je suis étonné et amusé des posts de mes amis Candide et Tartarin.
Passons sur le fait que, très souvent, ils dénoncent finalement plus "ma" chasse et "mes" privilèges, qu'ils n'argumentent sur le fond. C'est un signe!!!!!
Et je rappelle quand même et encore que, pour ce qui me concerne, j'ai tout intérêt à ce que le système actuel perdure,, n'ayant finalement jamais chassé dans d'aussi bonnes conditions. Toute réforme, pourtant réclamée par moi, à cor et à cri, ne pourra sans doute que m'être préjudiciable.
Et je rappelle toujours que lorsque j'étais président d'une acca de montagne qui, si on faisait ce qu'il faut faire, pourrait être une des plus belles chasses de France, j'ai demandé en CA de l'AICA dont nous faisions parti, la baisse du prix de la carte "permissionnaire".
J'ai demandé le vote qui a reçu une seule fois : la mienne. Sans commentaire.
Ayant oeuvré toute ma vie pour une vraie chasse honnête et accessible à tous, je n'ai à recevoir de reproches sur ce point de personne. Je dis bien de personne. Et aujourd'hui, ce sont les acca, entre autres, qui viennent me chercher pour cet argent que par ailleurs la plupart de leurs dirigeants, par démagogie, dénoncent.
Passons donc !!!!!
Et revenons au fond.
Mes contradicteurs
semblent persister à ne pas vouloir tenir compte de deux éléments pourtant indéniables :
1 - le premier est que nous avons déjà en France une chasse à deux vitesses, qui n'est pas seulement due au pouvoir de l'argent.
Parmi ceux qui chassent dans de bonnes conditions, il y a quelquefois ceux qui ont 4 sous, mais aussi pêle même : ceux qui ont la chance de la géographie (pour ceux là il n'y a rien à dire, sauf qu'ils sont rarement enclins à partager), ceux qui ont une bonne combine ou copinage douteux, et ceux qui bénéficient de chasses de prestige grâce à leurs divers mandats électoraux.
Et puis, il y a en France, tous les autres, qu'on maintient pour faire nombre, avec des lâchers de cocottes ou l'élevage à ciel ouvert du cochonglier.
On peut se "disputer" sur le point de savoir quel est le pourcentage de chacune des deux catégories, mais on ne peut nier que cela existe, et qu'il ne s'agit, dans un cas comme dans l'autre de minorité.
On peut ne rien changer, mais alors on tombe dans le 2 ci-après :
2 - depuis plus de 20 ans nous perdons de 1 à 2% de porteurs de permis.
Et nous sommes ainsi passés de 2.500.000 à moins d'1.300.000
Ca encore c'est factuel.
Notons qu'outre ceux dont l'âge ne permet plus le renouvellement du permis (facteur qui va s'aggraver de manière brutale dans les 10 prochaines années) nous quittent les meilleurs : ceux qui sont dégoûtés du maleström de la chasse française.
Quant aux jeunes, ils nous rejoignent de manière insuffisante. Et c'est fort compréhensible, car je ne vois pas comment à 16 ans, sauf à avoir qqle argent (ce qui est rare) ou quelque "copinage", on pourrait avoir envie de "cartonner" de la vollaille ou de passer sa journée en battue avec des vieux de mon âge, qui constituent le gros des troupes des battues dans mon coin par ex.
A partir de là, on ne fait rien ou on fait semblant comme on le fait en ce moment.
Et quand ma génération et celle au dessus largement majoritaire dans nos rangs sera tombée, on continuera cette forme de malthulsianisme,
et on arrivera toujours au même résultat :
moins de chasseurs, mais pas forcément les meilleurs.
Moi, je propose moins de chasseurs, mais les meilleurs (et que des chasseurs, pas de "tireurs-consommateurs-pressés-de-cocottes", ni de "tireurs-consommateurs-pressés-éleveurs-de-sanglochons" :
plus de sélection par l'argent, plus de "réserves" pour dirigeants, plus de combines, etc....
Des chasseurs en moins grand nombre, mais bien formés et compétents, chassant un vrai gibier, et non allant à la kermesse à cocottes. ou remplir leur congélateur de "gros la viande" de cochon.
Une chasse présentable attirerait les jeunes qui, aujourd'hui, partent chez nos "concurrents", ornithos notamment.
Au final, nous serions peut-être plus nombreux que le nombre qui sera celui que nous aurons quand même dans 10 ans si on ne change rien.
Le Français a une peur viscérale de l'inconnu, et donc des réformes.
Il préfère subir, voire crever que changer.
Maurice