@tardif wrote:@ Danni13
J'ai du mal à vous comprendre... Je vous dis, dès le début de mon premier message, que je ne suis "pas spécialement pro ou anti-chasse" (et pour être plus clair: il y a des chasseurs dans ma famille depuis des générations. Je n'ai jamais chassé moi-même. Et pourtant, nous ne nous sommes jamais insultés dans les repas de famille, qui se passent très bien entre nous, merci). Et pourtant, vous me qualifiez aussitôt de "provocateur" sans me répondre sur le fond. C'est très étrange...
Je viens pourtant ici, comme je l'ai dit, pour me renseigner, et vous me rejetez aussitôt.
Je me pose pourtant un certain de nombre de questions, pour me forger ma propre opinion sur la question de la chasse, et il me semblait naturel de tenter d'ouvrir un dialogue sur un site de chasseur. Je me suis peut-être trompé...
Je vais tout de même essayer de faire avancer le schmilblick, malgré ce tir de barrage, et poser certaines des questions qui me turlupinent sur la chasse. Peut-être trouverais-je des gens un tant soi peu ouvert à ceux qui se posent des questions, pour me répondre. A moins que vous ne soyez tous enfermés dans votre dialogue de sourds entre pro-chasse et anti-chasse, et que vous ne sachiez plus manier autre chose que les insultes... A vous de voir...
La première question qui me travaille, c'est celle de la régulation des populations d'animaux sauvages proliférantes (c'est une réalité, dans certaines régions, que je ne conteste pas du tout. J'ai vécu longtemps dans une région où les chasseurs n'arrivaient pas à contenir le nombre croissant de sangliers, ce qui provoquait des dégâts considérables dans les cultures, et même jusque dans les jardins des résidences secondaires des Parisiens!).
Ça me semble un argument très intéressant pour justifier la nécessité de maintenir la chasse.
Mais est-ce que ça vaut pour toutes les chasses?
J'aimerais bien savoir, par exemple (si vous avez des informations), quels sont les chiffres? Quelle est la proportion, parmi les animaux chassés chaque année dans toute la France, des animaux réellement sauvages dont il faut réguler les populations, et quelle est la part des animaux d'élevage relâchés dans la nature pour être tirés par les chasseurs?
Vous comprenez bien que l'argument sur la régulation des espèces sauvages ne fonctionne plus pour les lâchers d'élevage. Ce n'est pas la même chasse, et ça ne correspond pas du tout aux mêmes motivations.
Non? Donc, quelle est la proportion des deux?
Merci de me répondre (j'ignorerai ceux qui m'insultent...).
Bonjour, je vais essayé de te répondre.
Pour ta première question, la régulation des populations concerne principalement le grand gibier soumis à plan de chasse. C'est à dire que les chasseurs et les responsables de la chasse font des comptages de population par échantillonnage et à partir de cette évaluation accorde un certain nombre d'animaux aux chasseurs.
Dans ma chasse c'est uniquement pour le chevreuil, quelque soit le sexe et l"age. Pour les tirs, suite à deux années catastrophique due à une maladie sur le massif, durant lesquels nous n'avons autorisé le tir que de quelques mâles et de quelques jeunes, cette année nous avons prélevé ("tué si vous voulez) en gros 1/3 de chaque classe (mâle, femelle, jeune). A chaque sortie, les directives de tir sont clairement expliquées à chaque participant. Nous n'avons pas de cervidés, mais il existe des bracelets spécifiques pour chaque sexe et classe d'age.
Pour le sanglier, il n'y a pas de plan de chasse, il y a une taxe pour chaque animal prélevé nommer bouton.
Sachez que chaque bracelet/bouton sont payant et permette le paiements des dégâts effectués par le grand gibier.
En cas de trop grosse concentration de grand gibier (souvent dans des propriétés privées non chasser), le préfet fait appelle à un lieutenant de louveterie pour faire une réduction drastique de la population sans distinction de l'age et du sexe.
Nous avons aussi un GIC lièvre (Groupement d'intérêt cynégétique). Il en existe pour le faisan et pour la perdrix. Pour le faisan, je vous invite à aller à Lancôme dans le 41, je suis sur que le président sera content de vous faire découvrir sa population de faisan naturel (pas de lâcher depuis 25ans). Le GIC perdrix débutent, avec la chute ces deux dernières années de la reproduction en raison de condition climatique très défavorable (entre autre, pas les seule raison).
Il y a aussi les chasseurs de gibier de montagne, qui font des comptages de tétras/bartavelle/perdrix grises de montagne, et qui essaye de sauvegarder les habitats endémique de ces espèces.
Pour chasser des espèces sauvages, les chasseurs sont devenues des gestionnaires environnementaux avertis des territoires de chasse.
Pour le lâcher de gibier d'élevage, c'est surtout un soucis économique. Des expériences sont tentes dans certains secteurs, principalement sur du faisan, en ne tirant par exemple que des coq (avec pancho, de couleur noir), car il est assez difficile pour une chasse communale, ou une ACCA de faire payer un droit de chasse important (enfin par chez moi c'est mini 600euro par an), pour venir se promener sur le territoire durant 5ans.
Perso je vais à la chasse pour faire travailler mes chiens, je suis sur une chasse ou on lâche du gibier le samedi après midi pour la chasse le dimanche. Plus de 50% du gibier n'est jamais revu (renard, sanglier, chien, chat). Nous avons un PMA de 3 pièces par jours de chasse. C'est sur que le matin, pour 50% des chasseurs, c'est la course vers les poulaillers, ca ne m'intéresse absolument pas. Je démarre loin de toute cette agitation. Chacun son truc, sa façon de voir les choses. Certains pense rentabilité avant tout, d'autre aiment tirer, d'autre ne sont la que pour le travail du chien.
Dans ma région (région parisienne), il est impossible de trouver une chasse sans lâcher de gibier d'élevage. Les territoires à gibier naturel sont inaccessible, et surtout nous ne chassons qu'une journée par semaine.