos lièvres disparaissent.
Maintenant on peut agir sur le terrain afin de faire remonter les poupulations de lièvres.
Il est clair que par rapport aux collisions on ne peut quasiment rien faire, idem pour l'impact agricole, même si les pesticides sont utilisés avec plus de précaution par les agriculteurs ( ils ont un cout important) , de plus de nombreuses molécules ont été retirées du marché.
Avant toutes choses il faut engager une gestion sur une surface importante ( 5000 ha est un minimum). Il faut augmenter la pression sur les prédateurs ( battues, piégeage, déterrage) et surtout limiter la pression de chasse.
En Deux-Sèvres (je chasse depuis 1994) nous avons connu une grosse épidémie d'EBHS en 1992-1993, à cette époque les populations de renards éraient à leur maximum (1 renard au 2 km éclairés sur de nombreux territoires), la pression de chasse était importante (pas de limitation) , conséquence, les population de lièvres se sont écroulées, on faisait des comptages à 0.5 ou 1 lièvres au km.
Plusieurs mesures ont alors été mises en oeuvre.
Fermeture de l'espèce, mise place de plans de chasse, report de l'ouverture du lièvre de 15 jours par rapport à l'ouverture générale ( cette dernière mesure est importante, en effet, à l'ouverture, de nombreuses femelles allaitent encore leurs petits), création de grandes réserves de chasse pour préserver des souches lièvres, battues au renard jusqu'à fin mars, piégeage intensif.
Aujourd'hui, les résultats sont là les population de lièvres sont remontées à un niveau équivalent à celui d'il y a 20 ans, on chasse plein pot et on s'amuse. Les maladies sont toujours présentes, mais dès qu'il ya une épidémie (et ça fait 3 ans qu'il y en a pas eu) on limite la chasse. Alors que ily a 12 ans quand j'ai commencé a chasser il était dur de tuer un lièvre, aujourdh'hui il est facile d'en faire 5 ou 6 dans la saison, (les spécialistes sont à une quinzaine). Les populations continuent toujours de monter et aujourd'hui on est confronté à d'importants dégats, notamment sur les tournesols (certaines communes ont des dossiers s'élevant à près de 7500 euros par ans). On est en train de mettre en place en partenariat avec les agriculteurs des bandes de luzernes dans la plaine pour limiter les dégats et augmenter encore la capacité d'acceuil des territoires ( une commune prèse de chez moi est passée de 0,5 lièvres/km il ya dix ans à 12lièvres/km cette année.
allez je vous laisse pour le moment, je serait intarissable sur le sujet, mais je reviendrais pour approfondir cette discution
sur ton territoire, les lièvres, vivaient en équilibre avec leurs prédateurs depuis très longtemps. La densité de prédateurs est toujours proportionnelle au nombre de proies ( lièvres moinneaux mulots insectes lapins...... la liste est longue)
Un jour (depuis 30 ans quand même), l'agriculture s'intensifie ( ce qui est nécessaire et inévitable). Les parcelles doublent de surface (là je suis gentil), elles deviennent donc moins acceuillantes pour le lièvre, mais aussi pour de nombreuses autres espèces comme les insectes les alouettes les lapins les perdrix les passerraux les campagnols ( j'arrête là). Les haies, les bosquets sont arrachés, les mares les fossés sont bouchés.
Conséquence directe, toutes les espèces citées plus haut voient leurs populations diminuer et même disparaitre car le milieu leur est moins favorable. Et ça c'est très rapide.
Les prédateurs qui étaient en équilibre avec leurs proies se retrouvent donc en surnombre. Leurs effectifs vont surement diminuer aussi, mais avant cela, ils vont reporter leur pression sur de nouvelles espèces comme le lièvre.
Si derrière ça, la pression de chasse sur le lièvre par l'homme n'a pas été revue à la baisse immédiatement, tu cours à la perte de tes lièvres.
D'où l'intérêt de controler: la pression de chasse, les prédateurs et l'évolution du nombre de lièvres sur ton territoire
Et ensuite de travailler avec les agriculteurs pour rendre les milieux plus acceuillants, c'est possible ont est en train de faire plein de choses chez nous dans ce sens, j'en parlerai plus tard.
En mettant en place une gestion rigoureuse, tu feras remonter tes populations de lièvres, la preuve a déjà été faite dans toutes les grandes plaines de france
Au fait, j'aimerais bien savoir dans quelle région tu chasse, il est possible que certaines choses m'échappent, est ce que par exemple ily a beaucoup de maïs chez toi ?
Je vous entend critiqué la prédation du renard. Ok; mais sur les jeunes, notamment pour la première nichée, les corneilles tuent pas mal d'animaux (pour ma part déjà 3 obs, en dérangeant des corneilles qui mangeait quelque chose)
Tu a raison alban, les corneilles sont aussi de redoutables prédateurs, ily a quelques semaines j'ai observé 4 corneilles s'en prendre à un levraut de 2 livres ( à peu près). Elles ont fini par le tuer.....
Chez nous, dans les secteurs d'élevages, elles s'en prennent même aux jeunes agneaux lorsqu'ils naissent dans les champs. Un ami éleveur qui avait eu beaucoup de problèmes l'an passé sur les agnelages a construit deux grandes cages à corbeaux, il est rendu a 150 prises sur 100 hectares depuis un an.....
Les corneilles prédatent aussi les nids, les jeunes canards. On sousestime surement leur impact sur la faune.
Mais la liste des prédateurs est longue, et ils ont tous un impact important sur l'évolution des populations de gibier
je crois qu'il faut vous réveiller sauf votre respect
dans les chasses privées où le territoire est clos, ou un garde salarié s'occupe de la gestion piégeage des nuisibles, surveillance, où il y a une
une attitude responsable pour les cultures (en fermage) ou les méthodes (volières anglaise) ,parc pour lapins , surveillance des maladies pour les lièvres, tu te retrouves avec un paradis pour chasseur.
cela prouve que des que tu baisses la garde sur un secteur tu perds inmanquablement un peu de ton cheptel, je crois que si votre population de lièvre baisse a l'approche de l'ouverture c'est qu 'il y a eu un peu de tout
10% de bracos, 10% de pesticides, 10% de voitures...
mais la réussite a un prix 2000 euros mini par saison
Il y a aussi des chasseurs qui ne savent pas se limiter!
Par exemple il y a des chasseurs belges (j'ai rien contre les belges!) qui ont loué 2 Ha, le jour de l'ouverture ils ont tué 5 lièvres ensuite il se sont plaint qu'il n'y avait plus de gibier.
J'ai aussi un voisin qui revends les lièvres qu'ils tuent donc forçement tants qu'il peut en tuer il le fait (même période hors-chasse!).Sans oublier un groupe de 19 fuisils qui chasse sur 40 Ha, vous pouvez passer après il n'y a plus rien!
Je pense qu'il faut une chasse raisonner par exemple je chasse sur 50 Ha on est de 1 à 2 fusils et on se limite à 2 lièvres par Dimanche sauf un dimanche ou on a des invités dans ce cas on est a 4 fusils et on ne se limite par vraiement. Pour cette année on a tué 16 lièvres dont 12 la journée ou il y avait nos invités (2fusils). Le jour de la fermeture on a vu 20 lièvres en 2heures et ce matin j'ai vu 3 lièvres et 6 perdrix sur 3Ha.
Malheureusement je trouve que trop peu de chasseurs savent s'arrêter à temps!
J'espère que je ne suis pas comme eux , c'est mon facteur qui revend les lièvres qui tue, il habite a 2-3 km c'est plutot un voisin de chasse car il chasse a coté de chez moi, tous comme le fameux Damien qui chassait devant chez moi! Bref je suis bien entourer! (Je n'est pas d'autres voisins chasseurs!)
D'ailleurs c'est peut être pour cela qu'il y a autant de lièvres sur nos terrain, ils doivent prendre ça pour une réserve naturel
En faite ils ont loué 2Ha de champs a un agriculteur, il ont tué 5 lièvres le 1er Dimanche (il était donc ravie!) puis plus rien les autres dimanche, c'est la qu'ils ont râler sur la propriétaire qui a loué le champs en disant qu'il avait rien dans ces champs, ensuite il ont mis une petite hutte pour les pigeons le reste de la saison.
Mais pourquoi ils ne chassent pas en Belgique je ne c'est pas!
Souvent ils restent une demi-journée, après ils ont peut être des champs ailleurs je ne c'est pas je ne leurs ait jamais parler!
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