@guis83 wrote: -un denigrement systematique des non chasseurs envers nos conseils:
Est ce un dénigrement, ou simplement estiment-ils, à juste raison me semble-t-il, que c'est à nous de faire attention?
Et puis, réfléchissons un peu : les non chasseurs ne sont pas censés connaître les armes à feu (d'autant que depuis la suppression du service militaire, même les hommes peuvent n'en avoir touché aucune dans leur vie).
Ils n'en connaissent donc pas les dangers.
Nous, nous sommes censés les connaître. En fait, les 3/4 au moins (et je suis optimiste) ne les connaissent absolument pas, mais ça encore c'est le problème de la formation.
Pour ceux d'entre vous qui connaissez un peu la balistique (une infime minorité, je suis désolé), posez à vos compagnons de chasse 4 questions un peu techniques. Vous n'aurez que très, très rarement la bonne réponse. (j'ai plusieurs fois fait le test, et je parle en connaissance de cause).
Combien de chasseurs de grand gibier (surtout ceux de sangliers en battue) s'entraînent au stand de tir?
Pas 10 %. (et là encore ce chiffre à la louche est très optimiste). Perso, je suis relativement souvent au stand de tir, et je n'en vois quasiment aucun.
Et on croit que le tir c'est inné. Il n'y a rien de plus faux.
Un chasseur de grand gibier qui ne va pas au stand de tir au moins une dizaine de fois par an ne maîtrise pas vraiment son arme. Il n'y a pas de secret.
Etc, etc.....
Mais je vois bien, à lire certaines réponses, que dès qu'on parle de formation, on ressort les plus beaux sophismes pour botter en touche.
@guis83 wrote: et pour les vtt,une clochette au cadre n'handicape pas trop au niveau du poids.
On ne peut quand même pas demander aux vététistes, voire aux randonneurs de se mettre des cloches au cou, comme des vaches, afin de pouvoir les repérer
Ce doit être super agréable de faire du VTT avec un ... cloche.
Et puis pourquoi pas généraliser, et à partir de là :
"tout ce qui n'a pas cloche et n'est pas peint en rouge est tirable".
La vérité est que chaque fois qu'on demande aux autres de se faire repérer, cela veut bien dire qu'on suppose ne pas vraiment identifier.
Personnellement, je ne chasse plus qu'à l'approche et à l'affût, et le plus souvent avec une carabine à un coup.
Personne, absolument personne, ni vététiste, ni chercheur de champignon, ni randonneur, ne me pose problème.
Quand je tire, je dois d'abord savoir si c'est un chevreuil ou un cerf, un mâle ou une femelle, un jeune ou un adulte, etc......
Alors, je ne vois vraiment pas comment je pourrais flinguer une bête à deux pattes.
Les accidents ne sont pas des accidents. Ce sont le résultat de tir brouillon, du n'importe quoi.
On tire, et on identifie ensuite.
Souvent une laie au lieu d'un mâle, souvent une bichette au lieu d'une chevrette, quelquefois -je l'ai vu- carrément un cerf au lieu d'un chevreuil, etc.....
Et quelquefois une .... bête à deux pattes.
Ecoeurant, nul, scandaleux, mais uniquement le résultat d'un je-m-en-foutisme monstrueux et criminel.
@guis83 wrote: la reponse est unanime: pourquoi s'embeter ainsi alors que ce sont les chasseurs qui portent un fusil?
Soyons réalistes : leur raisonnement est plus que logique. Le danger vient de l'arme, pas de la ... potentielle cible.
Maurice
PS. Bon, j'y vais. J'ai RV avec mes collègues de l'asso myco pour une sortie en forêt. Nous n'aurons ni veste rouge, ni bandeau, ni clochette.
J'espère vous revoir ce soir