Tout le problème vient de l'idée (fausse bien sûr) que l'animal est "gentil", et d'autant plus gentil qu'il est gracieux.
Ainsi, un chevreuil est plus gentil qu'un rat, et sa mort est davantage ressentie...
Mais l'animal n'est pas gentil.
Bien sûr, il tue pour se nourrir, mais aussi par plaisir (comme ton chien, ou plein de minets qui rapportent fiérement leur proie à la maison...).
Le problème vient aussi de l'idée de la mort qui est intolérable dans notre société actuelle. Avant les cimetières étaient au centre du village, maintenant on les met là bas, très loin, pour qu'on ne les voient pas.
Or la mort est partout autour de nous, du plus petit au plus grand animal, jusqu'à l'homme...
Je pense que le rapport du chasseur avec la mort est plus "naturelle", mais en contradiction avec la pensée actuelle ce qui amène la réprobation de beaucoup de gens: "comment peut on tuer ?"
Rassures toi, on ne tue pas beaucoup, souvent pour servir l'instinct de prédateur d'un chien de chasse, ou pour réguler une population de gros gibier, qui sans cette gestion, arriverait à une surdensité, donc à un rique majeur d'épizootie pouvant détruire totalement cette population...C'est déjà arrivé dans des parcs nationaux ou régionaux où la chasse était totalement interdite...
Après, il y a le plaisir de la brume du petit matin d'où émerge le brocard au trophée imposant que l'on suit depuis plusieurs années, il y a l'arrêt du chien et le fracas de l'envol d'une compagnie de perdreaux ou le vol papillotant d'une bécasse...
Enfin, il y a le plaisir gastronomique de la dégustation du gibier prélevé avec quelques amis (chasseurs ou non), et beaucoup de belles histoires de chasse...
Si la chasse n'était que le plaisir sadique de la destruction, nous ne serions pas si nombreux