Devant le mécontentement de certains chasseurs qui ne "voient rien dans cette plaine"
, on a procédé au lâcher de perdreaux rouges, dont je connais le caractère d'éternels piéteurs qui en fait pour moi un gibier de me...
Moi, je cherche les gris, bien sûr, maintenant en général cantonnés pas loin du village, dans les vergers et les petits couverts qui l'entourent...
Dès le départ, dans un chaume de tournesols, Bill indique, remonte et se plaque, mais trop tard.... La compagnie vole et file vers le village.
Il reste un grand chaume de blé où le chien me fait un beau barrage, avec un arrêt à plus de 300 m, toujours vers le village. Je vais le servir, mais la compagnie, une grosse d'une vingtaine d'oiseaux, décole alors que je suis encore à une soixantaine de mètres. Bill reste sage à l'envol.
Je repars vers la grande plaine, et là, commence le calvaire des rouges de lâcher. Au lieu de quêter, Bill sous l'émanation suit en coulé un de ces oiseaux, infatigable marcheur, sur une bonne centaine de mètres, malgré mes coups de sifflet. Enfin le chien arrive à bloquer le perdreau, que je fais voler et que je laisse partir en mettant Bill sage à l'envol.
On arrive au bord d'une zone de réserve formée par une pépinière. Naturellement
c'est là que Bill prend une émanation en bordure et rentre dans la réserve dans un coulé prudent. Rien à faire pour le faire revenir. Satanés rouges!!! Le perdreau traverse la réserve et en sort, avec toujours Bill au coulé derrière lui. J'arrive à le faire envoler. Je ne tire pas, bien sûr, et je reprends le chien.
Je rencontre, au passage, mes sympathiques "copains" qui avaient organisé le dimanche précédent un rabat à trois en avant de la quête de Bill, après nous avoir dépassé au sprint. J'en profite pour les féliciter pour la vigueur de leurs mollets, mais ils semblent allergiques à l'humour
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Arrêt dans un colza, mais décidément, aujourd'hui, les gris ne tiennent pas l'arrêt: Je suis encore bien loin du chien quand la compagnie décolle spontanément...
Je remonte vers le parking, en suivant à mauvais vent la lisière de bosquets et de friches qui longent le village. Bill maneuvre superbement en montant en pointe dans la plaine et en reprenant la lisière à bon vent, ce qui lui permet de claquer un arrêt au ras de la haie. Là, je suis assez près, et je peux tirer sur les oiseaux d'une jolie compagnie, que je rate d'une façon magistrale
Donc, j'ai vu 4 compagnies de perdreaux gris et 2 rouges (que je n'ose appeler gibier), tiré 2 cartouches et ramassé une jolie bredouille