Mais vous ne pensez qu'à bouffer
Je voudrais pas vous gâcher votre joie, mais quand même :
savez-vous que les champi sont de véritables salop.......?
Véritables éponges, ils sont les champions toutes gatégories de taux de radio activité et de matériaux lourds.
La plupart des mycologues (les vrais, pas les mycophages) ne mangent plus de champignons, ou très, très modérément (trois/quatre fois par l'an maxi)
Les toubibs mycologues que je connais n'en mangent plus du tout.
Perso, depuis que je fais vraiment de la myco, je passe de plus en plus de temps aux champignons, et en mange de moins en moins.
Aujourd'hui, j'ai ramené une boîte à outil (c'est plus pratique que le panier pour ne pas mélanger les espèces) pleine de champi, uniquement pour les étudier. Je n'en ai cueilli aucun pour la poèle, et pourtant j'aurais pu en ramener un plein panier
Car, par ailleurs, on ignore quasiment tout de la toxicité des champignons, et pas mal d'espèces, jugées hier comestibles, sont reconnues toxiques aujourd'hui, voire mortelles par accumulation, tel le tricholome équestre. Mais d'autres vont suivre. Et il ne s'agit pas du simple principe de précaution.
Et puis, hélas, ce n'est pas tout :
le ramassage des champi qui devient un sport national peut être préjudiciable à certaines espèces. Quand on cueille un champi, on cueille en fait l'appareil reproducteur. Et aujourd'hui, certains forestiers mettent le ramassage exagéré en question parce qu'il craignent que leurs arbres ne soient moins beaux, pour les espèces mycorrhiziennes nécessaires ou utiles au développement des arbres.
Des études récentes ont montré que certains bons coins à giroles ne l'étaient plus par suite de ramassages excessifs.
Dans de nombreux départements français se met en place une règlementation, voire des interdiction de ci de là. (d'évidence, cela va bien aussi aux forestiers qui ne sont donc pas totalement innocents, mais veulent rentabiliser leur forêt)
La modération s'impose.
Je pense que les gros scores, du genre :"j"'ai fait 20, 40, 60 kg "
ne sont guère à mettre en avant.
Ils seraient plutôt à montrer du doigt.
Il est évident que nous allons payer ces excès, d'abord par une règlemenation contraignante contre laquelle on "rouspétera", et sans doute par la disparition de certaines espèces fragiles.
Un espace de liberté est en train de disparaître.
Mais l'homme est ainsi fait.
Jeune, j'allais à la chasse partout en toute liberté. Aujourd'hui, je me fais suivre mes cartes et mes bracelets.
Demain, pour les mêmes raisons, nous aurons des cartes myco et un moyen de contrôle.
Dommage
Bon, vous en faîtes ce que vous voulez
Maurice