n'importe quoi cette m**** orientée, partiale et partielle
France 4 est du service public, pour quoi on paye ? Pour ces c**nneries?
@ firehawck : propriétaire d'1.3 ha de terrain (une broutille, mais quand même pas mal pour notre campagne), j'ai déjà eu, devant une meute de chiens et des chasseurs, à décider de la suite de la chasse et de l'achèvement d'un chevreuil sur mes terres (à savoir mon bois), le tout sous les vociférations des proprios du parc animalier voisin (catégorie chômeur pro, bouffeur de subventions publiques et marginaux écolointégristes).
Ce jour là, j'abattais des arbres dans mon bois, éclaircissant les arbres secs ou mourants. Quant tout d'un coup j'entend à la lisière ouest (frontalière de 500 m² de no man's land plein de ronces et de traces de sangliers)un boucan d'enfer composé des aboiements d'une meute et de tirs plus ou moins fichants. Puis j'ai eu le droit au chevreuil, blessé, qui a traversé la première moitié aussi vite qu'il pouvait et qui a commencé à buter sur les haies, infranchissables, les deux entrées, barricadées, l'une par un grand arbre tombé (qui ne fut enlevé que deux ans plus tard par ces mêmes voisins vociféreurs, l'arbre venant de chez eux), l'autre par mon tracteur.
Mon père étant parti en ville pour longtemps, la décision m'incombait, puisque, nos terres ne faisant pas partie de l'ACCA, la permission du droit de suite, d'après ce qui avait été expliqué à mon père quand il avait acheté en 1990, lui revenait au cas par cas. Bref, me v'la devant un dilemne, les chasseurs, les chiens, les voisins qui gueulent, mon arbre à moitié scié, et le chevreuil qui court autour en perdant ses forces, se jettant dans les barbelés du parc, ou dans les taillis... bref, le gros foutoir...
Du coup j'ai commencé par dire à tout le monde de s'écarter, le temps de finir de scier mon arbre, qui, penchant dans le vent, était un véritable danger public. Pendant que je sciai avec la scie à main, je réfléchissais... dois-je laisser le chevreuil se faire tuer ou dois-je le laisser mourir ici? Il ne serait sans doute pas allé plus loin que ce petit bois perdu entre des champs nus, à découvert, un délaissé mitraillable en peu de temps et la meute, là-bas sur le grand champ. Dans un fracas, j'abattis l'espècede grand peuplier. Le chevreuil était revenu au milieu. J'allais voir l'un des chasseurs que je connaissais bien, et on a conversé à voix basse. Même les voisins s'étaient tus et un silence de plomb s'était installé.
Bref, m'écartant avec la scie, j'allai vers le tracteur. La meilleure chose à faire était de donner sa chance au chevreuil. Si j'écartais le tracteur, il se serait lancé au travers du grand champ, et à cinquante mètres en diagonale, il passerait la route au-delà des fourrés infranchissables du marais, en suivant la rigole ménagée pour le trop-plein des eaux. Par-delà cette route, il serait en sécurité, dans les arbres et les landes menant au canal, sur les terres d'une exploitation bio.
Le moteur creva lourdement le silence. Je m'écartais dans les fourrés, au risque d'y faire passer les pneus. Lorsque l'entrée fut dégagée, j'allumai le gyrophare, signal pour la meute. Le chevreuil était déjà lancé, il passait l'entrée devant mes yeux étonnés, suivi à quelques secondes d'écart par la meute toute entière, énervée d'avoir été tellement retenue par les affaires et les scrupules des hommes. Cette meute l'arrêta et l'acheva à dix mètres du marais salvateur. C'est bien tout ce que je pouvais faire pour lui.
Je trouvais cependant la force de redémarrer le tracteur pour charger le chevreuil mort dans le godet, et l'emmener avec deux civets en puissance vers le hameau le plus proche, le déchargeant au seuil de la maison d'un des participants.
Quand je repense encore aujourd'hui à cet épisode, bien des années plus tard, j'estime avoir fait ce que je pouvis pour le chevreuil. Je ne pouvais, en restant réaliste, qu'autoriser les chasseurs à finir l'action de chasse. Mais je me devais aussi de laisser à l'animal une chance de se sauver, aussi infime soit-elle...