Tir bizarre d'un chevreuil

Forum dédié aux connaissances du grand gibier.
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merime
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Inscription : 16 sept. 2007 15:07

Message par merime »

Bonjour,



Je voudrais avoir quelques explications sur le tir que j'ai fait sur un chevreuil ce dimanche.



Après un premier tir raté car tiré trop vite, la seconde balle le séche net. La fin de battue sonnée, je vais voir le résultat et là pas moyen de trouver l'endroit de ma balle. Arrivé à la cabane et commençant à le défaire, il s'avére que je l'ais touché juste au bout du museau.



Connaissez vous des cas similaires et y-a-t-il un point sensible (nerveux ou autre) sur cette zone?



Merci d'avance pour vos réponses.
famas62
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Message par famas62 »

L'onde de choc qui se répercute sur le cerveau peut être ?
merime
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Inscription : 16 sept. 2007 15:07

Message par merime »

Oui c'est sur, en plus avec la bouche, ça doit faire "caisse de raisonnance".



Sinon on a pensé à un éclat de la balle qui serait remontée dans le cereau mais aucune sortie n'est visible sur la tête. L'onde de choc semble la plus probable.



Cordialement.
sim09
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Inscription : 12 nov. 2009 22:04

Message par sim09 »

Je me rapelle d'un mec qui avait tué un chevreuil en lui frôlant le dessus du crâne, une simple égratignure qui l'a séché malgré tout. Je pense aussi que l'onde de choc y est pour quelque chose, avec une petite hémorragie aussi...
sainthub
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Message par sainthub »

EFFET HYDRODYNAMIQUE ? ONDE de CHOC ?



Revenons à Roy Weatherby ==> Effet hydrodynamique, l'onde de choc qui tue, tout ceci est du pipeau !



L'explosion de ses bidons remplis d'eau a surtout été bénéfique au marketing.



Les blessures qui tuent sont rarement les plus spectaculaires et ni la puissance d’arrêt ni les ondes de choc n’existent !



La théorie de l’onde de choc est née vers la fin des années 70 après que les médecins militaires américains se furent trouvés devant des dégâts considérables causés par la balle 5,56X45 dénommée M193. La petite balle blindée de 3,56 g à très haute vitesse provoquait des cavités temporaires très vastes. En outre, la cavité permanente était de plus fort diamètre qu’elle n’aurait du l’être. Enfin la fragmentation de la balle à la hauteur de sa gorge de sertissage, transformait le projectile blindé en une sorte de projectile à balles multiples, avec tout ce que cela comporte de trajectoires erratiques dans le corps des blessés. Ces informations ne tardèrent pas à parvenir dans le public.

On attribua alors la dimension de la cavité temporaire et de la cavité permanente à une mystérieuse onde de choc, qui aurait, en quelque sorte, accompagné ou même précédé le projectile et crée ces dégâts sans commune mesure avec la vitesse, la masse ou le diamètre de la petite balle M193. La rumeur s’amplifia de fil en aiguille jusqu'à devenir parole d’Évangile.



On confond onde de choc avec onde de déplacement.



Il est indéniable que la pointe aussi bien que chaque aspérité de la surface d’un projectile crée une turbulence, une onde dans l’air qui entoure le projectile. L’onde principale nait à courte distance en avant du méplat antérieur la balle et a la forme d’un V majuscule. Des ondes secondaires apparaissent au niveau du rebord coupant s’il existe, à la hauteur d’une éventuelle gorge de sertissage. Derrière le projectile, une turbulence plus ou moins importante apparaît. Cette turbulence résulte de la dépression induite par le déplacement de la balle à travers l’atmosphère : l’air est repoussé (fameuses ondes en V) et comme la nature ne tolère pas le vide se précipite pour reprendre sa place.

Simplement, même si elles transportent une certaine quantité d’énergie, ces ondes aérodynamiques ne peuvent pas tuer.

La balle déformable commence à s’expanser dès l’impact sur le poil et la peau du gibier. Le plomb de son noyau est volontairement laissé ductile. Sous l’effet de la pression engendrée par l’impact, il va se conduire comme un fluide et tendre à se comprimer jusqu’à ce qu’il soit en quelque sorte tassé dans la chemise. A ce moment la chemise commence à se déchirer, souvent le long des fentes ou des amorces de rupture régulièrement espacées qui permettent de contrôler et de canaliser l’expansion du noyau de plomb. La balle champignonne et s’ouvre, la chemise se découpe en pétales aux bords plus ou moins tranchants et son travail réel commence.

Pendant ce temps, les ondes qui accompagnaient le projectile se sont dispersées et ont disparu, absorbées par les matières qui la composent : le but.



Il n’y a aucun phénomène de choc ni d’onde de choc.



La létalité d’une hémorragie ne dépend pas de la quantité de sang perdu par l’animal touché, mais bien de la baisse brutale et de la perte totale à court terme de la pression sanguine qu’elle produit. Le volume de l’hémorragie est toujours conditionné par la surface de la plaie bien plus que par son volume. La réponse naturelle du corps d’un animal à sang chaud à l’hémorragie est la coagulation du sang, qui est bien plus rapide et importante dans le cas d’atteintes violentes qui déchirent les thrombocytes et libèrent la fibrine dans le sang.

Lorsqu’un gibier est touché, l’organisme réagit à une blessure grave en libérant instantanément des endorphines dont le premier effet est de provoquer une constriction des principaux vaisseaux sanguins. Les endorphines réduisent la douleur, qu’elles peuvent parfois même éliminer complètement et permettent à l’organisme de fonctionner alors même que le sang s’est beaucoup appauvri en oxygène.

La puissance d’arrêt tant vantée par les publicitaires à la recherche de la formule-choc qui fera vendre n’existe pas dans le domaine de la balistique terminale. Au mieux, c’est une manière simple de décrire de manière pleine d’autorité dont telle arme, telle cartouche, tel projectile ou tel chargement sèche instantanément l’animal objet du tir.



A voir également : http://www.eswb-sebl.org/index.htm
Roy wby
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Message par Roy wby »

@mérimé wrote: Arrivé à la cabane et commençant à le défaire, il s'avére que je l'ais touché juste au bout du museau.



Connaissez vous des cas similaires et y-a-t-il un point sensible (nerveux ou autre) sur cette zone?



On a jamais retrouvé les rares chevreuils touchés à la mâchoire par contre quand la balle ou les éclats ont touché le cerveau là le résultat fut radical.



J'ai vu une fois un chevreuil assommé par une balle de 9.3x74 R qui lui avait frôlé le crâne, plus de poil sur un cm de largeur mais l'animal n'était pas mort. On le voyait encore respiré et on l'a achevé sinon cela aurait put faire comme dans l'Aube il y a quelques années ou un traqueur qui après avoir boulé un brocard le boucle et le transporte une cinquantaine de mètres sur ses épaules. Il le pose dans un coin et à la fin lorsqu’il revient le chercher plus de brocard. Il a pensé qu’on lui avait volé jusqu’à l’année suivante ou un brocard fut tué sur la commune d’à coté avec une bague de l’année passée sur une de ses pattes arrière :shock: :shock: :shock:

Un journal local lui avait d’ailleurs consacré un article.



Je pense sérieusement que ton animal à pris la balle ou ne serait-ce qu'un éclat ailleurs que dans le bout du museau................ :roll:





Ou alors il a fait un arrêt cardiaque :?: :x
dylan55
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Message par dylan55 »

Ton chevreuil était peut être cardiaque qui sait ^^
max 10
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Message par max 10 »

@Roy wby wrote:@mérimé wrote: Arrivé à la cabane et commençant à le défaire, il s'avére que je l'ais touché juste au bout du museau.



Connaissez vous des cas similaires et y-a-t-il un point sensible (nerveux ou autre) sur cette zone?



On a jamais retrouvé les rares chevreuils touchés à la mâchoire par contre quand la balle ou les éclats ont touché le cerveau là le résultat fut radical.



J'ai vu une fois un chevreuil assommé par une balle de 9.3x74 R qui lui avait frôlé le crâne, plus de poil sur un cm de largeur mais l'animal n'était pas mort. On le voyait encore respiré et on l'a achevé sinon cela aurait put faire comme dans l'Aube il y a quelques années ou un traqueur qui après avoir boulé un brocard le boucle et le transporte une cinquantaine de mètres sur ses épaules. Il le pose dans un coin et à la fin lorsqu’il revient le chercher plus de brocard. Il a pensé qu’on lui avait volé jusqu’à l’année suivante ou un brocard fut tué sur la commune d’à coté avec une bague de l’année passée sur une de ses pattes arrière :shock: :shock: :shock:

Un journal local lui avait d’ailleurs consacré un article.



Je pense sérieusement que ton animal à pris la balle ou ne serait-ce qu'un éclat ailleurs que dans le bout du museau................ :roll:





Ou alors il a fait un arrêt cardiaque :?: :x

Bonjour , non le brocard ne fût pas tué par les voisins l'année suivante , mais dans la même chasse , et en plus dans la même parcelle !!!

Je chassais là bas à cette époque et ce brocard à fait couler beaucoup de salive !!!



Amicalement , MAX .
merime
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Message par merime »

Roy a écrit: Je pense sérieusement que ton animal à pris la balle ou ne serait-ce qu'un éclat ailleurs que dans le bout du museau................ :roll:



Pourtant on a bien regardé et même au dépeçage aucune balle dans le corps n'était visible et au niveau de la tête on a pas non plus trouvé d'entrée d'une balle ou d'un éclat.



Roy a écrit: Ou alors il a fait un arrêt cardiaque :?: :x



C'est peut être ça, après lui avoir fait sifflé une première balle dans les oreilles, il n'a pas supporté la deuxième. :P



Cordialement.
arc04
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Message par arc04 »

une rupture d'anévrisme due au passage du mur du son de la balle à hauteur des oreilles



ou plus plausiblement un éclat qui ricoche et pénètre par la narine jusqu'au cerveau
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